Les annonces tonitruantes n’ont pas aidé Sunak et sa majorité en ruine. Les stratèges du parti conservateur avaient en effet espéré que les sujets tels que les déportations des demandeurs d’asile au Rwanda [pays traumatisé par le génocide] ou encore autoriser l’Ukraine a frappé la Russie avec les armes, allaient atténuer la débâcle aux locales. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit, dans un monde ou le renouvellement du système démocratique, pensé par les aristocrates, est plus que jamais d’actualité. Les peuples ont compris qu’ils peuvent faire basculer le cours des événements, mais en même temps ils constatent que la démocratie ne leur accorde pas assez de pouvoirs, ou même tous les pouvoirs tels que stipulé.
Sunak vers la fin
Les élections locales en Angleterre se sont terminées de manière dramatique pour le Premier ministre sortant Sunak.
Avec 106 des 107 résultats connus, son parti conservateur a perdu près de la moitié de ses sièges aux municipales et est désormais le troisième parti au niveau local, après les travaillistes et les libéraux-démocrates.
Les conservateurs ont également perdu de peu les élections municipales à Birmingham et n’ont pas pu empêcher le maire travailliste Sadiq Khan d’obtenir un troisième mandat historique à Londres. En conservant les postes à Liverpool et à Manchester, les travaillistes assurent désormais les maires des quatre plus grandes villes anglaises.
« Nous en avons assez de vos désaccords, de votre chaos et de vos échecs », tel était le message du chef de l’opposition Starmer au premier ministre. “Si, après 14 ans de règne, vous quittez un pays pire qu’au début, alors vous ne méritez pas de rester au pouvoir.”
Starmer a appelé Sunak à convoquer rapidement des élections nationales, car au Royaume-Uni, le Premier ministre sortant peut déterminer ce moment.
“Malheureusement, notre pays est victime d’un gouvernement zombie, qui maintient le pays dans l’incertitude car le Premier ministre a peur de perdre les élections.”
Hervé Coulibaly avec #AGD
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