Côte d’Ivoire, FRCI « tous les ex-combattants étrangers seront rapatriés »

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Fidèle Sarasoro, directeur de l’Addr, aux Frci : «Tous les ex-combattants étrangers seront rapatriés»

La dernière étape de la visite du directeur de l’Addr à l’ouest a été marquée, le 28 mars dernier, par la rencontre avec les Frci dans leur camp à Duékoué. A propos des non-Ivoiriens ayant combattu depuis l’éclatement de la crise en Côte d’Ivoire, il a dit ceci : «Les ex-combattants étrangers qui veulent retourner chez eux, on a des possibilités de les prendre en charge. Ceux qui vivaient ici avant la crise sont des résidents. Ceux-là, nous allons les aider pour qu’ils soient réinsérés ou qu’ils reprennent leurs activités initiales». Fidèle Sarasoro répondait à la préoccupation du caporal Dominique Vako selon laquelle : «Depuis 2002, nous nous sentons oubliés ;

nous ne recevons aucune visite. Dès que les combats sont finis, tous nos éléments ont déposé leurs armes à la Brigade de sécurisation de l’ouest à Man. Parmi nous, certains ont les pieds et les bras coupés. En 2007, on a été démobilisés et formés par la Gtz, et puis, plus rien. Or, parmi nous, d’autres sont venus du Nigeria, du Burkina, du Mali, du Liberia et ils sont prêts à rentrer chez eux. Comment vont-ils faire ?»

M. Sarassoro a expliqué aux Frci que tous ceux qui ont déposé les armes verront leur problème
réglé et seront pris en compte par l’Addr. A Guiglo et Toulepleu, Fidèle Sarasoro a également révélé que les ex-combattants ivoiriens et non-ivoiriens sont à rapatrier. «On travaille dans la prise en charge de leurs préoccupations», fait-il remarquer.

Au cours du point de presse à Duékoué, il a souligné avoir rencontré les ex-combattants exilés au Togo. Ils sont, avancent-ils, dans de bonnes dispositions pour revenir au pays, mais ils ont évoqué le problème sécuritaire. «Je les ai rassurés en leur disant que tous ceux qui souhaiteraient rentrer par le biais de l’Addr, nous avons le devoir d’assurer leur protection», s’engage-t-il.

Fidèle Sarasoro entend se rendre au Liberia et au Ghana pour y rencontrer les ex-combattants
exilés. Il a aussi précisé que la liste définitive des ex-combattants sera celle établie par l’Addr. Le
recensement et les autres listes existantes avant la création de sa structure placée sous l’autorité du Conseil national de sécurité ne serviront que d’outils d’informations.

S’agissant de sa visite manquée dans le Mont Péko pour y rencontrer le chef milicien Amandé
Ourémi, il a évoqué un contretemps avec ceux qui devaient établir le contact. Le rendez-vous, à l’en croire, n’a pu être concrétisé, mais, poursuivra-t-il, ce n’est que partie remise, car cette visite aura effectivement lieu dans un proche avenir.

A Duékoué, il a installé l’antenne de l’Addr au quartier Belleville et remis des kits constitués de riz, de savon, d’huile à 30 blessés de guerre. Puis il a échangé avec la population et les ex-combattants à la mairie.

Vincent Deh
Notre Voie

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