Économie: La fiche technique du potentiel minier de la Côte-d’Ivoire

Ministre du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables, Thierry Tanoh

Roland KLOHI

Avec des minerais tels que l’or, le manganèse ou le fer, le potentiel minier de la Côte d’Ivoire est immense mais demeure encore largement sous-exploité.

La Côte d’Ivoire regorge de ressources minières diverses. Selon le ministère des Mines, « plus des deux tiers du territoire ivoirien est couvert par des formations réputées riches en minéralisation ».

Les substances présentes dans le sous-sol du pays sont le fer (ressources estimées à 2,740 milliards de tonnes), le nickel latéritique (298 millions de tonnes), la bauxite (1,214 milliards de tonnes), le manganèse (7,5 millions de tonnes), la Colombo-tantalite ou coltan (145 tonnes), le diamant (plus de 10 millions de carats ou deux tonnes), l’or (600 tonnes).

Pour favoriser les investissements dans le secteur, l’Etat ivoirien s’est doté en 2014 d’un nouveau code minier jugé moderne et salué par la plupart des acteurs (compagnies minières, banques, institutions internationales…).

Le code énonce des dispositions claires concernant notamment l’attribution des permis de recherche et d’exploitation, le plafonnement à 10% des parts de l’Etat au capital des compagnies minières, les relations entre les compagnies et les occupants du sol.

Il a valu au pays de remporter en 2014 le « Le Prix du Meilleur Pays » en matière de réforme dans le secteur minier, au forum Mines and Money de Londres, devant la Finlande, le Pérou et la Serbie.

Plusieurs grandes multinationales sont installées sur le sol ivoirien et opèrent en particulier dans le domaine de l’or.

Parmi ces multinationales figurent Randgold, Newcrest Mining et Endeavour Mining.

En février 2016, 66 sociétés minières disposaient de 171 permis de recherche, dont 136 pour l’or.

Le secteur minier a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 478 milliards FCFA et le nombre d’emplois directs est estimé à plus de 7.700 en 2016.

L’activité minière contribue actuellement à hauteur de 5% du PIB de la Côte d’Ivoire.

Les principales mines d’or en Côte d’Ivoire

Roland KLOHI

En Côte d’Ivoire, les quatre principales mines d’or industrielles sont exploitées par le groupe britannique Randgold à Tongon, l’australien Newcrest Mining à Bonikro, le canadien Endeavour Mining à Ity et Agbaou.

La mine de Tongon

La mine à ciel ouvert de Tongon, exploitée par Randgold, est située dans le Nord de la Côte d’Ivoire, à quelque 700 km d’Abidjan.

Sa construction a démarré en 2008 et la production en 2010. Elle emploie 1.739 personnes, dont 39 expatriés.

La production au premier semestre 2017 a été de quatre tonnes (sur un objectif de huit tonnes pour tout 2017) contre trois tonnes pour la même période en 2016.

Sur toute l’année 2016, au total 7,3 tonnes d’or ont été produites.

L’exploitation de la mine a rapporté 50 milliards FCFA au premier semestre 2017 contre 18 milliards pour la même période en 2016.

Randgold détient 89,7% de la Société des Mines de Tongon SA, l’Etat ivoirien 10% et des actionnaires extérieurs 0,3%.

Le groupe britannique est présent en Côte d’Ivoire (Tongon), au Mali (Loulo-Gounkoto, Morila), au Sénégal (et en République démocratique du Congo (Kibali).

La mine de Bonikro

La mine à ciel ouvert de Bonikro, exploitée par Newcrest, est située à 250 km au Nord-ouest d’Abidjan et à 15,5 km de Hiré, le village le plus proche.

Sa construction a démarré en 2007 et la production en 2008.

La mine a produit 3,6 tonnes lors de l’exercice juin 2016 – juin 2017. 3,9 tonnes en juin 2015 – juin 2016 ; 3,4 tonnes en juin 2014 – juin 2015 ; 2,6 tonnes en juin 2013 – juin 2014 ; 2,5 tonnes en juin 2012 – juin 2013.

