«L’art de se contenter de peu» : Venance Konan répond à André Silver Konan

Par André Silver Konan –

Affaire « L’art de se contenter de peu » : Venance Konan répond à André Silver Konan. Dans une série de billets d’humeur, publiée sur sa page Facebook, le 3 novembre 2017, le journaliste-écrivain et analyste politique André Silver Konan clamait qu’il n’était pas de ceux qui se laisseraient languir par le barrage de Soubré abusivement présenté par des médias ivoiriens comme « le plus grand d’Afrique de l’Ouest ».

En réponse à ces publications, Venance Konan, directeur général de Fraternité Matin a signé un éditorial dans le journal progouvernemental du lundi 6 novembre 2017. Nous vous proposons les deux réactions ci-dessous.
Premier post d’André Silver Konan

Barrage d’Assouan (Egypte) : 2 100 mégawatts. Barrage Gibe III (Ethiopie) : 1 870 mégawatts. Barrage Inga II (RDC) : 1 424 mégawatts. Barrage d’Akosombo (Ghana) : 1020 mégawatts. Barrage de Soubré (Côte d’Ivoire) : 275 mégawatts.

Ma question : en quoi doter son pays d’un barrage de 275 mégawatts, sur un fleuve qui pouvait supporter dix à vingt fois plus de puissance, fait-il entrer un Président dans l’histoire, surtout que des barrages de capacités plus importantes sur le continent n’ont pas fait entrer les Présidents de ces pays, dans l’histoire ? L’art de se contenter de peu ! »
Deuxième post d’André Silver Konan

Je persiste et je signe. Je ne suis pas de ceux qu’on peut impressionner par le peu. Ma position est claire : nos pays africains ont de l’eau et du soleil à profusion. Ils peuvent fournir de l’électricité à moindre coût à leurs peuples, à travers des projets plus importants que des centaines de mégawatts.

La Chine possède le plus grand barrage au monde, le barrage des Trois-Gorges : 22 500 mégawatts. Le barrage de Guri au Vénézuéla, pays émergent, produit 10 200 mégawatts. A côté de nous, le barrage d’Akosombo au Ghana, c’est 1 020 mégawatts. Alors je répète: il ne faut pas compter sur moi pour languir devant le peu, quand on peut faire plus, sinon mieux.

A force d’applaudir nos dirigeants qui se contentent du peu, au lieu de rêver grand et accomplir grand pour l’Afrique, voyez à quel niveau de développement nous sommes sur le continent. Alors je répète: ce barrage de 275 mégawatts ne m’impressionne pas. Ceci est ma position et elle est ferme !
Venance Konan répond à André Silver Konan

Ah ! Que nous sommes formidables, nous Ivoiriens ! Chaque fois que nous réalisons quelque chose de positif, nous ne laissons le soin à personne de le détruire. Nous nous en chargeons nous-mêmes. Et nous n’attendons pas longtemps pour le faire.

Comme si nous étions habités par ce que nos pasteurs et autres « escrocs de Dieu » appellent un « esprit de destruction ». Aussi, à peine le Chef de l’État a-t-il inauguré le nouveau barrage hydroélectrique de Soubré que des Ivoiriens ont entrepris de tirer dessus à boulets rouges.

Que lisons-nous sur les réseaux sociaux ? Que celui d’Akosombo, au Ghana, produit 1020 mégawatts, soit quatre fois plus que celui de Soubré qui n’en produira que 275, que celui d’Inga, en République démocratique du Congo (RDC), en produit 1424, celui de Gibe III, en Éthiopie, 1870, et celui d’Assouan, 2100.

Et parce qu’un journal a titré que le Président Ouattara entre dans l’histoire avec ce barrage, quelqu’un de se demander : « En quoi doter son pays d’un barrage de 275 mégawatts, sur un fleuve qui pouvait supporter dix à vingt fois plus de puissance, fait-il entrer un président dans l’histoire, surtout que des barrages de capacités plus importantes sur le continent n’ont pas fait entrer les présidents de ces pays dans l’histoire ? » Et cette personne de conclure : « L’art de se contenter de peu. » Et un autre de renchérir : «Comment peut-on rentrer dans l’histoire avec un barrage quatre fois en-dessous de celui du Ghana ? Évitez-nous le ridicule SVP ! »

« A force d’applaudir nos dirigeants qui se contentent du peu, au lieu de rêver grand et accomplir grand pour l’Afrique, voyez à quel niveau de développement nous sommes sur le continent » (ASK)

Je dis bravo aux pays qui ont construit de grands barrages. Ils en avaient certainement les moyens et leurs cours d’eau le permettaient tout aussi certainement. Le fleuve sur lequel le barrage de Soubré a été construit permettait-il de construire un barrage dix à vingt fois plus puissant ? Je n’en sais rien.

