Toussaint Alain « ancien conseiller de Laurent Gbagbo » présente ses voeux pour 2012 (Vidéo)

Toussaint Alain, ancien conseiller du Président Laurent Gbagbo, président de Côte d’Ivoire Coalition, Inc., une organisation politique de droit américain basée à Washington, DC (USA), présente ses voeux pour l’année 2012 à ses compatriotes Ivoiriens et aux Africains. « Nous devons remettre les valeurs fondatrices de la République au cœur de nos préoccupations et de l’action politique. Il est temps d’en finir avec cette méfiance qui retarde le rassemblement, la cohésion nationale et l’union de tous les Ivoiriens », affirme-t-il.

LES VOEUX 2012 DE TOUSSAINT ALAIN, ANCIEN CONSEILLER DU PRESIDENT GBAGBO, PRESIDENT DE COTE D’IVOIRE COALITION

Fières Ivoiriennes, Fiers Ivoiriens,
Chers sœurs et frères Africains,

L’année 2011 censée être une année de paix, d’espoir et de prospérité, vient de s’achever sur un bilan tristement lourd.

Notre beau continent a connu des catastrophes humaines meurtrières et très préoccupantes pour son avenir. Et la Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée. Notre cher et beau pays a été le théâtre d’une des tragédies les plus meurtrières de son histoire.

Au niveau humain, la famine et les conflits armés sont revenus de manière on ne peut plus spectaculaire sur le devant de la scène, le recul de la démocratie et des libertés individuelles, ainsi que les atteintes aux droits l’Homme se sont fortement accentués dansle quotidien des Africains.

Je voudrais exprimer, ici, une pensée fraternelle pour les populations ivoiriennes engénéral, celles de l’Ouest et de Duékoué en particulier, qui ont payé le plus lourd tribut humain lors de la guerre absurde imposée à notre peuple au lendemain du second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Nos familles connaissent désormais le vrai visage de la communauté internationale qui a préféré la comptabilité macabre des victimes au recompte des voix.

Je pense également à ces milliers de compatriotes contraints à l’exil, et qui vivent aujourd’hui dans le dénuement le plus complet.

Au niveau politique, si la démocratie était une moisson pour notre terre labourée, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Bien au contraire.

La cime de nos montagnes reste couverte de brume, que la perspective de lendemains meilleurs n’a su éclaircir, et les cauchemars du 11 avril et du 29 novembre 2011 hantent encore nos esprits.

L’action de la communauté internationale pour installer la démocratie s’est transformée en une vaste comédie à laquelle survivent à peine le poids de nos institutions et celui de nos vies.

Au terme d’une guerre fratricide qui a fait des milliers de morts, Monsieur Alassane Ouattara est donc Chef de l’Etat, avec un Parlement, des Institutions et une Armée qui lui ressemblent.

Au niveau économique et social, la Côte d’Ivoire peine à sortir d’un embargo et d’un étranglement financier orchestrés par les grandes puissances, avec la complicité d’une partie de la classe politique.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ont été les instruments de la communauté internationale esclavagiste et colonialiste dans ce complot contre notre pays.

Les grandes promesses qui ont motivé la rupture de l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire n’ont pas été tenues. La crise post-électorale a fini d’affaiblir notre économie, notre service public est en déliquescence, nos hôpitaux fonctionnent à peine, nos universités sont fermées et nos ménages survivent difficilement.

Notre pays est à nouveau pris au piège de l’endettement excessif, sur fond de licenciements massifs. L’inflation n’est plus une vue de l’esprit. L’insécurité et le désordre, qui sont la conséquence directe de la démocratie de la canonnière, règnent dans tout le pays. La Côte d’Ivoire est donc tout aussi captive que ses enfants, tout aussi prisonnière que l’est le Président Laurent Gbagbo, tout aussi déboussolée que le sont les partis alliés de l’ex majorité présidentielle.

Je ne ménagerai aucun effort pour obtenir la libération de mon peuple et celle du Président Gbagbo, qui nous a fait voir l’éclat de notre dignité et la possibilité de notre liberté.

