La dette publique de la Côte-d’Ivoire pourrait atteindre 13,5 milliards d’euros à la fin 2017

Selon le Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre Gon Coulibaly en charge du Budget, Moussa Sanogo qui échangeait avec les parlementaires ivoiriens de la Commission des affaires économiques et financières, la dette publique de la Côte-d’Ivoire passera à 8 846,7 milliards francs CFA, l’équivalent de 13,5 milliards d’euros fin 2017 contre 8.156,6 milliards de francs CFA actuellement.

[…] D’après les sources officielles, le taux d’endettement du pays était passé de 42,1% à 42,6% du PIB suite à l’eurobond d’un montant global de 1.140 milliards francs CFA en juillet 2017, soit 1,74 milliard d’euros (repartis en 625 millions d’euros et 1,250 milliard de dollars). Des chiffres qui ne font pas peur à l’administration ivoirienne au vu des projections faites sur le moyen terme.

À en croire le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique de la Côte d’Ivoire, Jacques Konan Assahoré, les projections du stock de la dette de 2017 à 2022 montrent une légère augmentation mais au niveau du PIB, il ressort 38,7% en 2022. « Les données macroéconomiques pour la période 2012-2016 indiquent une croissance moyenne de 9%. Pour l’année 2017, le taux de croissance prévisionnel est de 8,5% et les projections pour la période 2018-2020 sont de l’ordre de 8% », explique le responsable. Malgré le montant faramineux de cette dette, elle reste largement encore en deçà de la norme d’endettement fixée au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui est de 70%.

Le poids des investissements dans les infrastructures

La dette publique ivoirienne connait une hausse depuis 2012, que les dirigeants expliquent par les nécessaires investissements dans les infrastructures. Pour financer les grands projets d’infrastructure, le gouvernement ivoirien n’a pas hésité à recourir plusieurs fois aux marchés financiers ou à la mobilisation des fonds dans des institutions financières régionales ou internationales. Mais le stock de la dette de 2017 s’explique aussi par les revendications salariales des militaires et des fonctionnaires depuis le début de l’année qui ont lourdement pesé sur l’économie et freiné la productivité.

L’augmentation de la dette intervient aussi dans un contexte de crise des cours mondiaux du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial. Pour s’en sortir, le pays a conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) un programme économique et financier portant sur la période 2016-2019 grâce auquel il lui sera débloqué globalement une somme évaluée à près de 900 millions dollars.

Rappelons qu’en début octobre 2017, l’Espagne et la Côte d’Ivoire ont signé un accord bilatéral de conversion de la dette ivoirienne en projets de développement, dans le cadre de leur coopération. Une initiative qui pourrait aider le pays d’Afrique de l’ouest à alléger sa dette.

Avec Afrique.latribune.fr
Par Emmanuel Atcha

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1 réflexion au sujet de « La dette publique de la Côte-d’Ivoire pourrait atteindre 13,5 milliards d’euros à la fin 2017 »

  1. Les ignorants continuent d’exhiber leur carence en voie de fait pour ce qui concerne la dette. La dette d’un pays ne s’apprécie pas au baromètre du volume absolu. Il se juge au baromètre du PIB de ce pays. Selon ce baromètre, notre pays se situe à moins de 45%. Ce ratio n’est pas du tout mal. Ce ratio est incroyablement loin d’être une calamité – comme s’égosillent à faire croire certains caciques frontistes – aussi bien dans l’UEMOA, dans la CEDEAO (avec les pays qui ont une monnaie NON-CFA qui paraît-il est la voie du miracle économique ou le bâton magique du développement selon les aigris et ignorants habituels) et en Afrique en général.

    De deux, il s’agit de savoir ce à quoi sert une dette accumulée. Une dette qui sert à renforcer et développer les capacités infrastructurelles d’un pays n’est pas mauvaise, mais bonne dans tout pays. Car ce développement infrastructurel a des ramifications positives sur la croissance, le développement économique et le cadre de vie des populations dans les court, moyen ou long-termes. Tous les pays dits développés aujourd’hui ont fait des investissements massifs dans leurs infrastructures aux USA, France, Allemagne, j’en passe, pour arriver a ce niveau tant envie aujourd’hui à plus d’un titre.

    De trois, concernant la partie de la dette due aux fonctionnaires et militaires. D’une part, les revendications des fonctionnaires ne sont pas toutes nées sous le pouvoir actuel. Bien de ces problèmes existaient sous le régime précèdent mais comme par enchantement les mêmes syndicats avaient perdu de la voie sous Gbagbo. Le gouv. dans la continuité de l’Etat a satisfait toutes ces revendications de salaires, indices et autres. Il faut SALUER CE GOUVERNEMENT MEME SI ON EST NÉ IMBU DE MAUVAISE FOI COMME TOUT MEMBRE AIGRI ET HAINEUX DE LA BHETEPACK. Le gouvernement a consenti des efforts extraordinaires dans ce sens. Pour les militaires, eh bien, qu’est-ce-que l’on croit ? La guerre porte des conséquences secondaires. Des sauvages bétés créent avec l’ignare Ggagba une guerre de toute pièce après avoir perdu les élections pour paraît-il se venger d’une guerre menée par un certain Soro en 2002. Après ces mêmes animaux sauvages bétés se plaignent de banditisme, de microbes et de couts financiers. Eh bien, on ne sort part d’une guerre comme d’un diner gala. Le gouv. y a fait face comme il le pouvait.

    Nous saluons le gouv. d’avoir satisfait les vaillants fonctionnaires que nous n’avons d’ailleurs jamais cessé de saluer pour leur sens républicain. Mais cela a bien un coup. Et il faut bien payer ces factures. C’est la RealPolitik, pour ne pas dire RealEconomik.

    Qui a dit que gouverner était facile. Si cela l’était, bèh, les frontistes auraient eu tous les lauriers dores du monde…Hélas…On s’en souvient…

    Courage au gouvernement !

    Le pays avancera avec ou sans les aigris et autres haineux…

    Ainsi sera-t-il !

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