Depuis un moment, à travers des médias nationaux et internationaux, les différents états-majors du Pdci et du Rdr sont à pied d’oeuvre. L’ex-Président de la République Henri Konan Bédié à annoncé, depuis les bords de la Seine, que le candidat unique du RHDP viendrait du Pdci. Il s’appuie, ce disant, sur l’Appel de Daoukro lancé le 14 septembre 2014 pour soutenir le Président Ouattara comme candidat unique du RHDP , à la présidentielle de 2015.
Comme une réponse du berger à la bergère le porte-parole du Rdr, Joël Nguessan affirme que le Rdr aura son candidat en 2020.
Si l’Appel de Daoukro avait été accueilli avec enthousiasme par les Ivoiriens, c’est parce que le pays sortait d’une crise post-électorale traumatisante, avec des milliers de morts, qu’aucun Ivoirien ne souhaitait revivre. Mais, depuis, les choses ont évolué. L’Onu a cité la Côte d’Ivoire en exemple en matière de désarmement, démobilisation et réintégration. L’opposition pour sa part, peut maintenant manifester quand elle le souhaite, sans être inquiétée, ce qui constitue un signe de l’enracinement progressif de la démocratie dans notre pays.La Côte d’Ivoire a officiellement tourné la page de ces tristes événements de décembre 2010 – avril 2011, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution consacrant l’avènement d’une troisième République, plus démocratique.
Alors pourquoi vouloir empêcher la démocratie de s’exprimer à travers le choix libre des candidatures aux prochaines élections, alors que le pays est stabilisé comme l’a affirmé l’ex-Président français, Nicolas Sarkozy, lors de son récent voyage à Abidjan ? Que chaque parti présente son candidat pour continuer cette marche vers la démocratie amorcée depuis 2010 (avec le débat entre les candidats ADO et Gbagbo), mais freinée par ce dernier avec son refus de reconnaître sa défaite, et confirmée par les élections qui s’en sont suivies, toutes marquées par l’acceptation démocratique du verdict des urnes par les différents candidats.
Cette dynamique démocratique ne doit pas s’arrêter. Chaque parti politique qui le souhaite doit pouvoir présenter un candidat, et ce sera aux Ivoiriens de décider d’accorder leur confiance à untel ou à tel autre !
René Tiécoura
NON.. Ouattara ne va jamais accepter que chaque parti(rhdp) présente son candidat
NE PAS CONSOMMER SA PROPRE PROPAGANDE
Quant on lit ce texte, on ne peut qu’émettre des inquiétudes légitimes !!
Il ne s’agit pas ici de faire acte de militantisme, mais de rectifier certains propos et de les mettre en concordance avec la réalité.
Comme j’aime à le dire, faire de la propagande de parti, oui, on pourrait, sinon, on doit le faire, pour sa faction, pour le combat.
Mais consommer sa propre propagande est extrêmement dangereux.
Morceaux choisis :
• « Mais, depuis, les choses ont évolué. L’Onu a cité la Côte d’Ivoire en exemple en matière de désarmement, démobilisation et réintégration. »
Les faits récents nous ont démontré que l’ONU ne peut avoir dit la vérité. C’est cette même organisation qui aura déclaré que plus de 300 tonnes d’armes sont en possession de SORO Guillaume, dans des caches d’armes disséminées dans tout le pays et non dans les poudrières de l’armée nationale ivoirienne. Tant que la collusion de clan était et que l’ennemi était en face, cela n’avait guère d’importance, mais avec les tensions internes que l’on voit au sein du RDR, on constate que ces armes qui échappent à tout contrôle, peuvent se retrouver en train de circuler, avec les conséquences que cela entraine concernant la sécurité des civil (le mandat de l’ONU est la protection des civil !!). Ceux qui veulent croire cette déclaration de l’ONU risquent de se planter complètement.
Je rappelle ici que des situations gravissimes et dramatiques ont vu le jour dans des pays comme la Centrafrique, justement parce que le désarmement n’a pas été, tout comme la démobilisation et la réintégration. Le pire survient quand des rebelles tolérés ou supportés par les forces onusiennes, commencent à s’entretuer, pour des raisons de contrôle territorial ou de richesses locales !!
• « L’opposition pour sa part, peut maintenant manifester quand elle le souhaite, sans être inquiétée, ce qui constitue un signe de l’enracinement progressif de la démocratie dans notre pays. »
De quelle opposition parle t-on ici ? Quelle est la valeur de l’opposition sous OUATTARA ? Est-ce celle que l’on a reconnue et installée, dirigée par AFFI NGUESSAN, ou celle amorphe, en retrait, matraquée par ce pouvoir, et forcément majoritaire, dirigée par SANGARE, interdite de manifestation d’envergure sous le prétexte qu’elle serait illicite et illégitime ? Non, croire que l’opposition, c’est AFFI, est une grossière erreur. Ce n’est pas parce que des ivoiriens se taisent, se replient sur eux même, vont dans l’hypocrisie, qu’ils n’existent plus !! Si on laissait SANGARE organiser une manifestation de colère, sur le modèle d’AFFI il y a peu de temps, je ne crois pas que ce serait quelque dizaine de personnes qui sortiraient, mais des dizaines de milliers !! Ce pouvoir ne peut tolérer un pareil affront !! Croire ces propos est extrêmement dangereux !!