La mine de Bonikro, qui emploie environ 1.000 personnes, est détenue et exploitée par la société LGL Mines CI SA. Newcrest possède 89,89% de LGL Mines, la Côte d’Ivoire 10% et un actionnaire minoritaire 0,11%.

Newcrest détient trois licences minières dans la zone de la mine de Bonikro, et a engagé une campagne d’exploration en Côte d’Ivoire, visant à découvrir une importante ressource aurifère.

Le groupe australien qui exploite de l’or, de l’argent et du cuivre en Côte d’Ivoire, en Australie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Indonésie, a réalisé pour la période juin 2016 – juin 2017 un chiffre d’affaires de 1.964 milliards FCFA et un bénéfice après impôts de 180 milliards.

Les mines d’Ity et d’Agbaou

* La mine à ciel ouvert d’Ity, située à environ 480 km au Nord-ouest d’Abidjan, a la plus longue histoire d’exploitation de toute mine d’or en Côte d’Ivoire.

L’or a été découvert pour la première fois près du village d’Ity dans les années 1950 et la première production moderne est intervenue en 1991.

Plus de 34 tonnes d’or ont été produites en une vingtaine d’années d’activité.

La production au premier semestre 2017 a été de 0,8 tonne (sur un objectif de 2,2 tonnes pour tout 2017) contre 1,2 tonne pour la même période en 2016.

La durée de vie prévue de la mine d’Ity, selon Endeavour, est de trois ans à partir des réserves actuelles. Mais, un projet a démontré le potentiel d’allongement de sa durée de vie de plus de 14 ans à un coût de production très bas.

* La mine d’Ity est détenue à 80% par le groupe canadien, 10% par l’Etat ivoirien et 10% par le groupe Drogba.

La mine à ciel ouvert d’Agbaou est située à environ 200 km au Nord d’Abidjan.

La production au premier semestre 2017 a été de 2,4 tonnes (sur un objectif de cinq tonnes pour tout 2017) contre 2,5 tonnes pour la même période en 2016.

La mine d’Agbaou est détenue à 85% par Endeavour, 10% par l’Etat ivoirien et 5% par la Société pour le développement minier de la Côte d’Ivoire (SODEMI).

Endeavour Mining est présent en Côte d’Ivoire (Agbaou et Ity), au Burkina Faso (Karma), au Mali (Tabakoto) et au Ghana (Nzema).

RKO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook

4 réflexions au sujet de “Économie: La fiche technique du potentiel minier de la Côte-d’Ivoire”

  1. Sur la route menant à Grand-Bassam, précisément au niveau des artisans, à droite, existe une Secte où l’on trouve de nombreuses belles et jeunes dames veuves. Elles étaient toutes précédemment mariées sous le régime de la communauté des biens.
    Là-bas, dans cette Secte, on constate qu’il est affecté à chacune d’elles un mal tuteur, comme guide permanent, qui surveille tous leurs faits et gestes.

  2. quelqu’un parlait de souveraineté.
    il serait mieux que nous exploitions nous même nos ressources minière au risque d’être tiré par les oreilles par cet énergumène français de Kémi.
    petite question aux chantres de souveraineté
    qui a donné des licences à ses sociétés étrangères en 2008?
    violente question !?

  3. Ah, cher belo001…Tu aimes poser des questions cailloux dèh…Questions trop dures même…

    J’ai consulté ma machine à remonter le temps mais elle s’arrête au printemps de l’année bénie 2011 de la libération du pays de Nanan Boigny. En 2007 e 2008, moi je ne sais donc pas qui était au pouvoir en CIV…

    Tout ce que je sais c’est que toutes les compagnies comme Randgold, Newcrest Mining et Endeavour Mining etc… ont été créées dans les territoires d’outre-mer de la bhété-land, donc elles sont bhétélandaises donc de plein droit panafricabhété-nistes… J’ai fait de mon mieux pour répondre à ta question. Ne m’en veux donc pas…Mais bon…

    Ah, nous, on observe so-le-ment…

    Allons-y….

  4. frère @peace011! les compagnies implantés en 2008 sont assurément bhétélandaises !(rires )
    on va attendre notre cher ami @bonmaïspérimé,
    sur qu’il nous dira qu’à la tête de ces compagnies il n’y a que des Africains.

Les commentaires sont fermés.