«Ouattara va encore mettre le pays dans des difficultés» s’est exclamé le président du PIT qui exprimait ouvertement son inquiétude par rapport aux élections à venir. Cette inquiétude, dit-il est fondée par la volonté de Ouattara qui se sait frappé par l’article 35 et qui envisageait sa modification Malheureusement, selon Daniel Aka Ahizi, le chef de l’Etat n’a pas pu mettre mis à exécution ce projet depuis quatre ans alors qu’il lui tenait à cœur. «C’est aujourd’hui qu’il brandit une jurisprudence qui est un ensemble des décisions de justice rendues en dernier ressort par les tribunaux et cours et revêtues de l’autorité de la chose jugée». Au demeurant, le patron du PIT s’interroge sur l’opportunité d’une telle décision prise sur le tard par Ouattara qui veut finalement tordre le coup à la constitution du pays.
Outre ce sujet de la modification de la constitution, l’universitaire a également donné son avis sur la décision rendue par la justice au cours du procès des proGbagbo. S’indignant du verdict rendu, il a affirmé que cette décision, loin de jeter les bases de la réconciliation, contribue à renforcer le fossé de la méfiance entre les Ivoiriens. « Cette décision de justice, rendue, à travers la tete du client, offre le visage hideux de la justice ivoirienne au monde entier », a dit Aka Ahizi. Abordant l’actualité sur le front social, il s’est dit peiné par l’effet d’annonce auquel le pouvoir a habitué les Ivoiriens. C’est que, pendant que le pouvoir annonce des taux de croissance jamais égalés ailleurs, les enseignants crient leur amertume face à la baisse drastique de leur pouvoir d’achat et à la dégradation de leurs conditions de travail et de vie. C’est pourquoi, pour finir, le PIT demande instamment au gouvernement de se pencher sur les revendications des travailleurs afin d’ y apporter les solutions idoines.
PIERRE KALOU
Aujourd’hui
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