• « La Côte d’Ivoire a officiellement tourné la page de ces tristes événements de décembre 2010 – avril 2011, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution consacrant l’avènement d’une troisième République, plus démocratique. »
Cette page ne pourra être tournée, tant que des nombreuses personnes attendront que la justice soit faite dans le pays. C’est la proportion de cette population qui définira si on pourra passer à autre chose ou si l’on devra rester en embuscade. Non, les acteurs sont d’un côte en prison, d’un autre coté au pouvoir. Cette troisième république n’aura de sens que si elle réunit tous les ivoiriens sous sa tutelle et alors on pourra parler de république « plus » démocratique. Tant que des millions d’ivoiriens ne se sentiront pas concernés par cette « république » dite plus démocratique, il y aura problème. Cette inquiétude devrait être au centre parmi ceux qui détiennent le pouvoir. S’imaginer que la page soit tournée et vaquer tranquillement à ses occupations est une erreur, car on risque de ne pas voir la vague qui vous viendra dessus !!
• « Alors pourquoi vouloir empêcher la démocratie de s’exprimer à travers le choix libre des candidatures aux prochaines élections, alors que le pays est stabilisé comme l’a affirmé l’ex-Président français, Nicolas Sarkozy, lors de son récent voyage à Abidjan ? »
Oui, Sarkozy dit que le pays est stabilisé, justement par ce qu’il sait qu’il a arrêté ses manœuvres de déstabilisation à l’endroit de l’état de Cote d’Ivoire. Mais cela ne veut pas dire qu’il a « éteint » les acteurs politiques, encore moins le support populaires qu’ils savourent et par là je penses à GBAGBO LAURENT parmi tant d’autres. Non, le principe des primaires au sein du RHDP, répondait à la nécessité de se désigner un candidat commun, pour faire face à un autre candidat dont on connaissait la puissance démocratique : GBAGBO LAURENT. Avec ce personnage politique éliminé physiquement, on ne se sentira plus obligé de militer pour une candidature unique et on aurait tendance à croire que des candidatures libres issues du RDR d’un coté et du PDCI de l’autre, à coté de celles du FPI d’AFFI et d’autres candidats, serait l’expression même de la démocratie. Ce que l’on oublie, la démocratie ne se définit pas par la candidature ou le candidat, mais plutôt par le droit qu’a tout ivoirien de voter librement et donc de choisir son candidat, et enfin, l’obligation de respecter le choix du peuple. Quand on élimine un candidat donné, GBAGBO LAURENT, on n’élimine pas son électorat, et donc toutes les personnes qui étaient enclines a votre pour lui !! Désormais, si on ose en croire le schéma produit plus haut, avec GBAGBO LAURENT hors circuit, c’est forcement son électorat qui déterminera lequel des candidats deviendrait président de la république. Pour que cela ne soit pas, il faut provoquer un boycott du FPI (je ne parle pas du projet pilote d’AFFI) et donc un refus de voter de la part d’une partie très significative de la population ivoirienne. Alors oui, quand une grande partie de la population, sinon une majorité, ne se sent pas concernée par un scrutin, on est en droit de douter de la valeur démocratique de ce scrutin, dont on rabotera les chiffres d’abstention ou de participation par l’intermédiaire d’une commission électorale aux ordres et dans la falsification !!
• « Que chaque parti présente son candidat pour continuer cette marche vers la démocratie amorcée depuis 2010 … mais freinée par ce dernier avec son refus de reconnaître sa défaite, et confirmée par les élections qui s’en sont suivies, toutes marquées par l’acceptation démocratique du verdict des urnes par les différents candidats. »
Oui, le débat concernant la non reconnaissance de défaite reste ouvert !! Les seules personnes qui l’on clos sont celles qui se sont appuyés sur des armes pour s’imposer. Par contre, prendre un raccourci pour faire croire que la « majorité » de OUATTARA aura été confirmée par le scrutin suivant est une grossière erreur. Comme dit plus haut, le supports populaire de GBAGBO LAURENT a très largement boycotté ces élections de 2015, et ce proportionnellement au plébiscite qu’il représente dans le pays. Le désert électoral constaté sur toute l’étendue du pays sera en concordance avec deux choses : la perte de popularité de OUATTARA dans les régions « qui lui sont acquises », et le refus de participer à une mascarade d’élection par les pro GBAGBO dans toutes les régions du sud, de l’est et de l’ouest ivoirien. Biensur, la commission a fait son travail, tripatouiller les chiffres et octroyé a AFFI, qui représentait le FPI selon le pouvoir, un « jolie » 9%, qui serait officiellement ce que le parti politique de GBAGBO LAURENT vaudrait dans ce pays !! Alors oui, l’erreur est encore d’oser y croire !! Non, rien n’a changé depuis 2010. Les clivages politiques sont les mêmes et le poids de GBAGBO LAURENT, mais aussi la cohérence de faction est intacte. Et même dans les rangs d’AFFI, lors de sa fameuse marche, on aura chanté « libérez GBAGBO » devant un AFFI médusé qui n’osera jamais dire à ses suiveurs de chanter ses louanges a lui !!
