Liberté d’expression et prisons: La Côte-d’Ivoire s’enfonce encore plus après « l’exhumation » de la dépouille d’Arafat dj

Profanation de la tombe de DJ Arafat 10 sur 12 personnes interpellées déférées à la Maca.

Le procureur de la république M. Adou Richard a animé ce mercredi après- midi une conférence de presse au plateau, annonçant des mesures répressives contre les cybers criminels.

Suite à la profanation de la tombe, du défunt artiste DJ Arafat le samedi 31 aout dernier au cimetière d’Adjamé williasme ville, 12 personnes avaient été interpellées par la police. 10 d’entre eux ont été déférées ce mercredi 4 août, à la maison de correction d’abidjan (MACA) pour detention provisoire avant leurs jugements, a annoncé le Procureur Adou Richard, et qu’une information judiciaire a été ouverte contre ces personnes.

Le conférencier a dit que suite à l’appel à témoins lancé par la police dans le cadre de cette affaire de profanation de la tombe de l’artiste, de nouvelles personnes sont en état d’arrestation.

«L’enquête avance bien, elle avance. Les jours à venir d’autres personnes seront déférés à la Maca. Les services sont à pieds d’œuvre pour appréhender les personnes impliquées qui restent ». S’est réjoui le Procureur Adou Richard.

Il a fait savoir que d’autres personnes ont été appréhendées suite à l’appel à témoins lancée par la police.

Liberté d’expression, l’État veut sévir

Le Procureur Adou Richard a ensuite fait savoir qu’il a tenu une rencontre ce jour avec les administrateurs de forums facebook pour leur annoncer que passé la phase de sensibilisation sur la cyber criminalité, désormais il entame la phase répressive en appliquant la loi sur la cyber criminalité votée en 2013 qui prévoit des peines très sévères pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Il a déploré l’amplification de la divulgation des publications tendancieuses sur la profanation de la tombe de l’artiste Houon Ange Didier.
«La commission des nombreuses infractions à la loi pénale à travers les publications incendiaires et les incitations à le faire, ne peuvent rester impunies, tant en ce qui concerne les auteurs des dites publications que les administrateurs des sites qui fournissent les moyens de commettre les infractions déplorées» a-t-il expliqué.

A.Z

Ce que dit le code pénal ivoirien en son article 224

Atteinte au respect dû aux morts : Ce que dit le code pénal ivoirien en son article 224

En Côte d’Ivoire l’atteinte à l’intégrité du cadavre est punie par la loi. Tout comme la violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures ou de monuments édifiés à la mémoire des morts qui est également punie.

Article 224 :

Est puni d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs, quiconque :

1°trouble une cérémonie ou un convoi funéraire ;

2°viole ou profane le lieu où repose un mort ;

3°dégrade ou souille un monument funéraire.

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