P. N. Zobo Source: Fraternité Matin
Le commandant Séka Séka, aide de camp de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo. Le commandant Séka Séka, aide de camp de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo. Hier, nous avons publié les aveux de Lida Kouassi. Aujourd’hui, nous reproduisons les propos d’Hamed Bakayoko par rapport au plan de déstabilisation mis en place par Séka Séka.“ Tout le monde le connaît, le commandant Séka Séka (Séka Yapo Anselme). Il était l’aide de camp de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo. Il était à la tête, tout le monde sait, des Escadrons de la mort et a conduit les dernières opérations guerrières à Abidjan.
Il était en exil au Ghana et nous le suivions. Il fait une escale à Abidjan, en partance pour un rendez-vous à Conakry. Où, avec un groupe de personnes, il devait contacter une société qui emploie des mercenaires originaires d’un pays d’Europe de l’Est. Avec le recoupement des informations, nous avons dû mettre la main sur lui, et je peux vous dire qu’il a été présenté au Parquet militaire où il n’a fait aucune difficulté. Il a avoué qu’il était dans la logique d’un projet de déstabilisation de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Séka Séka était vraiment le premier grand dossier, qui nous a permis d’ouvrir la porte à d’autres. Sur lui, on a découvert pratiquement 14.000 mails, 2.000 photos, 3.000 fichiers qu’on continue d’explorer. On a trouvé essentiellement dans son ordinateur, la transcription d’une opération militaire dénommée Esaïe 60. C’est une référence biblique, qui indique qu’il faille ramener les captifs d’Israël. Le dossier présente le contexte : la situation de crise. Ensuite, il fait le point de la stratégie pour neutraliser les forces ennemies : les embuscades contre les troupes françaises et onusiennes. Destruction des Frci par tous les moyens. Il a également une stratégie des forces amies, à l’intérieur. Et le nombre d’hommes dont il a besoin pour son opération, les noms de code que nous avons pu déceler grâce à certains recoupements : Z 1, Z 6 ….
En somme, c’est une opération qu’il devait monter à l’aide de personnes recrutées à l’intérieur mais aussi l’intervention d’un groupe de mercenaires qui devaient lui apporter l’appui logistique. Il partait justement pour Conakry pour ce rendez-vous quand nous avons mis fin à ses desseins. Il a été interrogé et présenté au juge, et quand son procès commencera, les Ivoiriens réaliseront la véracité de toutes ces informations.
Propos retranscrits par
P. N. Zobo
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