Sommes-nous dans une compétition où celui qui aura construit le plus grand barrage sera le vainqueur ? Je ne le crois pas. Mais je sais, par contre, qu’en dehors de ce barrage de Soubré, nous, Côte d’Ivoire, fournissons très souvent de l’électricité au Ghana et c’est nous qui, sans Soubré, en fournissons toujours au Burkina Faso et au Mali.

Ceux qui comparent notre barrage à ceux du Ghana ou de la Rdc ont-ils déjà séjourné dans ces pays ? S’ils l’avaient fait, ils sauraient ce que l’on appelle réellement un délestage. Il nous arrive, certes, d’avoir des coupures de courant, beaucoup trop souvent à notre goût, mais cela n’est absolument rien en comparaison avec ce qui se passe dans des pays comme le Ghana, le Sénégal, la RDC, la Guinée que l’on appelle pourtant le « château d’eau d’Afrique de l’Ouest » parce que tous les grands cours d’eau de notre région y ont leurs sources, ou le Nigeria que l’on présente comme la première ou deuxième puissance économique du continent. Là-bas, les coupures durent des jours et des jours et cela, depuis plusieurs années.

En Guinée-Bissau, une bonne partie de la population, même dans la capitale, ne sait même pas ce que l’on appelle électricité. À quoi sert-il donc à un pays d’avoir le plus grand barrage du monde s’il n’est pas capable de fournir de l’électricité à sa population ? À quoi servent les 1020 mégawatts d’Akosombo et les 1424 d’Inga si le Ghana et la RDC ne sont pas capables de fournir une électricité de qualité, c’est-à-dire sans coupure, ou sinon de courte durée, à la population ? Quels sont les pays de notre région ou même de toute l’Afrique subsaharienne qui ont plus de localités électrifiées que la Côte d’Ivoire ?

J’en suis désolé pour ceux dont le passe-temps favori est de dénigrer leur pays, surtout lorsqu’il réalise des choses positives mais moi, Ivoirien, je suis fier de la qualité de notre électricité lorsque je vois la situation dans les autres pays ayant parfois plus de potentialités que nous.

Que les Ivoiriens sortent de temps à autre de leur pays ou qu’ils essaient d’être quelques fois de bonne foi. Ils apprécieront beaucoup mieux leur pays. Malgré ses défauts. Le tout, pour moi, n’est pas d’avoir un grand barrage capable de fournir des millions de mégawatts. Il faut aussi avoir une entreprise et une organisation de qualité pour le faire fonctionner et fournir l’électricité à la population.

Cela ne veut pas dire que nous n’avons plus d’efforts à faire. Non, nous avons à améliorer ce qui existe déjà et la construction du barrage de Soubré est destinée à cela. Et je crois savoir qu’il ne sera pas le dernier à être construit dans notre pays et que d’autres sont déjà programmés. Je préfère de loin un petit barrage qui fournit de l’électricité à un grand comme celui d’Inga, dont on dit qu’il est capable d’éclairer toute l’Afrique, mais qui, pour l’heure, n’est même pas capable d’éclairer la seule ville de Kinshasa.
A lire, du même auteur :

La Côte d’Ivoire membre non permanent de l’Onu, et après ?

Le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie, au moment même où nos hôtes nous félicitaient pour la qualité de cette cérémonie, nous, Ivoiriens, nous qui n’avions jamais regardé une telle cérémonie pour pouvoir faire une comparaison honnête, tirions au gros canon sur l’organisation. Nous croyons sans doute que c’est faire preuve d’esprit critique que de dénigrer tout ce que le gouvernement fait ou que c’est être acheté que de féliciter le gouvernement lorsqu’il réalise des choses positives. Parce que pour certains de nos intellectuels, la bonne attitude est d’être systématiquement opposé à toutes les actions du pouvoir, quel qu’il soit. C’est tout simplement être habité de l’esprit de destruction.

