Avec 25 % des députés en Côte-d’Ivoire, la situation du PDCI de Bédié et Guikahué inquiète

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Les élections du 18 décembre 2016, marquent une étape importante dans le processus démocratique de notre pays. Les résultats communiqués par la CEI montrent la défaite des partis politiques historiques tels que, le PDCI le RDR et le FPI.

Quels enseignements faut-il en tirer après ces échecs?

1-La mise en déroute de l’autorité des leaders politiques est de plus en plus récurrente et se justifie par une déception anti-démocratique au sein de la coalition dite “RHDP”. Cette coalition s’est totalement discréditée et déconnectée de la réalité du terrain.

2-Le nombre élevé des indépendants ( 75 députés ) dans la toute première législature de la 3ème république devrait interpeller les chefs qui ont fait ces choix hasardeux. Ils doivent assumer les conséquences et revoir leur copie. De la même façon, la ministres Affossitta Bamba qui avait tenté un passage en force en s’autoproclamant gagnante avant de revenir sur terre et son collègue d’ infortune Alla Kouadio, doivent prendre de la hauteur et démissionner parce qu’ils ont perdu toute légitimité. Quant à l’ inspecteur général d’Etat, Gnamien N’goran, Malgré, le soutien inconditionnel dont il a bénéficié du sphinx de Daoukro n’ a pu rien faire. Il doit lui aussi tirer les conséquences et rendre son tablier.

3-Le PDCI -RDA doit s’interroger sur sa régression électorale et convoquer un congrès extraordinaire afin de clarifier ou de définir de nouvelles stratégies de reconquête du pouvoir et d’ orientation politique. La politique de la coalition ” RHDP” ( PDCI/RDR ) a largement montré ses limites et échoué sur tous les plans. En politique , quand on perd successivement des élections , on est obligé de se remettre en cause , sinon c’est un bras d’honneur aux militants. Par ailleurs, la vie politique n’est pas un spectacle et qu’un homme politique n’est pas une star. Quand on se trompe de cette brillante manière, on démissionne simplement . Le retour du PDCI RDA au pouvoir dépendra du renouvellement de l’actuelle direction.

Voici le tableau qui met en lumière la chute du PDCI depuis la disparition du président Houphouet-Boigny.
1990 – Nombre de députés Ivoiriens: 175 ( députés PDCI:163 , soit 93, 14 %,)
1995- Nombre de députés Ivoiriens: 175 ( députés PDCI :148, soit 84 %),
2000- Nombre de députés Ivoiriens : 225 ( députés PDCI : 94 , soit 41 % ),
2011- Nombre de députés Ivoiriens : 255 ( députés PDCI : 82, soit 30,98 %)
2016- Nombre de députés Ivoiriens: 255 ( députés PDCI : 67 , soit 25 % ).

Ces résultats énoncés ci-dessus nous inquiètent et nous interpellent tous.

Notre jeune démocratie a aussi besoin de transparence et d’équité, afin de prmettre aux Ivoiriens d’élire librement leurs représentants . C’est pourquoi les dirigeants actuels doivent tout faire pour renforcer cet ancrage démocratique au niveau local comme national.

Pour terminer, je voudrais saluer tous les indépendants qui ont fait preuve de courage et de détermination. Ils se nomment pèle-mêle : Yasmina, Arthur Aloco, Likane Jean , Akoto Olivier , Bamba, Kouadio, Blé Sahi etc…. il faut qu’ils assument leur indépendance en formant un groupe parlementaire. C’est à ce prix qu’ils seront jugés. Vous avez osé. Maintenant , Le peuple de Côte d’ivoire vous regarde, j ‘allais plutôt dire vous observe.
Bonnes fêtes de fin d’année

Joel-Célestin TCHETCHE.
Sécrétaire Général Excutif
du GRAPA-PDCI.

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