Côte d’Ivoire – Le ministre Gnenema accusé de vouloir protéger Koné Cheick-Oumar

toxiques

 

Déchets toxiques / Délibéré procès relatif au détournement des 4,658 milliards F Cfa

«Tout porterait à croire que le ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly et certains membres du Rdr ont décidé de ramer à contre-courant de la politique du Président Alassane Ouattara, en consacrant l’impunité à travers la promotion des médiocres et des faussaires ».

Charles Koffi Président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques (Renadvidet-ci) a tenu ces propos en rapport avec le délibéré du procès relatif au détournement des 4,658 milliards F Cfa au cours d’une conférence de pesse le lundi 04 août 2014.

En effet, cette affaire a été jugée le mardi 1er juillet 2014 par la Chambre des délits économiques du tribunal correctionnel de première instance d’Abidjan-Plateau. L’audience avait été présidée par Mme N’Dri Bertine, présidente de ladite Chambre.

Au cours de cette audience, tous les prévenus, dont Cheick-Oumar Koné, Claude Gohourou, Léocadie Digbeu, Awa N’Diaye ont brillé par leur absence à l’exception de Access Bank (Afriland First Bank) qui était représentée par son Conseil.

Au regard des preuves irréfutables à la charge des prévenus, le parquet de la République avait requis contre ceux-ci une peine d’emprisonnement ferme de 20 ans, 20 millions d’amende pour chacun des prévenus, un mandat d’arrêt individuel et 21 milliards F Cfa d’amende contre Access Bank (Afriland First Bank), pour faits de blanchiment de capitaux.

Le mardi 29 juillet 2014, alors que les victimes s’attendaient à ce que la Cour se prononce définitivement sur cette affaire, au regard du réquisitoire du Procureur, c’est plutôt un autre report après les vacances judiciaires qui est annoncé.

Mieux, selon les explications de Charles Koffi, l’affaire a simplement été rabattue. En d’autres termes, l’affaire doit être jugée à nouveau.
Raison évoquée, « l’intervention d’un avocat burkinabé cité comme témoin pour le compte d’Access Bank et Motto Esaïe, une partie civile mise en cause dans l’affaire et qui a de tout temps brillé par son absence ».

Peut-on arrêter une procédure en cours, une affaire déjà jugée dont on attend le verdict pour la juger à nouveau ?
A cette question, Charles Koffi se veut on ne peut plus clair : « Seule la comparution de Claude Gohourou, principal mis en cause dans l’affaire pouvait faire rabattre cette procédure qui est en cours. Parce qu’on ne peut pas juger deux fois la même affaire ».

Cette volte-face de la Chambre des délits économiques du tribunal correctionnel de première instance d’Abidjan-Plateau, a été dénoncée par les victimes au cours de cette conférence de presse.

Pour Charles Koffi, la seule personne responsable de cette attitude n’est autre que Gnénéma Coulibaly, Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Libertés publiques.
Il tenterait ainsi de sauver, la face à Cheick-Oumar Koné épinglé dans cette affaire par une enquête de la Police économique de 2012, qui l’accuse d’avoir détourné environ deux milliards F Cfa de l’argent destiné aux victimes des déchets toxiques.

Idrissa Konaté

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