Invitons donc les vrais exorcistes de ce pays à prier pour qu’enfin, cet esprit sorte définitivement de leurs corps afin que notre pays avance. Parce que pour qu’un pays avance, il faut que ses citoyens l’aiment. Or, chez nous, quoi que fasse le pouvoir dans l’intérêt du pays, les prières de certains Ivoiriens sont pour que cela échoue.
NDLR : André Silver Konan n’a pas souhaité commenter largement l’éditorial, se contentant de déclarer que celui-ci soulevait d’autres problèmes (avec lesquels il était en accord), qui n’avaient pas de lien avec sa position initiale sur « l’art de se contenter de peu » en Afrique.

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14 réflexions au sujet de “«L’art de se contenter de peu» : Venance Konan répond à André Silver Konan”

  1. “Préférer la force de l’argument à l’argument de la force, telle devrait être la devise de toutes les sociétés.”

    Peu avant le multipartisme et pendant que nous nous échangions sous le manteau des livres interdits comme « pour une alternative démocratique en Côte d’Ivoire », la pratique de la joute oratoire était fréquente sous les préau des résidences universitaires. Ces nuits-là, nous refaisions le monde souvent jusqu’à 5h du matin. Il faut croire que la génération Fesci juste après nous a « opté pour l’action plutôt que pour la discussion ». Les seuls débats auxquels nous avons assisté ces dernière années, c’est celui de Bacongo contre Hubert Houlaye sur la nécessité d’un troisième mandat présidentiel. Le premier des protagoniste cité à participé à la rédaction d’un rébus qui, décodé, pourrait permettre l’effectivité de ce troisième mandat, quand le second a fini à la Maca pour des raisons dont je ne me rappelle plus (il y en a tellement…). Bref, les grands sujets d’agitation du corps intellectuel se font bien rares. Et pourtant, la RTI de feu Ben Soumahoro avait indiqué la voie, avec ce mémorable « existe t-il un théâtre africain » qui opposa les 2 monuments (défunts aujourd’hui) Niangoran Porquet et Souleymane Koly.

    Je soutiens cette mise en parallèle des contributions des 2 personnages Venance Konan et ASK (je ne les aime pas particulièrement), afin de nourrir le débat, nécessaire à vivifier l’esprit d’un pays. En refusant le débat, on emprunte le chemin de l’argument de la force, et je crois qu’on en a tous soupé. Continuez messieurs, on vous suit.

  2. merci pour l’appel au débat cher ami @Coigny
    moi j’ai une simple question de fond pour ask
    en Côte-d’Ivoire, où ask compte t’il construire un barrage de 22500mega?
    on ferait quoi avec pareil barrage ?
    le président actuel à ete élu sur la base d’un programme.
    lors des élections, chaque candidat amène un projet de société . ce barrage et sa puissance était inscrit dans le programme d’ADO.
    monsieur ask si lors des élections, je propose de construire 10 écoles et que j’en construit 11 à mis mandat, en quoi je me suis contenté de peu ?
    je vois pas comment je pourrais battre mon adversaire lors de ces élections
    si lui propose dans le même temps de construire 10 000 écoles ?
    les populations ne se contenteraient pas du peu que je propose.
    maintenant, question ?
    monsieur le candidat, où trouverai vous les moyens pour réaliser votre projet. où allez-vous construire toutes ses écoles ?
    où allez-vous trouver les enseignants, et même les élèves pour occuper vos écoles ?
    vous avez dit l’art de se contenter de peu !?
    moi je dis l’art de vouloir des grandes choses sans réfléchir !

  3. « le président actuel à ete élu sur la base d’un programme. »

    Faux !!

    OUATTARA a mené une guerre et l’a gagnée !! C’est à cela qu’il doit son pouvoir et non à des élections émaillées de la fraude la plus manifeste jamais enregistrée dans ce pays depuis les indépendances !!

    « lors des élections, chaque candidat amène un projet de société . ce barrage et sa puissance était inscrit dans le programme d’ADO. »

    …tout comme de nombreuses autres promesses non réalisées !!

