Addis-Abeba, Éthiopie – Le président en exercice de l’Union africaine (UA), Théodore Obiang Nguema, est convaincu de la capacité des Africains à résoudre la rébellion en Afrique du Nord, soulignant la nécessité du pluralisme politique et des libertés civiles pour garantir la stabilité. Le président de la Guinée Equatoriale, qui effectue sa première visite au siège de la Commission de l’UA depuis son élection en janvier, a déclaré que la rébellion est due à l’absence du système multipartite, aux inégalités des sexes et au manque criard d’emplois pour les jeunes.
Il a déclaré au cours d’une réunion avec les ambassadeurs africains que l’Afrique est, malgré son indépendance, confrontée à de sérieux problèmes tels que la nécessité d’accorder plus de libertés aux populations, le multipartisme et l’égalité des sexes.
Il a indiqué que la lutte contre l’analphabétisme et la pauvreté devrait être prise en compte dans le cadre du règlement de la rébellion en cours en Afrique du Nord, soulignant la nécessité de créer des emplois pour les jeunes diplômés des universités.
Le président Nguema a exhorté les ambassadeurs africains à encourager les gouvernements de leurs pays à travailler dans l’esprit de la solidarité africaine pour trouver des solutions africaines aux problèmes du continent.
Il a promis que les crises en Côte d’Ivoire et en Libye seront réglées de manière pacifique, remerciant les diplomates étrangers et les partenaires de l’UA qui ont pris part à la réunion pour leur soutien envers l’Organisation, surtout dans le domaine du maintien de la paix.
Il a exhorté les pays riches à travailler à la réduction des inégalités dans le système commercial mondial, une situation qui favorise l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique et leurs échanges à des prix en deçà de leur valeur réelle sur le marché.
Les diplomates étrangers, dont ceux des Etats-Unis, de l’Espagne, du Portugal, du Brésil, de l’Italie et de l’Union européenne ont demandé au président de la Guinée Equatoriale l’état d’avancement des préparations de son pays pour accueillir le sommet de l’UA prévu en juin prochain à Malabo.
D’après un communiqué de l’UA, les diplomates ont également voulu connaître la position de l’UA sur la zone d’exception aérienne en Libye, l’état des contributions budgétaires des pays membres de l’UA et des partenaires mais aussi la position de l’UA sur la sécurité alimentaire et le réchauffement climatique mondial.
Dès son arrivée, jeudi à Addis-Abeba, le président Nguema a participé au sommet du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’UA qui a passé en revue la situation en Libye et le rapport du comité de haut niveau sur la Côte d’Ivoire.
Il a également rencontré le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, qui l’a félicité pour son élection en janvier dernier et le rôle joué par son pays pour stimuler le développement à travers le continent par le biais de l’intégration régionale et sous-régionale.
Pana
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