AG des Nations Unies: La CPI « joue un rôle essentiel dans un système international fondé sur le droit »

Communiqué de presse : 01.10.2019

Le Président et le Procureur de la CPI assistent à l’Assemblée générale des Nations Unies : la Cour joue un rôle essentiel dans un système international fondé sur le droit.

Du 24 au 27 septembre 2019, le Président de la Cour pénale internationale (« CPI »), le juge Chile Eboe-Osuji, et le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, ont assisté à la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies ( « AGNU ») au siège des Nations Unies (« ONU ») à New York, afin de faire progresser leurs mandats respectifs en vertu du traité fondateur de la Cour, le Statut de Rome.

Rassemblant des Chefs d’État et de Gouvernement, des Ministres, des hauts fonctionnaires et des dirigeants de la société civile, le débat annuel de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies constitue une plate-forme stratégique clé en marge de l’Assemblée pour que les responsables de la Cour puissent, dans leurs rôles respectifs, souligner le travail de la CPI, mobiliser un soutien et mettre à profit les synergies avec les parties prenantes et les acteurs concernés pour promouvoir les objectifs du Statut de Rome.

Lors de son séjour à New York, le Président Eboe-Osuji s’est entretenu de façon bilatérale avec le Président du Sénégal, S.E. Macky Sall, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, S.E. Tijjani Muhammah-Bande, et les Ministres des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, S.E. Naledi Pandor, de Trinité-et-Tobago, S.E. Dennis Moses, du Vanuatu S.E. Ralph Regenvanu et du Nigéria S.E. Geoffrey Onyeama, et a eu des discussions informelles avec un certain nombre de Chefs d’État et de Gouvernement et d’autres dignitaires, y compris de plusieurs États non parties au Statut de Rome. Au cours de ses entretiens, le Président Eboe-Osuji a notamment concentré ses efforts sur la promotion de la ratification universelle du Statut de Rome dans toutes les régions, ainsi que sur le renforcement des relations entre la Cour et les États africains.

« À une époque où le système multilatéral fait face à de nombreux défis, il est crucial de souligner la valeur irremplaçable de la CPI pour l’humanité. Le mandat de la Cour ne vise pas seulement à rendre justice aux victimes du monde entier et à dissuader les crimes d’atrocités les plus graves ; il est également essentiel à la réalisation de la paix, de la sécurité et du développement durable. En tant que tel, le travail de la Cour résonne fortement avec les thèmes dominants mis en avant par les dirigeants mondiaux lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies », a déclaré le Président Eboe-Osuji. « Les déclarations de soutien à la Cour qui ont été exprimées au cours de mes réunions ont été encourageantes. De nombreux interlocuteurs ont réaffirmé leur conviction que la CPI joue un rôle essentiel dans un système international fondé sur le droit. Je suis optimiste quant aux perspectives d’accroissement de la participation d’États de différentes régions aux travaux de la CPI, tandis que la Cour elle-même investit des efforts sans précédent pour améliorer son efficacité pour mieux remplir son mandat. »

En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Procureur Bensouda a tenu des entretiens bilatéraux fructueux avec, entre autres : S.E. Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine ; S.E. Ibrahim Boubacar Keïta, Président du Mali ; S.E. Macky Sall, Président du Sénégal ; S.E. Iván Duque Márquez, Président de la Colombie ; S.E. Sheikh Hasina Wazed, Premier ministre du Bangladesh ; S.E. Isatou Touray et S.E. Mamadou Tangara, respectivement Vice-Président et Ministre des Affaires étrangères de la Gambie ; S.E. Riyad Al-Maliki, Ministre des Affaires étrangères de la Palestine ; Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit ; Jim Goldston, Directeur exécutif de l’Open Society Justice Initiative ; et Richard Dicker, Directeur du programme de justice internationale à Human Rights Watch.

« Alors que nous progressons sur ce chemin nécessaire vers une plus grande responsabilité pour les crimes d’atrocité et que nous relevons de nouveaux défis, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin d’un soutien accru à notre travail indépendant et impartial et à l’état de droit international plus généralement, pas moins. Ce n’est pas le moment de reculer », a déclaré le Procureur Bensouda. « Nous devons renforcer conjointement le système de justice pénale internationale, avec la CPI comme pilier central, par le biais d’un dialogue, d’un engagement et d’une coopération renforcés », a-t-elle ajouté.

Le 26 septembre, le Président Eboe-Osuji et le Procureur Bensouda ont pris la parole devant le Réseau ministériel informel pour la CPI, réseau de plus de 30 Ministres des Affaires étrangères représentant les États parties à la CPI appartenant à tous les groupes régionaux. L’événement, organisé par le Secrétaire d’État suisse aux Affaires étrangères, S.E. Pascale Baeriswyl, ainsi que les missions permanentes de la Suisse et du Liechtenstein auprès de l’Organisation des Nations Unies, ont permis au Président et au Procureur de tenir le Réseau informé des travaux de la Cour et d’échanger sur les défis récents et les moyens de renforcer le système du Statut de Rome. Le Président et le Procureur ont remercié les États représentés pour leur ferme déclaration de soutien à la CPI et au système de justice pénale internationale prévu par le Statut de Rome.

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