Opération « Je donne au Fpi »
Depuis quelques jours, la direction du Fpi demande aux militants de mettre la main à la poche pour faire fonctionner le parti. Mais que cache l’opération « Je donne au Fpi » initiée par Affi N’Guessan et ses camarades ? Où sont passés les milliards des refondateurs ?
Kra Bernard
Ils sont en train de revenir au bercail. Un en un. Sur la pointe des pieds. Sans tambour ni trompette. Têtes baissées. Et, les Ivoiriens s’interrogent devant ce come back sans gloire des partisans de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, qui avaient pris leurs quartiers dans les pays voisins.
Fuyant l’effet dévastateur du feu qu’ils avaient mis à la mère patrie du fait de leur refus de reconnaître leur défaite aux élections présidentielles. Mais, qu’est-ce qui a bien pu se passer au point de déterminer ces exilés, réfractaires au retour au pays, à revenir sur leur décision? Pourtant, ils avaient craché sur la main tendue de chef de l’Etat, Alassane Ouattara, les appelant à rentrer au pays pour prendre leur part à la réconciliation et à la reconstruction. Les arguments aussi saugrenus, ils n’en manquaient pas. Ils brandissaient l’épouvantail de l’insécurité pour balayer du revers de la main tous les appels au retour. Car,dans leur for intérieur,ils priaient, de toutes leurs forces, en appelant à un renversement du pouvoir d’Abidjan par les armes. De fait, ils avaient placé leur destin entre les mains des militaires (déserteurs), des miliciens, et autres mercenaires qu’ils avaient recruté àtour de bras pour protéger leur régime.
Mais, seulement voilà, leur armée en déconfiture, après quelques escarmouches, ici et là, n’a pu réaliser le rêve qu’ils caressaient. Et, le retour triomphal aux sons des canons de la victoire est devenu un véritable serpent de mer.
Aujourd’hui, toutes les illusions d’un retour aux affaires par les armes se sont envolées. Le poids de l’exil aidant, ces rebelles, d’autrefois, sont gagnés par la sagesse. Ils font profil bas. Et, ils se suivent à la queue leu leu pour revenir. Récemment, c’était Djédjé Benjamin, ex-conseiller de Laurent Gbagbo, qui a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny, avec son baluchon. Sans être inquiété. Il est même passé par le salon d’honneur.Tout le monde était à ses petits soins. Aujourd’hui, c’est Ouattara Gnonzié, qui annonce, lui aussi, son retour dans les prochains jours sur les bords de la lagune Ebrié qu’il a fui il y deux ans six mois. Il s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale. «Je viens prendre part aux côtés de ceux ou celles de nos compatriotes qui œuvrent au raffermissement du tissu social quasi atomisé et à l’édification d’une nation de progrès respectueuse des règles de droit et de liberté en conformité avec notre loi fondamentale (…) Pour ma part, je rentre en Côte d’Ivoire sans le moindre ressentiment à l’égard de quiconque», at-il déclaré à la presse. Le temps afait ses effets. Ouattara est toujours là, indéboulonnable. A ses côtés, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), objet de la phobie des pro-Gbagbo, sont aussi là. Quelle garantie ont-ils, ces barons de l’ancien pouvoir, pour qu’ils reviennent dans ce pays qu’ils traitaient, naguère, de non droit? A la vérité, ils ont perdu tout espoir de renverser Ouattara. Et, l’argent se fait rare. C’est ça qui est la
vérité.
K. Marras. D
L’Expression
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