Côte-d’Ivoire – Les propos très peu nuancés de Gnamien Konan soulèvent le courroux des Fescistes

GnamienKonan 7 juillet 2013

Assi Fulgence Assi S.G. de la FESCI: «C’est scandaleux et indigne»
«Je ne discuterai pas avec la Fesci. Ni avec quelqu’un qui a fait la Fesci. les fescistes sont contre l’excellence et n’auront bientôt plus de travail. la Fesci depuis
1990 est à l’origine de tous les problèmes du pays. elle doit disparaître. le président de l’assemblée nationale n’est pas un exemple. C’est par la violence qu’il est arrivé là. Et l’histoire est témoin de son acte. Tous ceux qui ont fait la Fesci sont des violeurs et des tueurs depuis 1990. a part, une ou deux personnes, personne n’a réussi. Ils sont violents et la société doit s’en débarrasser. Ce sont des nuls et des vaincus de la vie. C’est pourquoi, le pays a vécu ce que tout le monde sait en 2002. Tous ceux qui ont appartenu à la Fesci doivent être jugés. la Fesci, c’est le Boko Haram ivoirien. Je ne recevrai jamais la Fesci». Ces propos du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan, tenus, selon des sources dignes de foi, jeudi dernier à l’université deBouaké, continuent de défrayer la chronique et de susciter indignation au sein de la communauté estudiantine. Interrogé hier sur la sortie du ministre Gnamien Konan, Assi fulgence Assi, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. «Ca se passe de commentaires. C’est indigne et scandaleux pour un ministre de la République de tenir de tels propos. Et surtout de s’attaquer à un président de la deuxième institution de la République. En ce qui concerne la Fesci, nous disons qu’on ne répond pas au coup de pied de l’âne». Gnamien Konan qui se trouvait sur ce campus dans le cadre d’une visite de travail, a tenu ces propos après avoir été empêché d’avoir accès à cette université par des étudiants en colère, mécontents de leurs conditions de vie et de travail. Et qui l’ont pratiquement pris en otage. «Ses sorties de route » sont récurrentes et régulièrement dénoncées par la communauté universitaire. On se rappelle que quelques semaines après son arrivée à la tête de ce département ministériel, il a déclaré que la littérature n’est pas importante pour le développement d’un pays. Ce qui a soulevé un tollé général, de vives protestations des enseignants du supérieur et de la recherche des universités publiques. Et même fait l’objet d’une déclaration de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche (Cnec). L’on se souvient également que récemment lors d’une rencontre avec les enseignants du supérieur et de la recherche, à l’amphithéâtre A du district de l’université de Cocody, Gnamien Konan a pendant plus d’une heure, pratiquement humilié des maîtres de conférences, des professeurs titulaires, des maîtres assistants, des assistants en les traitant de tous les maux. La cerise sur le gâteau, c’était jeudi dernier à l’université de Bouaké où ce ministre atypique, a ouvertement attaqué le président de l’Assemblée nationale, Soro Kigbafori Guillaume, parce qu’il a été un ancien dirigeant de la FESCI.

Charles Bédé
Notre Voie

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