Côte d’Ivoire « La croissance économique ne signifie pas éradication de la pauvreté » (Mabri)

fin4

Albert Mabri Toikeusse, ministre d’Etat, ministre de Plan et du développement et Babacar Cissé, coordonateur résident des Nations Unies et représentant résident du PNUD en Côte d’Ivoire étaient le jeudi dernier face à la presse à l’hôtel Pullmann d’Abidjan-Plateau. C’était à l’occasion du lancement de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique. Mabri Toikeusse a indiqué que cet évènement qui se tiendra, du 18 au 20 mars prochain à Abidjan, réunira une quarantaine de pays, tous candidats à l’émergence. Un rendezvous qui sera rehaussé par la présence des pays ayant atteint ce point de développement ainsi que des opérateurs économiques. Chaque Etat exposera ses expériences dans sa marche vers l’émergence afin que cela serve d’exemple aux autres postulants.
Pour Babacar Cissé, il ne s’agira pas pour les participants de copier tout de go les différentes expériences. Chaque pays devra adapter les exemples à ses réalités en vue d’accéder à l’émergence. S’agissant de la croissance économique, les deux panélistes ont indiqué que l’Afrique a fait des efforts ; ce qui a permis aux Etats africains d’atteindre un taux de croissance supérieur à 5%. A la question de savoir pourquoi, cette croissance économique ne se ressent pas dans les ménages, le ministre Mabri a répondu que « la croissance économique ne signifie pas éradication de la pauvreté ». Pour le fonctionnaire onusien, « le taux de croissance reste un indicateur. Et pour éradiquer la pauvreté, il faut des réformes. Ce sont ces réformes structurelles et institutionnelles que les pays asiatiques et bien d’autres ont appliqué pour sortir leurs populations de la misère. » D’où l’invitation aux africains en général et les Ivoiriens en particulier, à travailler d’arrache-pied comme les asiatiques pour hisser leurs pays au rang des nations émergentes. Sur le sujet, Mabri Toikeusse aussi fait observer que l’émergence passe par l’aménagement de l’environnement. C’est pourquoi, a-t-il souligné, le gouvernement ne renoncera pas à sa politique de destruction des quartiers précaires.

Source: Aujourd’hui
GAS

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.