Cherté de la vie: Banzio demande aux commercants le respect de leurs signatures

Le Patriote

Le ministre du Commerce, Dagobert Banzio était hier l’invité de Onuci Fm.Il s’est prononcé sur la cherté de la vie et les difficultés d’application du protocole d’accord.
Question : M. le ministre, pouvez-vous nous présenter les fiches portant le tableau des nouveaux prix des produits de grande consommation sur le marché ivoirien ?
Dagobert Banzio : Les prix que nous avons convenus sont évidemment les suivants : Pour le riz de grande consommation, pour un sac de 50 kilo avec 25 % de taux de brisures, le prix varie au kilo entre 297 FCFA et 317 FCFA. Les 50 kg font 14.850 FCFA pour le riz d’origine Birmanie. Le riz d’origine Pakistan, les 50 kg font 15.600 FCFA soit 312 FCFA le Kg. Le riz de grande consommation d’origine indienne de 50 kg avec 25 % de taux de brisure, fait 15.850 FCFA, soit 317 FCFA le kg. Mais cela varie aussi en fonction de la distance et où l’on se trouve par rapport à Abidjan. Si on est à moins de 50 km, c’est 5 F qu’il faut ajouter au kilo. Entre 50 km et 199 km, il faut ajouter 7 CFA. Entre 200 et 349 km, il faut ajouter 10 F. Au delà de 500 km, il faut ajouter 20 F pour voir le prix auquel le produit doit être vendu dans les différentes localités. Normalement ce sont des prix qui défient toute concurrence.

Q : Alors, quelles sont les zones, les communes et les régions où les prix que vous avez affichés ne sont pas respectés et quelles en sont les raisons ?
D.B. : Au total, sur la ville d’Abidjan, nous notons que pour le riz de grande consommation, les prix sont respectés à 96, 87%. Il reste quand même 3 % de non respect sur lequel le travail doit être fait. Pour le riz semi-luxe 5 % de taux de brisure, les prix sont respectés à 81,33 %. Donc il y a un travail à faire de 19 % pour que cela soit respecté à 100%. Le riz semi-luxe 100% de taux de brisure, les prix sont respectés à 66,75%. Le riz semi-luxe une fois cassé, c’est aussi à 76 % que les prix sont respectés. Pendant que le riz parfumé entier (riz de luxe) les prix sont respectés à 92,31%. Pour l’intérieur du pays, nous avons fait le même constat. Je vais vous prendre l’exemple de Bouaflé où pour le riz de grande consommation, 25 % de taux de brisure, les prix sont respectés à 53,33 %. Donc, beaucoup d’efforts sont à faire
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Q : Alors pourquoi tant de disparités au niveau du respect de la nouvelle tarification du riz ?
D.B. : Vous savez qu’il n’y a pas forcément la même représentation des détaillants, des grossistes, des demi-grossistes dans toutes les localités. Une localité comme Tiassalé, par exemple, le Directeur régional nous a indiqué qu’il y a un ou deux grossistes ou demi-grossiste. Ce qui fait qu’il n’y a pas vraiment de concurrence. Il y a des localités où il n’y a pas de grossistes. S’il n’y a que des détaillants et que chacun s’approvisionne comme il veut, il a ses coûts et souvent, il y a une disparité trop grande. Ce que nous devons faire, c’est de faire en sorte que ces disparités là disparaissent.

Q : La cherté de la vie en Côte d’Ivoire n’est-elle pas boostée par l’imposition des taxes de l’Etat ?
D.B. : Vous savez que la Côte d’Ivoire est sous programme et l’objectif c’est de ne pas excéder un certain niveau de pression fiscale qui va être absolument inférieur à un seuil. Je pense que cela doit être autour de 22 %. Donc, on ne peut pas dire de façon globale que la pression fiscale est excessive. La question fondamentale, c’est que la crise que la Côte d’Ivoire a traversée a détruit beaucoup d’emplois et c’est par le biais de la reprise de l’activité économique que le pouvoir d’achat des ivoiriens va s’améliorer et qu’ils se sentiront un peu plus à l’aise. Sinon de façon absolue, le gouvernement travaille à la baisse des coûts et c’est ce que nous faisons.

Q : Les commerçants estiment que les rackets sur les différents corridors influent sur les denrées de première nécessité. Que fait l’Etat pour endiguer aujourd’hui ce phénomène ?
D.B. C’est contre tout cela que l’Etat travaille. Les faux frais c’est cela. Réduire les barrages, réduire les contrôles et faire en sorte que les contrôles contribuent à améliorer la sécurité de tous les usagers y compris ceux qui sont contrôlés.

Q : N’est-ce pas parce que la Côte d’Ivoire a une économie libérale que les commerçants ont la peau dure ?
D.B. : La Côte d’Ivoire est un pays à économie libérale. Ce qui est une bonne chose pour les opérateurs. Mais il faut en même temps que les opérateurs comprennent qu’ils doivent respecter ce que nous avons signé avec eux et respecter les prix dans leur intégralité.

Q : Le numéro vert, il existe. Mais est-ce qu’il fonctionne?
D.B. : On a deux numéros verts que sont 80 08 00 09 et 80 00 00 99. Ils fonctionnent.

Q : Un consommateur qui est au bout du fil, dit quoi à qui ?
D.B. : Il doit se faire localiser et dire de quoi il se plaint. Nous avons des hôtesses et des personnes qui dépouillent ces appels et qui donnent ces informations qu’on communique à nos agents qui vont sur le terrain pour voir ce qu’il en est et prendre des mesures qui conviennent.

Q : 24h/24 ?
D.B. : Pour l’instant, ce n’est pas 24h/24. Ils travaillent aux heures d’ouverture parce qu’ils sont des fonctionnaires. C’est une mesure à envisager. Pour l’instant, elle n’est pas en vigueur.
Retranscrit par JEA (Source Onuci Fm)

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