La Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) a animé une conférence de presse le samedi 8 octobre dernier au Baron de Yopougon, pour donner des précisions sur la tenue du meeting qu’elle a annoncé pour le 15 octobre prochain, à la place CP1 de la commune de Yopougon. Le secrétaire national par intérim de la JFPI, Justin Koua, a expliqué que toutes les dispositions « administratives, politiques, sécuritaires » ont été prises pour la réussite de ce rassemblement. A l’en croire, toutes les ambassades accréditées à Abidjan, ont reçu un courrier les informant de la tenue du meeting, de même, que toutes les autorités ivoiriennes en charge de la sécurité et de la défense. Koua Justin se veut donc confiant quant à la tenue effective du meeting du 15 octobre. « Le meeting aura bel et bien lieu, contre vents et marées », a-t-il dit. Le secrétaire national par intérim de la Jfpi a également saisi l’occasion de cette conférence pour mettre le régime de Alassane Ouattara en garde. Il a promis que si le leader de l’ex-majorité présidentielle (LMP), Laurent Gbagbo, était exclu de la réconciliation ou s’il était conduit à la Cour pénale internationale (CPI), la jeunesse de l’opposition rendrait « la Côte d’Ivoire démocratiquement ingouvernable ». « Si Laurent Gbagbo devait être traduit devant la CPI sans Alassane Ouattara et Guillaume Soro, nous rendrons de façon démocratique la Côte d’Ivoire ingouvernable. Alassane Ouattara et Guillaume Soro peuvent faire croire ce qu’ils veulent, mais c’est Laurent Gbagbo qui incarne le peuple de Côte d’Ivoire », a-t-il martelé, assurant que M. Gbagbo est le « président élu ». A l’entendre, il n’y aura pas de réconciliation tant que Laurent Gbagbo est enfermé. « Il faut que les Ivoiriens sachent la vérité. Qu’est-ce qu’on veut nous cacher, pour bombarder les symboles de l’Etat? Il faut que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara s’asseyent pour conclure la partie civile de la crise », a-t-il exigé. Le clou de cette conférence de presse, qui réunissait d’autres leaders de mouvements patriotiques, dont Blé Sépé du COJEP de San-Pedro, et des membres du mouvement « 2 millions de filles pour Gbagbo », a été l’appel téléphonique de Charles Blé Goudé, le leader de la jeunesse patriotique proche de Laurent Gbagbo, en exil. La salle de conférence était en ébullition. «Battez-vous ! Je veux qu’à ce meeting, il y ait du monde. Tout doit partir de là. Il faut vaincre la peur. Je suis loin mais je suis avec vous. Je vous félicite et vous encourage », a lancé Charles Blé Goudé par téléphone, depuis son lieu d’exil.
Hervé KPODION
L’Inter
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