Côte-d’Ivoire 2è grand meeting de la CNC – La mobilisation monte en puissance, Banny aussi

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Comme à Yopougon, le meeting de la CNC organisé ce samedi 27 juin à Koumassi a drainé un beau monde sous un soleil pas toujours clément. Les partisans de la coalition nationale pour le changement (CNC) sont venus de toutes les communes du district d’Abidjan, à leurs frais, pour écouter leurs leaders qui le leur ont bien rendu dans des discours tels qu’ils voulaient les entendre. L’on n’a certainement pas encore atteint les pics de mobilisation post coup d’état de 2002 sous Laurent Gbagbo mais au regard du contexte et des circonstances actuels, les organisateurs peuvent se féliciter d’avoir fait leur boulot. À Koumassi Inchallah, une chose est sure, il y avait un peu plus de monde qu’à Yopougon où certains spécialistes avançaient les chiffres de 3 à 5 mille personnes le weekend dernier. Cela est à mettre à l’actif de la volonté de décrispation du gouvernement qui a fini par lâcher du lest en concédant cette forme d’expression démocratique. Et c’est le président du comité d’organisation, le professeur Bruno Gnaoulé Oupoh qui exhortera dans son allocution d’ouverture le gouvernement en ces termes : « La Coalition Nationale pour le Changement est pour l’instauration d’une vie démocratique qui passe par l’adoption de la part de ceux qui nous gouvernent, d’un comportement républicain. Vous avez commencé à en donner quelques signes, continuez dans ce sens. »

Comme nouveauté dans la coloration du public, deux délégations se sont signalées. L’une conduite par Bilé Bilé, un collaborateur du candidat Essy Amara, venu (certainement) en prospection et une autre, représentant Innocent Anaky Kobénan, dissident de la coalition au pouvoir, le Rhdp.
Ce meeting a enregistré la première intervention au sein de la CNC d’Agénor Youan Bi, président intérimaire du Cojep. Son discours a été très ovationné surtout quand il adresse le salut fraternel de Charles Blé Goudé et quand il exige le respect de l’article 35 de la constitution. Un article qui cristallise à nouveau le débat politique, à l’approche de la présidentielle. Ouattara n’a pas jugé utile de soumettre ledit article au référendum au cours de son quinquennat.
La fausse note aura été l’absence de Mamadou Koulibaly, diversement interprétée. Mais pour les organisateurs que nous avons approché, il n’y a rien de grave à propos du président de Lider qui est excusé pour raison de deuil. Selon eux, Mamadou Koulibaly a participé à toutes les étapes préparatoires du rassemblement et c’est en accord avec ses camarades qu’il a dû s’absenter.

Le Fpi de Sangaré s’est octroyé la palme de la mobilisation et peut s’enorgueillir de sa symbiose avec sa base. À la différence de Yopougon, on a pu observer aussi dans le public des banderoles de supporters de Charles Konan Banny et de KKB du Pdci. Toute chose qui amène Charles Konan Banny à dire que la CNC est l’image de la Côte d’Ivoire rassemblée, l’un de ses slogans forts. Charles Konan Banny, une fois n’est pas coutume, s’est fait ovationner à la différence des chahuts de Ficgayo. Son discours était par moment interactif avec un public qui voulait lui dicter son attitude sur le podium, lui demandant même de danser au pas du reggae de Serge Kassy avec la célèbre chanson « c’est pas da ni blo ». Le candidat Banny était sur le podium avec Michel Gbagbo à la demande des maîtres de cérémonie. Tout un symbole. Juste pour rappeler les moments où l’ancien gouverneur de la Bceao fréquentait la famille Gbagbo. Les deux hommes (Gbagbo et Banny) entretenaient une amitié viciée par la politique avec le passage de Banny à la primature. C’était pour la petite histoire. Dans son discours Banny a dit que sa présence à la CNC se justifie par sa soif de liberté. « Il faut libérer les Ivoiriens, libérer le peuple de Côte d’Ivoire pour que nous nous mettions ensemble. Et évidemment, faire revenir tous ceux qui sont en prison. (…) Dans un meeting, il y a des mots clés. Si j’étais venu ici pour dire ‘’Laurent Gbagbo !’’, si je dis seulement cela et je descends, c’est fini non ? Mais l’objectif final, c’est d’obtenir le changement dans notre pays. Le prochain président de la République est parmi nous. Évidemment, son premier programme ce sera de faire venir tous les exilés et avec eux le président Laurent Gbagbo. Mais il ne s’agit pas de crier Laurent Gbagbo et se séparer. Et comme je l’ai dit à Odette Lorougnon, c’est maintenant que vous avez trouvé le vrai slogan : ‘’Gbagbo est libéré’’ et non plus ‘’on va libérer Gbagbo’’. Vous avez compris que le processus de la libération de Gbagbo et de la Côte d’Ivoire est en marche par l’instauration de la démocratie apaisée. C’est pour cela que je me bats. (…) Sinon on sait construire des immeubles, on sait construire des routes, on sait construire des ponts et Houphouët en a fait. Si on ne sait pas construire des routes on ne peut quand même pas gouverner un pays ! Ceux qui ont construit le pont, on va leur dire merci mais cela ne veut pas dire qu’ils ont tout fait. Ce qu’on peut faire c’est aussi de créer les conditions pour que les Ivoiriens se sentent bien et roulent tranquillement », a dit Banny face au public.

SD à Abidjan

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