Ils ont donné des mots dʼordre incendiaires pendant la crise postélectorale et joué un rôle dans le plan de la confiscation du pouvoir dʼEtat après la défaite dans les urnes, en novembre 2010, de leur champion, Laurent Gbagbo. Lʼactuel président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi Nʼguessan, et Bro Grébé Géneviève ont été vus sur les chaines de télévision en train dʼinciter les jeunes et les populations ivoiriennes à la résistance avec tout ce que cela comporte comme atteinte à lʼunité et à la cohésion sociales. Poursuivis pour atteinte à la sûreté de lʼEtat, trouble à lʼordre public, usurpation de titre, rébellion, incitation à la haine et à la violence… ils sont appelés aujourdʼhui à sʼexpliquer à la barre de la cour dʼassises dʼAbidjan. Face au juge Dembélé Tayrou, les accusés seront invités à lever le voile sur les motivations de leurs actes. Pourquoi et dans quel but ont-ils agi ? Après les actes, lʼheure a sonné pour Affi Nʼguessan, Bro Grébé qui seront accompagnés de lʼex-chef de cabinet du palais présidentiel, Kuyo Téa Narcisse, de se justifier. Lʼexercice, on le devine aisément, ne sera pas une partie de plaisir pour les prévenus. Jouant les premiers rôles dans le camp Gbagbo pendant la crise postélectorale, ils ne sont pas allés avec le dos de la cuillère. Engagés et déterminés à faire triompher leur mentor,ils ontjoué à fond la carte de la division et de la guerre au vu et au su de tous. Assumeront-ils leurs propos et actes devant le juge ?
Le Patriote
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