L’appel pour la libération de Michel Gbagbo

APPEL. Chers amis, des personnalités françaises (élus, anciens élus, hommes de lettres, etc) viennent de constituer un Comité pour la libération des prisonniers politiques ivoiriens. Elles demandent la libération de Michel Gbagbo.

POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DU CITOYEN FRANCAIS MICHEL GBAGBO !

« Fils de son père » ! Tel est de l’aveu même du gouvernement Ouattara, le motif informel de 13 mois de détention sans jugement, aggravée de conditions dégradantes et de mauvais traitements, du français Michel Gbagbo, jeune universitaire de 42 ans sans responsabilités politiques.

Arrêté à la résidence présidentielle ivoirienne, le 11 avril 2011, par les forces spéciales françaises, ainsi que sa famille et plusieurs centaines de civils, livré aux milices FRCI, après avoir subi un calvaire sanglant au Golf Hôtel, il a été détenu sans jugement dans un des Goulags du nord ivoirien, dans la ville de Bouna, durant treize mois.

Après quatre mois de détention arbitraire, une inculpation pour des motifs fantaisistes et invraisemblables lui fut notifiée, dans le but évident de donner une apparence légale à cette situation de non-droit.

Depuis le mois de mars 2012, Michel Gbagbo a été placé à l’isolement dans une clinique d’Abidjan, son état de santé fortement dégradé à cause des conditions de son incarcération à Bouna, qui ont été dénoncées par les observateurs de l’ONU depuis 2011. C’est pourquoi les
« organisations des droits de l’homme » et de défense des prisonniers d’opinion devraient faire de son cas une des priorités de leurs campagnes internationales.

Révoltés par le traitement infligé à un de nos compatriotes, nous demandons :

– la visite immédiate de diplomates français de haut rang sur son lieu de détention pour marquer la solidarité de ses compatriotes et signifier la désapprobation de sa situation au pouvoir d’Abidjan ;
– sa libération la plus rapide possible ;
– et son transfert médicalisé en France où l’attend sa famille.

Cette libération à titre sanitaire et humanitaire sera appréciée par tous les citoyens français et démocrates du monde comme un acte de justice, marquant une volonté de réconciliation du pouvoir ivoirien, préalable espérons-le, à d’autres – tels la fin de la détention de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés.

Paris, le 21 mai 2012

COMITE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES IVOIRIENS.

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