• « Chaque parti politique qui le souhaite doit pouvoir présenter un candidat, et ce sera aux Ivoiriens de décider d’accorder leur confiance à untel ou à tel autre ! »
Oui, c’est exactement ce qui devrait être et peut-être même que ce sera ce qui sera, mais il est a redouter que l’on ne s’arrêtera pas à un tel ou à un tel autre, mais à plusieurs tels issus de partout, avec à terme le danger que les ivoiriens dits pro GBAGBO, votent massivement pour une personne qui sortirait de l’ombre !!
Alors oui, au lieu de se souhaiter une lutte ouverte avec « tous » les candidats en lice, il serait plutôt souhaitable que le RDR et le PDCI s’accordent sur un seul candidat pour 2020, et qu’il l’installent au premier tour avec tous les moyens en leur possession, y compris la fraude, car la situation n’a pas du tout changé, depuis 2010 et s’offrir une opposition RDR PDCI risque de représenter la fin de la partie.
Croire le contraire est une grosse erreur !!
Les pro GBAGBO n’éviteront pas à voter une OUEGNIN ou même un BILLON, si cela se justifie, et alors, le premier tour ressemblera à ce que l’on voit plus haut en illustration !! Le cauchemar de OUATTARA et de BEDIE !!
Et tout ceci exclue un éventuel retour aux armes et à la poudre, car les tensions internes dans le RDR, combiné à la proximité des armes et au fait que l’on est naturellement enclin à y avoir recours, peuvent nous offrir de nouveaux épisodes sanglants et sulfureux dans ce pays !!
Le texte plus haut n’en parle pas !!
Épilogue !!
Oui, oui, et oui ! Voici mon vœu le plus ardent, le plus cher. Cela serait un boost inestimable à notre processus de développement et maturité démocratique.
Assez, des partis en déliquescence, qui continuent de chercher des poils à l’œuf pour s’auto-exclure. Non, la politique de la « grâce » matinée et de la chaise vide ne portent, et ne porteront aucun parti au pouvoir. Nous avons besoins de toutes les tendances politiques de ce pays dans l’arène. Ainsi, on saura qui est qui, et comme le dirait le comédien. On verra un cadavre mourir.
Oui, pour un candidat pour chaque parti en 2020, quitte aux partis à faire des alliances pour présenter un candidat. Dernier point, si un parti cherche des conditions parfaites ou plus-que-parfaites pour aller aux élections alors ce parti ne participera jamais à des élections. Plus d’excuses. Même Barro à montrer que tout est possible, n’est-ce-pas ?
Les excuses éternelles, ca suffit !
« Cela serait un boost inestimable à notre processus de développement et maturité démocratique. »
une démocratie commence d’abord par le choix de la base. Ici on attend que Mr Bédié et Mr Ouattara se mettent d’accord sur un candidat: drôle de maturité!
Personne n’a le droit d’afficher ses ambitions, de se faire connaitre par les ivoiriens: on attend tous le choix des deux rois.
Le processus conduisant au choix d’un candidat est un indicateur de cette démocratie.
Un homme politqiue est toujours en campagne, ici, on dit taisez vous en 2020 on vous trouvera un candidat.
Les gens parlent pour ne rien dire ou pour s’extasier sur des choses qu’ils ne comprennent eux même pas!!
Belle démocratie!
Comme il fallait s’y attendre, les jérémiades éternelles de la dernière des refondu(e)s et sorcières qui n’a encore rien compris. Non, les gens parlent pour amener les minables et fainéants de partis d’opposition comme le tien à se mettre en ordre de bataille plutôt que de geindre sans cesse. Ceux ou celles qui n’ont rien à dire sont ces dernières qui continuent de croire que le processus démocratique sera mis en berne à cause de leur échec à se constituer une plateforme à présenter au peuple.
Donc, oui la démocratie est et sera belle ( ?!?!) avec ou sans les obscurantistes et refondus en mal du passé plein d’échecs.
Comme le disent nos amis anglo-saxons : « Put up or SHUT UP! » Bande de rigolos !