La Cour d’assises qui juge coutumièrement les faits de crime, enregistre comme la précédente session, une prévenue et non des moindres, Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire. Après avoir été condamnée à 20 ans de prison dans un procès où la tradition orale aura été la base du jugement, la vice-présidente du Fpi est jugée cette fois pour des crimes de sang qu’elle aurait commis durant la crise postélectorale qui s’est conclue par l’arrestation du couple Gbagbo.
Simone Gbagbo est apparue peu avant midi ce lundi 9 mai 2016, dans un ensemble tailleur marron avec un nouveau look. A la place des mèches qu’elle portait lors de sa précédente apparition en public, l’épouse de Gbagbo arbore désormais des cheveux coupés, peu profus et surtout grisonnants. Des nouvelles pas très rassurantes de l’ex-première dame avaient été données par la presse ivoirienne à quelques jours de l’ouverture du présent procès qui débute à proprement parler fin mai 2016.
Ce lundi, bien qu’elle affichait son sourire habituel, elle avait du mal à dissimuler des traits d’affaiblissement. La combattante voulait donner d’elle l’image d’une militante toujours debout malgré la torture morale subie en prison. Simone Gbagbo, selon son avocat Me Rodrigue Dadjé dans un entretien avec la presse, a vécu un régime de privation ces derniers temps. Elle n’a pas reçu la visite de son médecin.
Ce lundi, face à cette nouvelle épreuve, elle a eu le soutien de nombreux militants du Fpi avec à leur tête Sangaré Abou Drahamane. Elle a serré chaleureusement des mains et échangé des paroles avec certains. Le camp Affi a boudé.
SD
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