France: Un proche de Soro fait du lobbying pour Sarkozy

L’Inter

Chef de cabinet du ministre des Eaux et Forêts Nabo Clément jusqu’en janvier dernier, Koné Maméry est un cadre des ex-Forces nouvelles de Côte d’Ivoire. Il séjourne actuellement en France où il prend une part active à l’élection présidentielle. Joint par téléphone, celui-ci nous explique le sens de son engagement aux côtés du candidat-président sortant, Nicolas Sarkozy.
L’inter : Vous avez été l’invité spécial de la jeunesse de l’UMP (Union pour le mouvement populaire, ndlr) et de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy le 31 mars dernier, en tant que Coordonnateur national de la « Révolution Orange » des Forces nouvelles. A peine revenu au pays que vous séjournez, à nouveau, en France. De quoi s’agit-il ?
Effectivement, je suis en France depuis le 14 avril dernier pour participer à la campagne présidentielle aux côtés de la jeunesse de l’UMP. J’ai participé à la rencontre entre le Secrétaire Général de l’UMP, Jean-François COPE et certains partis africains dont le RDR, à la salle Gaveau à Paris. Ce fut une très belle rencontre politique où le RDR a affirmé, à travers Amadou Soumahoro, le Secrétaire Général par intérim du Rassemblement des Républicains, son soutien sans ambigüité au candidat et président français sortant, Nicolas Sarkozy. Il faut faire remarquer que le Secrétaire Général par intérim était accompagné d’une très forte délégation du RDR. Cet engagement solennel a mis du baume au cœur du Secrétaire Général de l’UMP. Ils me l’ont ouvertement exprimé, et je me sens clairement soutenu dans ma démarche par le président de la République et je suis gonflé à bloc. Pour vous le dire très clairement, ce soutien de la Côte d’Ivoire au candidat Sarkozy a été très bien ressenti par les dirigeants de l’UMP. Je le dis au-delà de la politique politicienne, ce que le candidat Sarkozy a fait pour notre pays est énorme. Il nous a évité une guerre civile, donc la descente aux enfers. C’est cela le sens de mon engagement dans cette campagne. Il mérite qu’on s’y engage publiquement à ses côtés pour porter ce témoignage au peuple français. Parce que pour qui connait l’amitié qui lie notre président de la République à son homologue français, il fallait s’y attendre. Chez nous l’amitié est sacrée. Pour moi qui ai été en première ligne de ce combat contre le régime dictatorial de M. Laurent Gbagbo, qui mieux que moi pouvait apprécier l’intervention des forces françaises sous mandat de l’ONU dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Pensez-vous que votre candidat a des chances d’être réélu ?
Pour cette campagne, même si les sondages ne sont pas en notre faveur, je reste convaincu que le candidat Sarkozy sera bien réélu. Nous faisons au sein du Conseil National des français de la Diversité (CNFD), où je milite activement en ma qualité de membre de la Commission des affaires étrangères et de la Commission environnement, tout pour apporter nos idées au candidat Sarkozy. Nous faisons du porte à porte, participons à des meetings publics à travers toute la France, etc.
En pleine campagne présidentielle en France, l’UMP de Nicolas Sarkozy et le RDR d’Alassane Ouattara ont signé un accord de coopération. Pourquoi avoir choisi cette période cruciale ?
Je ne suis pas le porte-parole du RDR, cependant je note que les dirigeants de l’UMP ont fortement apprécié ce soutien franc et public. Je profite pour rendre un hommage au délégué UMP de la Côte d’Ivoire, Mr André Duclos, pour le score réalisé au bénéfice du candidat Sarkozy au premier tour à Abidjan avec 61% des voix. Je rappelle que chaque Français vivant en Côte d’Ivoire doit toujours se rappeler novembre 2004 avant de choisir son camp, parce que la paix obtenue en Côte d’Ivoire l’a été parce que le Président Sarkozy s’y est engagé avec tous les risques que cet engagement pouvait lui coûter en cas d’échec, mais il l’a fait. C’est ça un grand homme d’État.
Votre candidat occupe la deuxième place après le premier tour de la présidentielle en France. Quelle est votre stratégie pour le faire élire au second tour ?
Effectivement, le second tour a commencé tambour battant, depuis lundi dernier et nous sommes sur le terrain matin, midi et soir à la conquête des voix. Il m’a été confié de courtiser activement les Français d’origine africaine en leur expliquant clairement ce que le Président Sarkozy a apporté au continent africain. Par exemple, la paix, la démocratie, le soutien à l’Afrique afin qu’elle obtienne une place au Conseil de sécurité de l’ONU, l’augmentation de l’aide au développement, etc. Il y a nécessité pour nous Africains de consolider la paix en Libye, au Soudan, au Tchad, au Mali, en Côte d’Ivoire… avec l’appui de la France, et seul le président Sarkozy peut nous rassurer parce qu’il l’a déjà réalisé. Pour répondre à votre question, je dirai que le candidat Sarkozy est deuxième avec 1,3 point d’écart ; c’est peu pour qui regarde le score du Front National de Marine Le Pen, qui totalise 18%. Je note cependant que M. Gbagbo était arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, que M. Abdoulaye Wade était aussi premier et le résultat est encore frais dans les esprits. Mais ils ont été tous laminés au second tour. J’ai confiance au candidat Sarkozy et surtout dans son projet et son ambition pour la France. Son projet épouse la réalité politique, sociale et économique de la France. Et d’ailleurs, il est sur une bonne dynamique et on sent la vague bleue monter pour atteindre les 53% le 6 mai prochain.
Propos recueillis par
G. DE GNAMIEN

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