Lynchage tous azimuts du régime au pouvoir

Lynchage tous azimuts du régime au pouvoir

L’expression

Le régime du président Ouattara est l’objet d’un lynchage à l’extérieur, notamment dans certains pays africains ou l’intoxication a fait du chemin. Et pourtant ses partisans sont silencieux comme des carpes. Y a problème.

Pro-Ouattara : réveillez-vous

La conquête du pouvoir est une œuvre difficile, mais sa gestion l’est encore plus. Depuis l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir, malgré tous les actes positifs qu’il pose à l’intérieur du pays pour le bien-être de ses concitoyens, hors des frontières, à l’extérieur, il est l’objet d’un lynchage et d’un harcèlement consécutifs à la campagne de désinformation dont il est l’objet. Lors de la finale de la Can à Libreville, il s’en est fallu de peu que le président ivoirien soit hué, tant le public gabonais était hostile aux Eléphants. Fort heureusement, quand Ouattara entrait au stade, il n’a pas été présenté sur l’écran géant. C’est un secret de polichinelle. Un dispositif était en place pour le huer. Tous ceux qui sont revenus de Libreville peuvent en témoigner. Et rebelote. Le week-end dernier, au stade de Douala, lors du match Séwé sport de San Pedro- Unisport de Bafang, des Camerounais ont scandé au stade : « Libérez Gbagbo, libérez Gbagbo ». Aussi des chaines de télévision panafricaines comme Vox Africa organisent-elles des débats biaisés et déséquilibrés où Alassane Ouattara est voué aux gémonies et trainé dans la fange. A La Haye, devant la prison de la Cpi, chaque mois, des pro-Gbagbo organisent des manifestations où ils insultent le président ivoirien et dénoncent ce qu’ils qualifient « d’arrestation arbitraire de leur champion ». En raison de leur activisme, la Cour pénale internationale a dû ramener ses enquêtes à 2002, date du déclenchement du conflit armé en Côte d’Ivoire.

Le silence coupable des pro-Ouattara

Pendant qu’Alassane Ouattara est trainé dans la boue par les pro-Gbagbo, que font ses partisans ? Où est la réplique ? Pourquoi n’envoie-t-on pas des émissaires pour démonter les inepties et balivernes qu’on entend ça et là en Afrique. Des moyens peuvent être dégagés pour envoyer des personnalités comme Konaté Sidiki, Hamed Bakayoko, Ally Coulibaly, Touré Mamadou, Alphonse Soro et les autres en mission de désintoxication dans les pays comme le Cameroun, le Gabon, le Ghana. Les images des atrocités et des crimes contre l’humanité qui ont envoyé Gbagbo à La Haye doivent être présentées au monde entier. Les images des personnes brûlées vives en vertu de ‘’l’article 125’’ des patriotes doivent être montrées. Les images des femmes bombardées à l’arme lourde à Abobo doivent servir à démonter les mensonges. Il ne faut jamais l’oublier, un mensonge qui a longtemps servi finit par devenir une vérité. Se taire royalement et s’enfermer à double tour dans les cabinets douillets pendant que les gens insultent Ouattara est inacceptable. Aujourd’hui, on veut faire passer la grosse victime, Alassane Ouattara, pour le bourreau. Non et non. Pourquoi en Europe, on ne peut pas organiser de contremarches pour atténuer l’impact de la campagne de dénigrement et d’intoxication contre le président de la République. Aimer Ouattara, c’est prendre des initiatives dans son intérêt supérieur. C’est inacceptable que l’opposition soit plus active que ceux qui gèrent le pays. Le procès de Gbagbo va s’ouvrir le 8 juin, pendant que les collectifs des avocats de Gbagbo sont au travail, il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire, et aux victimes de se réveiller. L’interview vérité du Premier ministre Guillaume Soro hier sur la Rti est un signal fort. Il faut maintenant mettre le cap sur l’extérieur.

Traoré M. Ahmed

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