Credit Suisse: Le Dg Thiam exclut toute carrière politique en Côte-d’Ivoire en 2020

L’élection du patron de Credit Suisse incarnerait le changement, selon ses nombreux supporteurs dans le pays. L’intéressé dément toute ambition politique, mais ses partisans ne sont pas près de se décourage

ZURICH (Reuters) – Tidjane Thiam, directeur général de Credit Suisse, exclut de se lancer dans une carrière politique en Côte d’Ivoire, son pays natal où se déroulera une élection présidentielle en 2020, et compte rester encore longtemps à la tête de la deuxième banque suisse, a-t-il dit au journal Le Temps.

Interrogé sur les appels lancés en Côte d’Ivoire en faveur de sa candidature à la présidentielle de 2020, Tidjane Thiam a dit au Temps être « touché et honoré » par ces marques de soutien, tout en ajoutant: « J’ai dit à plusieurs reprises et depuis de nombreuses années ma détermination à ne pas avoir d’activité politique. »

Tidjane Thiam insiste aussi dans sa réponse sur son « engagement à long terme » en tant que patron de Credit Suisse, qui se trouve dans la dernière année du plan de transformation sur trois ans qu’il a lui-même lancé.

L’ex-président Henri Konan Bédié, 84 ans, est, lui, toujours dans la course, et ne fait guère mystère de ses ambitions, «pour laver l’affront du coup d’Etat de 1998 qui l’avait privé d’un second mandat», selon ses proches. Quant à Laurent Gbagbo, 73 ans, actuellement jugé à la CPI (Cour pénale internationale), il est attendu comme le messie par ses partisans, persuadés qu’il sera libéré de prison le 1er octobre prochain et pourra ainsi quitter La Haye pour Mama, son village natal, avant de repartir à la conquête du pouvoir. On en est là. (Le Temps)

Le directeur général de Credit Suisse affirme que sa stratégie, qui consiste à mettre l’accent sur la gestion de fortune au détriment de la banque d’investissement, « produit de bons résultats ».

La banque a publié sur son site internet un communiqué de Tidjane Thiam dans lequel il déclare: « Après trois années passées à la direction du Credit Suisse, ma tâche n’est pas achevée et j’ai bien l’intention de la poursuivre. (…) J’entends donc continuer dans mon rôle de CEO du Credit Suisse, en dirigeant le développement de nos activités après une phase de profonde restructuration. »

(Michael Shields; Bertrand Boucey pour le service français)

Reuters

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7 réflexions au sujet de “Credit Suisse: Le Dg Thiam exclut toute carrière politique en Côte-d’Ivoire en 2020”

  1. LA PAROLE QUI RÉVÈLE LE FOND DE L’ÂME

    1. « Sa compétence et sa nationalité ne sont pas le problème. »

    Alors que nulle part dans l’article, la nationalité de Tidjane n’est évoquée puisqu’elle ne pose justement et à l’évidence aucune problème à qui que ce soit, sauf aux extrémistes, d’où vient-il que @marie Koukou en fasse un sujet de rappel ?

    2. « NOUS NE SOMMES PAS PRÊTS » aujourd’hui à remettre le couvert avec autre banquier, venant de Suisse, même si c’est notre frère Thiam qui a du talent… »

    Ce « nous », un nous maladroitement et suffisamment d’exclusion, dénierait-il aux AUTRES, partisans de Thiam, l’identité IVOIRIENNE ? Ceux dont il dit être « être touché et honoré par leurs marques de soutien, ont-ils le droit de choisir leur candidat ?

    3. Pour l’instant, « LES IVOIRIENS » sont invités à choisir entre les talents politiques de nos leaders politiques PRÉSENTS en Côte d’Ivoire QUI LUTTENT DEPUIS TANT D’ANNÉES.

    « NOUS….LES IVOIRIENS »…..La jonction dans le langage ségrégationniste est fait sans aucune gêne.
    De là à introduire un critère nouveau critère de présence sur le territoire et d’avoir milité depuis tant d’années, le chemin n’est pas long.
    A propos de quelle lutte s’agit-il ?
    Voici comment on réécrit une constitution. En distillant à petites doses, des idées de venin dans le corps social
    Non @marie koukou, les Ivoiriens seront invités en 2020 à choisir leur candidat parmi ceux qui répondent aux critères de la Constitution en vigueur.

