Le CNP s’invite dans le dossier « Affaire de mœurs » d’Ali Coulibaly à Paris

Derniers développements:
Le Conseil National de la Presse (CNP) dans un communiqué lu ce soir au journal de 20H, RTI première :
– Suspend le directeur de publication de l’Inter, Jean-Marie Kouassi Ahoussou (JMK) pour un mois
– Suspend le journaliste, rédacteur de l’article, Tra-Bi Louis Charles Lambert pour mois
– Suspend le quotidien l’Inter pour deux parutions

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Paris – Ali Coulibaly cité dans une « affaire de mœurs » le journaliste de l’Inter licencié

Par G.D.A. avec Louty Guégouhin (L.G.) à Abidjan | Connectionivoirienne.net

Tra-Bi Charles Lambert, journaliste du quotidien ivoirien l’Inter vient de se voir licencier ce mercredi suite à un article sur l’ambassadeur Ali Coulibaly cité dans une « affaire de mœurs » à Paris. Le journaliste a selon nos informations reçu la lettre de licenciement.
Tout serait parti d’une « brève » parue sur le mur facebook d’Alain Toussaint, conseiller en communication de l’ex chef de l’État de Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo. « Il faut préciser que c’est le site internet «Ivoire Business», un site ivoirien basé à Paris, qui a sorti l’information selon laquelle Son Excellence Aly Coulibaly, était trempé dans une sale affaire de mœurs avec une jeune fille mineure de 17 ans et que cette affaire l’aurait traîné au commissariat du 16è arrondissement à Paris où il aurait été entendu » se défendait le directeur de publication de l’Inter en fin de semaine dernière. En effet, dans deux articles parus dans les colonnes de son canard, Jean-Marie Ahoussou [JMK directeur de publication, Ndlr] s’étalait en excuses envers l’ambassadeur. «C’est une information totalement fausse. C’est même de la science-fiction. A la date présumée des faits, Son Excellence Aly Coulibaly n’était même pas à Paris. Son agenda le confirme. Comment il peut être absent et commettre en même temps pareil délit? Et puis, si délit il y a, qui est la plaignante? Où est-elle? Pourquoi on ne l’a jamais vue? Vous croyez qu’en cette période d’affaire DSK, un fait aussi grave n’aurait pas fait les choux gras de la presse française? Quelle presse avez-vous vu qui en a parlé ici?» tels seraient des propos tenus aux responsables du quotidien l’Inter par un proche de l’ambassadeur, depuis Paris. Ces mêmes responsables se verront convoquér par le parquet d’Abidjan, le lundi 29 août dernier. La suite est connue depuis ce matin. Selon nos informations, une fois l’affaire éclatée, l’ambassadeur de Côte-d’Ivoire en France, Ali Coulibaly himself aperçu hier à Abidjan, n’a cessé de faire pression sur la direction du groupe Olympe [propriétaire du titre, Ndlr].

Alors, questions. Pourquoi les supérieurs du journaliste, son chef de service, le rédacteur en chef et le directeur de publication de l’Inter ne sont-ils pas inquiétés par M. Rayes, le véritable gourou derrière le groupe Olympe ? Pourquoi le journaliste subit-il une si forte sanction en lieu et place d’un avertissement, un blâme ou une suspension temporaire en attendant un procès en bonne et due forme ? Pourquoi Ali Coulibaly qui s’estime blasphémé, n’intente pas d’action en justice ? Que dit le Conseil National de la Presse [CNP] au regard de La nouvelle loi portant régime juridique de la presse en Côte-d’Ivoire, de décembre 2004 ? Enfin, M. Coulibaly a-t-il fait usage de son Droit de réponse et de rectification conformément au titre VII de cette même loi ?
Des organisations de défense des droits des journalistes contactées par connecitonivoirienne.net, disent vouloir voir plus clair dans la forme et le fond de ce licenciement déjà qualifié d’abusif par de nombreux spécialistes en droit du travail.

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