France affaire Bettencourt: un non-lieu pour Sarkozy

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Jean-Michel Gentil et Valérie Noël, les deux juges d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt, ont finalement conclu à un non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy, dans leur ordonnance de renvoi signée lundi et révélée par plusieurs médias.

Les juges d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt n’ont souhaité aucune piste. Mais, à lire leur ordonnance de renvoi signée lundi et révélée par les sites Internet du Monde et de Sud-Ouest, Jean-Michel Gentil et Valérie Noël n’ont finalement pas retenu la charge d'”abus de faiblesse” contre Nicolas Sarkozy dans ce dossier tentaculaire. Ils ont en effet conclu à un non-lieu en faveur de l’ancien chef de l’Etat. En revanche, les dix autres mis en examen, dont l’ancien ministre Eric Woerth, devront se rendre au tribunal correctionnel de Bordeaux, vraisemblablement au cours de l’année prochaine.

Le 21 mars dernier, Nicolas Sarkozy avait pourtant été mis en examen pour “abus de faiblesse”, obscurcissant ainsi son avenir politique. Quelques jours plus tard, le procès-verbal dressé par les juges mettait au jour la concordance entre des remises de fonds destinés à la campagne de Nicolas Sarkozy, en vue de l’élection présidentielle de 2007, et les rendez-vous entre les différents protagonises. Notamment ceux entre Eric Woerth, alors en charge des finances de la campagne, et Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de la milliardaire octogénaire, ou encore ceux entre Liliane Bettencourt elle-même et Nicolas Sarkozy.

Mais les “indices graves”, évoqués par les juges dans le procès-verbal, ne confirment pas toujours les “charges” retenues contre un mis en examen, comme l’a rappelé la Cour d’appel de Bordeaux le 24 septembre dernier. De plus, le délit d’abus de faiblesse est compliqué à caractériser sur le plan pénal : il s’agit de prouver l’existence de pressions graves et répétées par les personnes mises en causes. Dans le cas de l’affaire Bettencourt, il faudrait donc démontrer que Nicolas Sarkozy s’est bien rendu à plusieurs reprises, en 2006 et 2007, au domicile de Liliane Bettencourt et, lors de ces supposées entrevues, qu’il y a eu des remises d’argent au bénéfice de l’ancien chef de l’Etat. A ce jour, les éléments sont trop faibles pour envisager le renvoi de Nicolas Sarkozy en correctionnelle.

LeJdd.fr

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