Par Gbansé Douadé Alexis*
Nos pensées, les plus profondes vont vers toutes les victimes connues ou inconnues de ces vingt dernières années, depuis la réinstauration du multipartisme en Côte-d’Ivoire en 1990. 11 avril 2011, un obstacle à la Démocratie en Côte d’Ivoire en moins ! La marche du peuple de Côte d’Ivoire vers la Démocratie passe de façon mémorable à une nouvelle étape, après avril…1990. Vingt années de «Gbagboisme-Simonisme» résumées en une journée pas croyable, une journée que même les nombreux pasteurs évangélistes au service du clan n’ont pas vu venir. Jusqu’au bout Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo auront comme par miracle montré leur mépris pour le jeu démocratique. Un jeu pourtant simple ! Le perdant transfert le Pouvoir au gagnant d’une élection. Les perdants de ce 11 avril 2011, les battus du 28 novembre 2010, les « Démocrates » des années de rêves 90, devraient pourtant comprendre cela.
Il n’y aura plus de président mal élu en Côte-d’Ivoire. C’est fini. Les affres du déficit de démocratie sont désormais connus de tous. Pour nous, il était inadmissible et inacceptable qu’un perdant à des élections ayant passé 5 années au pouvoir sans élections veuille par la force de son arsenal militaire nous imposer 15 années (10+5) de pouvoir discontinu et ainsi remettre tous les sacrifices effectués, multiples accords à l’appui en cause. Nous ne l’avons pas accepté depuis le 28 novembre 2010 et tant que nous aurons le souffle de vie, nous ne l’accepterons plus jamais pour aucun autre usurpateur à l’avenir. En ces instants mémorables, nous voyons et nous entendons certains qui accusent la France ou l’ONU d’« ingérence ». Mais nous ne voyons pas encore trop bien leurs solutions capables d’aider à gagner une bataille pour la Démocratie contre l’immense arsenal militaire de répression en possession du clan Gbagbo au soir du 28 novembre 2010. Nous préférons modestement donc de loin une intervention militaire (Ndlr. France et ONU) comme celle de ces dernières semaines en Côte-d’Ivoire, à une Afrique où le plus fort militairement fait la loi au détriment du jeu démocratique en se barricadant derrière des linceuls de faux panafricanisme. « Le petit peuple » majoritaire en Côte d’Ivoire, habitué à la pitance quotidienne, méprisé par une élite militaro-politique, affairiste, criminelle, violente et corrompue, ce petit peuple est plus que jamais satisfait de la chute des Gbagbo, passés bien sûr les moments d’émotions face aux images « irréelles » de ce mémorable 11 avril 2011. Le roi et la reine sont nus. Les images ne sont pas trompeuses. Si le peuple de Côte d’Ivoire dans sa majorité est soulagé, tout le reste devient pour nous sans réelle importance. Les intellos, pardon, « les intellectuels » nous pensons, peuvent calmement ou bruyamment continuer leurs débats idéologique, spéculatif, philosophique ou démagogique… Le peuple lui voulait et veut à manger, se préoccupe de l’éducation de ses enfants, de sa santé et se pose surtout la question du comment sortir de l’impunité au moment où certains, toujours les mêmes, tentent déjà de faire douter de l’effectivité ou de l’opportunité des poursuites judiciaires contre les Gbagbo…
Nous espérons en bouclant ces lignes, que Laurent Gbagbo et sa femme Simone Gbagbo connaitront un procès mérité et que tous deux, associés aux autres membres du clan, nous expliqueront leurs motivations à tout ce désastre inutile causé depuis le 28 novembre dernier, à un peuple qui ne souhaite que vivre dans la PAIX et la tranquillité. 11 avril 2011, jour des Lumières sur la Côte d’Ivoire ? Nous avons Espoir.
*Directeur de Publication de Connectionivoirienne.net
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