    Et paradoxalement, ce sont les ressortissants du nord qui sont les mieux placées pour juger du bilan d’ADO, qui a littéralement oublié les « siens » et ces régions du nord, pour faire plaisir à de nombreux hommes d’affaires occidentaux !!

    Yako à vous !!

    Désormais, le RDR étant en perte de poids, ce sont les armes qui deviennent le seul moyen de se maintenir au pouvoir et on se sent plus proche des ex FAFN que du RDR qui ne compte que des cadres qui se sont enrichis à la vitesse grand V en moins de 10 ans !!

    J’en connais un ici qui fustigeait les cadres du FPI !! Que dire donc de ceux du RDR ?
    L’enrichissement était il aussi inscrit dans le programme de gouvernement de OUATTARA ??

    Imbéciles !!

    Pop !!

  4. Monsieur Venance Konan, on ne vous demande pas si le Ghana a plus de délestage que la Côte d’ivoire. Ce qu’on vous dit, c’est que vous pouvez faire mieux et de ne pas vous contenter de peu. C’est simple à comprendre. Peut-être pensez vous être autosuffisant en électricité aujourd’hui. Mais lorsque vous construisez des infrastructures pensez à la postérité et à la pérennité de l’œuvre. Demain, avec la croissance de la population, peut-être que tous ces ouvrages ne suffiront plus et qu’il n’y aura plus de cours d’eaux à exploiter alors si on peut construire un barrage plus puissant que celui-ci sur ce cours d’eau qui passe à Soubré pourquoi se limiter à) 275 mégawatts c’est ce que dit ASK. Mais vous les adulateurs et autres flagorneurs de Dramane, vous êtes toujours promptes à le défendre sans rien comprendre.

  5. L’ECHELLE ET L’UNITÉ DE MESURE DES RÉALISATIONS DU PRÉSIDENT ADO

    Qu’il est beau de voir un bâtisseur à l’oeuvre !

    Pour mieux contempler ADO et exiger des exploits jamais sur nos terres en ce laps de temps, CERTAINS ONT BRISÉ VOLONTAIREMENT LEUR RÉTROVISEUR !

    On ne saurait leur en tenir rigueur. Avec ADO on passe de la représentation sur une échelle linéaire pour tomber dans le logarithmique…GRANDEURS ET SERVITUDES DES GRANDS BÂTISSEURS DE CE MONDE !

    On prend cela avec bonheur. ADO le sait. De par le monde les témoignages des sachants pleuvent pour reconnaître ses réalisations.

    Les anciens disaient : ceteris paribus sic stantibus…..

    Comprenne qui peut !

  6. LE TRIBUT DU PROGRES

    Imaginons un barrage plus grand. Dont les eaux devraient emporter des villages entiers dont…la belle ville de SOUBRE…

    A ceux qui l’ignorent la longueur du réservoir d’eau du fameux barrage des 3 Gorges en Chine fait 600 km !!!! Une idée de la grandeur c’est la distance Abidjan- Korhogo… Une telle étendue noyée sous les eaux …pour obtenir la puissance des 3 Gorges.

    La Chine est un sous continent ! Un continent devrais je dire.

    Imaginons donc que la ville de SOUBRE soit rayée des cartes pour le progrès des nations. ADO décidant de rayer une ville pour le progrès des générations à venir. Et quelle ville ???

    On se souvient du pont de Beoumi. Détruit par mauvais calcul des ingénieurs italiens du projet du barrage de Kossou. Jusqu’à présent certains pensent que l’erreur à ce niveau n’était pas possible. Enfin jusqu’à ce que 40 ans ADO reconstruise l’ouvrage.

    Déjà que malgré les petits 275 MW certains qui signaient leurs articles de SOUBRE se plaignent des effets environnementaux..Alors que diraient ils si SOUBRE venait à disparaître ?

    Joyeusement !

    =========*=======

    En effet, lors de la construction du barrage de Kossou à cette époque, il se disait que les études de faisabilité du barrage prévoyaient l’immersion du pont de Béoumi par les crues du fleuve Bandama. Ainsi, ce pont fut détruit sans que les eaux du Bandama atteignent pour autant le niveau de crue prévu. Il en a été ainsi jusqu’à nos jours, c’est-à-dire plus de 40 ans plus tard. Les faits ont finalement prouvé par la suite que la destruction du pont de Béoumiétait prématurée et totalement inopportune. Cette situation a eu un impact substantiel sur les villes et localités situées le long du corridor. En effet, la destruction du pont de Béoumi a plongé le corridor dans unesituation de léthargie et d’enclavement totale ou partielle. Ce qui a eu pour conséquence majeure le ralentissement voire la disparition partielle ou totale des activités économiques dans les villes et localités situées le long du corridor.