  2. @marie koukou

    Quel lien OBJECTIF entre votre litanie de souffrances et une éventuelle candidature de Mr THIAM au point de l’invalider ?

  3. « XÉNOPHOBIE »

    @Mari koukou
    Xénophobie, Xénophobie, Xénophobie
    Qui vous accuse de Xénophobie ? Pourquoi cette agitation ?
    Exclusion et Ségrégation ne veulent pas dire Xénophobie !
    A moins que dans la peau de la chèvre, ne se cache une méchante louve !

    THIAM a tout le profil de compétence et du candidat apaisé.
    Et le fait même qu’il décline poliment l’offre, est la marque d’un être non assoiffé.

    Cela ne devrait-il pas vous suffire ?
    N’en déplaise aux esprits en souffrance, voici pour la jeunesse un éventuel candidat jeune, ouvert sur le monde, compétent et qui peut tirer la nation vers le haut ! C’est bien de cela qu’il est question dans la succession générationnelle.

    Tu en connais combien parmi tes « lutteurs » ???

  4. @Marie Koukou

    Je ne serai pas méchant. Je me milite aux aspects qui coulent de source.

    Les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sont définies par l’article 55 de la Constitution (en vigueur) et entrée en application depuis le 8 novembre 2016.

    « L’obligation de résidence » de l’article 35 de la Constitution de 2000, n’y figure plus.

    Donc ce faisant, déclarer que « les ivoiriens sont invités à choisir entre les talents politiques de nos leaders politiques présents en Côte d’Ivoire qui luttent depuis tant d’années » c’est déjà soit ignorer l’article 55, soit vouloir faire de l’exclusion en restreignant le périmètre accordé par le législateur.

    Nulle part en effet, ne figure une clause de présence sur le territoire national ni une autre exigeant d’avoir participé à des combats antérieurs.

    Votre « conseil » sous ce rapport, est motivé par l’existence implicite dans votre tête des conditions de candidature.

    Du reste, pour être un « bon » Président, à quelles luttes faudrait-il avoir participé et au nom de quel idéal ? Et à laquelle vos leaders ont effectivement participé ?

  5. UNE HISTOIRE DU SIECLE DERNIER MAIS PAS TROP VIEILLE.

    @Marie Koukou

    Et si tu commençais l’histoire de ADOSolutions depuis 1990 au moment oû le vieux ne trouvait pas de solutions LOCALEMENT et qu’un certain Gouverneur de Banque Centrale fut appelé au chevet d’une économie exsangue et à la rescousse de leaders politiques déboussolés par l’ampleur de la crise ?

    Un acteur dont la virginité politique était un atout imparable face aux caciques du PDCI et à l’opposition requinquée par le vent du multipartisme naissant.

    Un acteur dont les capacités techniques ne souffraient point de faiblesses criardes.

    Ce serait un effort teinté d’honnêteté. Mais peut-on l’exiger de tous ?

    Et THIAM a une bonne partie de ces atouts.

  6. ON A LUTTE DEPUIS LONGTEMPS.. DONC ON SE PARTAGE LE BUTIN

    Ce n’est pas du mépris que j’ai pour ceux qui ont lutté en interne.

    En raison justement de leur implication à des degrés divers, on pourrait penser @Marie Koukou que du sang neuf ferait l’affaire.

    Comme la solution Macron a balayé la clique des politiciens professionnels en France…

    A jouer le jeu des clans politiques locaux dont certains sont nés ou pris leur croissance sur les fonds baptsimaux du syndicalisme universitaire (synares..) donc un développement sur du CORPORATISME, on ne sort d’une quadrature du cercle.

    Il faut parfois penser OUT OF THE BOX ! Au moins on aura OSER !

    OSER SE LIBERER des carcans de ceux qui pourraient jouer à se faire la passe.

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