Moriféré charge: Les dozos doivent disparaître, les clandestins chassés de l’Ouest

“Il faut en finir avec les doubles commandements dans l’armée”
“Les dozos doivent disparaître”
“Les clandestins doivent être chassés des forêts de l’Ouest

Source: Soir-Info par Y Doumbia

Le président du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), Bamba Moriféré, n’est pas content de la manière dont le gouvernement ivoirien traite des problèmes des Ivoiriens. Il l’a fait savoir hier mardi 31 juillet au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans un hôtel de la place au Plateau. Tous les secteurs de la vie sociale ont été passés au peigne fin par le Pr Moriféré et son bureau. Ils sont arrivés à la conclusion qu’après plus d’un an de gestion, le gouvernement Ouattara piétine dans tous les domaines. Et le Pr Jérôme Klimalo, secrétaire général du RPCI, qui a lu la déclaration liminaire au nom de Moriféré, de citer les secteurs qui sont malades sous Ouattara. A l’en croire, les attaques à main armée, les braquages, les pillages de domiciles, les incursions des mercenaires et autres miliciens, notamment à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, sont autant de menaces graves contre le processus démocratique et la quiétude des populations. Aux yeux du Pr Moriféré, la démobilisation-réinsertion des ex-combattants semble avoir échoué. Pour preuves, soutient-il, nombre de ces ex-combattants détiennent encore des armes de guerre, avec lesquelles il terrorisent et rackettent les populations. Toujours au plan sécuritaire, le conférencier a souhaité la disparition des dozos (chasseurs traditionnels originaires du nord, ndlr) au profit des forces régaliennes de l’État. Lesquelles forces, a-t-il souhaité, doivent changer de nom pour devenir Forces armées nationales de Côte d’Ivoire. «Il faut en finir avec les doubles commandements!», a martelé le président du RPCI. Qui, parlant de la vie économique, estime que le marché est encore très cher. S’il ne dénie pas au gouvernement ses efforts en vue de relever le taux de croissance, Bamba Moriféré estime que le coût de la vie reste insupportable pour les Ivoiriens. «Les produits de premières nécessités et de grande consommation comme le riz, le lait, le sucre, la viande etc. sont hors de portée de l’écrasante majorité des Ivoiriens», a-t-il fait remarquer. Non sans souhaiter l’application, dans le cadre de la résolution des conflits fonciers à l’Ouest, de la loi de 1998 sur la question. Quant à la réconciliation, il a indiqué qu’elle piétine toujours. «La Commission dialogue, vérité et réconciliation piétine et le gouvernement tergiverse», a-t-il chargé. Comme solutions, le RPCI propose, entre autres, la formation d’une véritable armée qui protège toutes les populations sur l’ensemble du territoire national, sa dotation de moyens logistiques modernes pouvant permettre de détecter tout danger en vue d’intervenir en cas de danger. En ce qui concerne la cherté de la vie, le Pr Bamba propose que soit organisé le marché en vue d’encourager la consommation. Il a aussi invité le gouvernement à briser tout système de monopole, de quotas qui entoure les produits de grandes consommation. «Il faut briser le monopole sur tous les matériaux qui rentrent dans la construction immobilière; il faut revoir à la baisse les prix des produits énergétiques: gaz, pétrole, carburant», a suggéré l’orateur, qui souhaite que soit adoptée une loi sur l’enrichissement illicite. Sur le plan de la démocratisation, le RPCI propose l’adoption d’une loi sur le financement des partis politiques à partir d’une base consensuelle. Il a également souhaité, dans le cadre de la couverture médiatique des activités des partis, que soit adopté le principe des 3/3. C’est-à-dire, 1/3 pour la couverture des activités institutionnelles, 1/3 pour les partis proches du pouvoir et 1/3 pour l’opposition. Une fois ses propositions prises en compte, Bamba Moriféré espère voir la situation évoluer favorablement sur le terrain.

 

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