    Source : L’intelligent _ Avril 2016
    Mamadou Sevede
    Ingénieur Civil des Transports,
    Economiste, Administrateur d’Ingénierie/ Expert – Consultant en Passation des Marchés et Mise en Œuvre des Projets
    Washington DC –USA

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  7. DUMSOR AU GHANA OU LE MAL DE LA MAINTENANCE

    Je n’aime pas critiquer le pays des autres surtout le Ghana qui m’a tant donné professionnellement.

    Aussi je n’evoquerai que ce que ceux qui ont encore des yeux peuvent voir…

    DUMSOR c’est quoi même ? C’est simplement ainsi qu’on appelle le délestage au Ghana…

    L’article de JA « Pourquoi le Ghana n’arrive plus à gérer son électricité Publié le 28 janvier 2016 à 08h54 » toujours en ligne est illustratif des difficultés du secteur.

    Aussi sans enfoncer le clou je dirai qu’il faut nous mettre au travail pour ne pas répéter les erreurs de notre voisin.

    LA MAINTENANCE OU LA PLAIE DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE

    Mieux vaut avoir une bicyclette que tu sais réparer qu’un avion qui ne décolle jamais…

    Ceux qui connaissent l’histoire de la construction du projet hydroélectrique du Grand Inga, situé à 225 km de Kinshasa et à 150 km en amont de l’embouchure du fleuve Congo dans l’océan Atlantique savent la vérité… Depuis 1950 on en parle ! Pour quels résultats à ce jour ?

    Un pays éternellement en guerre ne peut se développer. Un pays géré comme la RDC ne peut maintenir un tel barrage en fonctionnement. INGA a chaque conflit est détruit en partie. Le mythe de sisyphe est ici une réalité !

    Faisons en sorte que notre petite capacité de production déclarée à SOUBRE reste EFFECTIVE 50 ans !

  8. A PROPOS DE LA DETTE IVOIRIENNE…

    Les barrages de 40 000 MW (projet INGA 3) on les bâtit avec quoi ? Quelles ressources ?

    Au détriment de quels autres investissements ? L’école ? La santé ? La sécurité ? Les routes ?

    Dans quels laps de temps ?

    Ne venez pas chanter demain ici que le niveau de la dette publique ivoirienne est élevé …même quand il est largement inférieur au seuil de la sous-région !

  9. QUE LE CITOYEN SOIT LE REFLET DU CHEF _ QUE LE CHEF SOIT CHEF JUSQU’AU BOUT !

    A ADO on demande tout …AUJOURD’HUI !

    Mais le citoyen que fait-il lui même pour être au même rythme que son Président ?

    Balayons chaque premier samedi notre cité, il y a problème a le faire !

    Libérons les voies de circulation pour les automobilistes et les piétons, ADO veut tuer notre gagne-pain et notre petit commerce !

    Aidons les pompiers à mieux sauver des vies ! Non c’est trop nous demander !

    Cooperons avec la police pour aider les renseignements car sans renseignement point de police ! Ah c’est pas mon problème !!!

    La maintenance des projets routiers qu’on nous confie faisons les avec amour pour notre pays ! Ah…on me paie combien même ?

    LA DICTATURE UN REMEDE SALVATEUR POUR CERTAINS TEMPS….

    A l’époque où je travaillais au Ghana les plaques d’immatriculation (plaques minéralogiques pour les doyens) contenaient ARA ….les ghanéens a cette époque vivaient sous le règne du 2e coup d’État de Rawlings. Ils ont vite fait de dire ARA = Ah RAWLINGS Again…

    A Flagstaff House où je bossais, une assistante me dira que le retour du Chairman avait coïncidé avec l’évolution de la numérotation des plaques. Mais ses compatriotes étaient heureux du retour de la chicotte Rawlings pour éradiquer la corruption et repartir sur de nouvelles bases après l’échec du gouvernement civil du Dr Liman, de septembre 1979 au 31 décembre 1981.

