Guitrozon et Petit Duékoué: qu’a fait le FPI ?

Simone Gbagbo en détention Odienné Par Dr.

Par Ouattara Abdoul Karim Source: L’Expression

Les responsables du Fpi sont peut-être amnésiques. Mais les événements de Guitrozon et Petit Duekoué ne sont pas très loin de nous. Ils datent seulement de 2005 où dans la nuit du 31 mai au 1er juin, une bande armée a attaqué les habitants de ces deux villages contigus de l’Ouest, dans leur profond sommeil. Une centaine de personnes avaient été tuées cette nuit, par les mystérieux tueurs. En 2005, Alassane Ouattara n’était pas encore à la tête du pays. Mieux, le pouvoir Fpi d’alors se targuait de contrôler la situation. En plus, l’ex-rébellion des Forces nouvelles n’avait sa base qu’à Danané, très loin de Duékoué, pour qu’elle soit accusée d’être intervenue dans ces violences. Pourquoi le régime Fpi n’avait-il pas fait autant de bruits autour de ce massacre comme il en fait actuellement après les événements de vendredi à Duékoué? Les pro-Gbagbo ont un objectif très clair. Faire le maximum de boucan autour de ces violences qui ont réellement fait 11 morts, à l’effet de présenter le pouvoir en place comme un pouvoir génocidaire. D’où, les montages grotesques autour des circonstances et des chiffres de ces événements de vendredi. De 11 morts que les autorités ivoiriennes et les Nations unies ont établis comme bilan, le Fpi et sa presse évoquent, toute honte bue, le chiffre de 211 morts d’ethnie guéré. Ce n’est pas un hasard si des pro-Gbagbo dont Alain Toussaint, Me Basile Besnard, Martine Kei-Vao, une ressortissante de Duékoué en France, et le politologue Michel Galy ont organisé hier à l’hôtel Pullman à Paris une conférence de presse à la même heure que celle du Fpi à Abidjan. Au cours cette rencontre, Me Besnard a officiellement de- mandé par écrit au gouvernement français de saisir la Cour pénale internationale (Cpi) en vue de l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre. L’intention des partisans de Laurent Gbagbo est connue, mais vouée d’avance à l’échec.

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