Je me battrai jusqu’au bout, avec vous et toutes les personnes de bonne volonté, pour cette liberté. Car si la soif de liberté est un crime, alors le président Gbagbo et nous sommes tous passibles d’emprisonnement.

Cependant, mes chers amis, nous n’étancherons pas notre soif de liberté en buvant à la coupe de la haine, ni à celle de la compromission et du reniement de nos propres valeurs.

Fières Ivoiriennes, Fiers Ivoiriens,
Chers sœurs et frères Africains,
Le temps est venu pour nous de remettre Dieu dans nos cœurs et dans nos vies, ainsi qu’au cœur de nos vies. Tous autant que nous sommes, nous devrons réapprendre à pardonner, à donner et à nous réconcilier.

N’attendons plus rien de la communauté internationale.

Transcendons nos peurs, nos haines et nos doutes afin de trouver en nous-mêmes les ressorts pour parvenir à la paix et à l’entente. Je m’investirai personnellement à travailler à cet idéal commun, à redonner de la force et de la vigueur à cette Côte d’Ivoire fraternelle que certains pensent avoir assassinée. Je le ferai avec celles et ceux qui voudront encore pardonner, croire et aimer, car on ne tue pas la soif de liberté par séquestration et à coup de mensonge.

Le Président Laurent Gbagbo ne sera libre que si nous réussissons à nous affranchir de nos peurs, de nos haines et de nos rancunes.

J’invite donc solennellement toutes les forces vives de notre pays, la jeunesse en particulier, les acteurs politiques, les responsables des médias et les intellectuels à
s’inscrire dans cette nouvelle dynamique. Plus que jamais, nous devons œuvrer pour l’apaisement et le pardon. J’appelle chaque concitoyen lucide sur le danger que la Nation encoure, à laisser se prolonger le statu quo actuel.

Je voudrais, à cet instant précis de mon propos, m’adresser solennellement au Chef de l’Etat ivoirien car notre combat est exempt de rancœur. Je demande expressément à Monsieur Alassane Ouattara de rétablir l’Etat de droit en garantissant effectivement la sécurité des biens et des personnes, en particulier les
responsables, militants et sympathisants de l’ancienne majorité présidentielle.

Depuis le 11 avril 2011, l’épouse du Président Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, son fils Michel Gbagbo, et une soixantaine de personnalités civiles et militaires restent détenus dans plusieurs villes du Nord du pays.

Leur libération, tout comme le retour au pays des exilés politiques et des réfugiés, peut aider à raffermir le processus de réconciliation.

Nous devons remettre les valeurs fondatrices de la République au cœur de nos préoccupations et de l’action politique.

Il est temps d’en finir avec cette méfiance qui retarde le rassemblement, la cohésion nationale et l’union de tous les Ivoiriens. L’essence de notre lutte doit transcender les barrières ethniques et tribales ainsi que celles de l’aliénation. C’est ainsi que nous parviendrons à sauver notre pays.

Je demande donc à toutes les bonnes volontés de se joindre à moi au sein de Côte d’Ivoire Coalition, l’une des organisations de la Résistance, afin de travailler tous ensemble à la promotion d’un idéal commun et à l’émergence d’une nouvelle Côte d’Ivoire et d’une nouvelle Afrique.

De nombreux défis nous attendent. Il s’agit, entre autres, de la relance de notre pays, la remise en état de notre édifice sociétal et la construction d’un avenir meilleur pour la jeunesse.

J’entends désormais prendre toute ma part à la concrétisation de ces objectifs.

Accueillons donc 2012 comme une année-étalon, celle d’un nouveau départ.

A chacune et à chacun d’entre vous, je souhaite une bonne et heureuse année 2012. Qu’elle soit une année d’espérance, de paix et de réconciliation.

Que Dieu nous garde !

Paris, le 30 décembre 2011

Toussaint Alain
Ancien Conseiller du Président Gbagbo
Président de Côte d’Ivoire Coalition

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