    Rawlings gardera le pouvoir de 1981 à 2001….

    Pour faire place nette. AVEC LA MANIERE FORTE !

    Cette période fut la grande glorieuse après celle de Nkrumah. Les ghanéens ont appris a donner le meilleur d’eux mêmes pour rebâtir la grande nation que nous connaissons aujourd’hui.

    Cette étape est INDISPENSABLE.

    En Chine la grande prospérité d’aujourd’hui va avec la répression de cette gangrène qu’est la corruption.

    Sur cette question j’admets qu’ADO donne l’impression d’avoir les mains liées. Ou d’avoir atteint ses limites.

    Si les coûts facturés des infrastructures réalisées sont les triples du travail effectif, avec preuves à l’appui, quel signal envoie t on au pays en conservant des tels gestionnaires au Palais ?

    Le courage d’un chef ne se résume pas qu’à leur trouver des planques dorées à des detourneurs de deniers publics.

    Bâtir durablement c’est bâtir aussi au juste prix. Pour les générations à venir. Et non pour un seul homme : ministre, maire, actionnaire via sa famille dans mille sociétés etc ?

    Ce n’est pas seulement une question de mégawatt c’est aussi une question de mega-impunité à combattre (les mégawatts alimentée par la mega-impunité).

    A moi le droit d’auteur du concept !

    ========*=========*
    Corruption: la Chine n’en a pas fini avec sa «chasse aux tigres et aux renards»

    En Chine, depuis 2012, la lutte anti-corruption instaurée par le président Xi Jinping fait de plus en plus de victimes. En quatre ans, 1,2 million de personnes ont été condamnées. Et cette campagne ne devrait pas s’arrêter là.

    Aven notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget

    C’est la très officielle Commission centrale d’inspection disciplinaire du Parti communiste chinois qui l’a annoncé : depuis 2012 et le début de la campagne anti-corruption, 1,2 million de fonctionnaires ont été condamnés. Enorme, pour un pays qui en compte au total un peu plus de 7 millions.

    Le porte-parole de la Commission s’en réjouit, et assure que cette lutte anti-corruption ne s’arrêtera pas là : « Nous la poursuivrons et appliquerons la tolérance zéro », promet-il. Pour preuve, parmi les condamnées, 76 personnes occupaient des fonctions ministérielles.

    A quoi la lutte anti-corruption sert-elle exactement ?

    Il y a quelques jours à peine, le président Xi Jinping déclarait que cette bataille contre la corruption était arrivée à l’étape du « broyage ». Selon lui, ce mal est « le plus grand danger » auquel soit confronté le Parti unique.???

    RFI
    =========*=======****

  10. certains ici semblent me taxer de nordiste !
    j’invite mon cher ami @bonmaïspérimé à revisiter mes posts comme il le fait habituellement si bien. bref !!!
    je n’ai pas souvenir d’une guerre en 2015 qui aurait imposée Ouattara.
    simple question.
    Yao n’dré à t’il constaté des irrégularités de nature à entacher la bonne tenue de l’élection ?
    si oui, et je suis persuadé que vous connaissiez par cœur la constitution d’alors,
    dans cette constitution là ,donnez moi le numéro de l’article sur lequel ce « possédé par le diable  » s’est basé pour supprimer voir rayer de la carte de Côte-d’Ivoire des régions entière !
    vous êtes spécialiste de tout, sur que vous allez éclairer ma lanterne !
    @wara
    tout comme vous, j’ai constaté une véritable différence entre le Ouattara premier ministre d’houphouet et Ouattara président !
    honnêtement, mon souhait personnel était de retrouver cette vigueur, ses prises de décisions courageuse et originales.
    à son arrivée au pouvoir, j’étais très content de voir les fonctionnaires à l’heure au travail !
    malheureusement, aujourd’hui, la moralisation de la société, n’est plus un sujet important !
    il n’y a presque plus de voitures administratives, les plaques jaunes ayant cédées la place aux plaques banalisées. on retrouve ces voitures samedi, dimanche dans les parking des supermarchés, devant les églises, mosquées ect..
    c’est juste un exemple pour dire qu’en 1990,Alassane Ouattara aurait sanctionné tous ces gens.
    pourquoi ce changement ? est-ce les premiers ministres successifs qui ne font pas leur travail ?
    j’aimerais bien savoir !
    en tout état de cause, une personne sensée ne saurait cracher sur les réalisations du président qui du reste est à féliciter !

  11. OFFRIR LE BÂTON POUR SE FAIRE BATTRE
    Mais quelle mouche a piqué le canard du défunt Diégou Bailly (entré au panthéon des vrais journalistes), pour faire sa une N° 3713 du vendredi 3 novembre 2017 ? Une sur laquelle l’on lit « OUATTARA INAUGURE LE PLUS GRAND BARRAGE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ». Et l’Expression N°2400 de surenchérir : « LA CÔTE D’IVOIRE DEVIENT UNE PUISSANCE ÉLECTRIQUE ». FratMat N° 15869 et Le Patriote N° 5367 se montrent plus mesurés et plus raisonnables en titrant « LE GRAND BARRAGE DE SOUBRÉ INAUGURÉ » et « NOTRE PAYS A SON PLUS GRAND BARRAGE ». La presse de chapelle de ce vendredi 3 novembre n’aura pas été avare de superlatifs pour ce barrage de 275MW. Sans oublier une bannière passée sur les sites gouvernementaux et ici sur ce site, très belle et très factuelle, un must en matière de communication gouvernementale.

    Ouf ! On ne peut pas prétendre que les autorités ont tenu à rendre confidentielle la livraison de cet ouvrage. Sauf que patatras, le lendemain, le pays connaissait sa plus grave et plus longue coupure de l’année, justement à la réception du barrage hydro-électrique tant vanté. Comment donc s’étonner qu’esprits cartésiens, critiques et persifleurs s’invitent au débat ? Les autorités – et les événements avec elles – ont ici offert le bâton pour se faire battre, l’invitation de la presse de chapelle.

  12. la lutte contre la corruption ici, c’est faire des omelettes sans casser des œufs.
    à mon avis, si un tel programme est mis en œuvre et lancé, il y aura trop de grincements de dents !
    je pense, et je peux et je veux bien me tromper, que le président à dans ces tiroirs un rapport au moins sur la corruption.
    à mon avis, c’était le cas avec tous ces prédécesseur.
    mettre un tel rapport sur la table équivaudrait à poursuivre pratiquement tout le monde.
    qui n’est pas corrompu en Côte-d’Ivoire et qui échapperait à la justice ?
    combien de policiers va t’ont mettre derrière les barreaux ?
    combien d’enseignants ? combien du personnel médical ? combien des membres de la justice elle même ?
    combien de ministres actuels ou anciens va t’ont poursuivre ?
    combien de personnes vont elles rester en liberté ?
    vous voyez vous-même que c’est un programme dure à mettre en œuvre !

  13. @ belo 001
    Ma lecture est la suivante: combattre la corruption, aurait fait perdre trop de temps au PR.

    1) Il a essayé ce combat, en limogeant certains Ministres, pontes du RDR. Il a été freiné par l’ampleur du phénomène, qui a gangrené tous les corps de métier de notre pays. Alors, il a compris que ce serait un vaste chantier qui l’éloignerait de son programme. Pire, il aurait très peu de femmes et d’hommes avec lesquels,il aurait pu travailler.

    2) Il a donc décidé de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle, qui malheureusement, depuis FHB, n’a plus connu d’investissements dignes de ce nom. Cette Côte d’Ivoire nouvelle, ce sont les hommes nouveaux, les infrastructures nouvelles…Le PR a opté pour les infrastructures, qui sont plus palpables pour l’Ivoirien. Les hommes nouveaux pour la RCI, seront l’oeuvre du PR à venir, s’il en est capable.
    Chaque PR qui dirigera notre pays, apportera sa pierre à l’édification de cette Côte d’Ivoire nouvelle que nous désirons tous.

    Entre le changement de mentalité et la réalisation d’infrastructures pour la RCI. Le PRADO a chois.
    Simple point de vue qui peut ne pas être partagé.

  14. @gozo
    je partage absolument votre opinion.
    vous avez ainsi résumé tous les points que j’ai
    souligné plus haut.
    le changement de mentalité est tout un programme.
    ce choix du président est compréhensible !
    les futurs présidents, avec des infrastructures déjà en place,
    pourront avoir l’esprit tranquille pour attaquer ce phénomène qu’est
    la corruption.

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