Sortie de crise – L’environnement économique ivoirien s’assombrit

Alors que le Gouvernement de Laurent Gbagbo n’a pu honorer le paiement d`environ 30 millions de dollars d`intérêts d`un emprunt de 2,4 milliards USD à des créanciers privés, Pascal Affi N’Guessan, Président du Front populaire ivoirien (Fpi), groupement politique de Laurent Gbagbo, a animé une conférence de presse ce mercredi pour réagir suite à la décision du Conseil des ministres des Finances de l’Uemoa, tenu hier mardi à Dakar.

« Si l’Uemoa continue dans la logique qu’elle développe sur instigation de la France, l’Union va se casser parce que la Côte d’Ivoire représente l’épine dorsale de l’Uemoa », a menacé Pascal Affi N’guessan.

Réagissant à la mise en garde du Conseil des ministres de l’Uemoa hier mardi, suite au « braquage » de la Direction nationale de la Bceao le 24 janvier dernier par les partisans de Laurent et de la réquisition par celui-ci des agences nationales et du personnel de la Banque centrale. Le Président du Fpi a affirmé que « tous les autres pays membres de l’Uemoa ont une balance déficitaire vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. Nous sommes le poumon de l’économie de l’Union. Sans la Côte d’Ivoire, l’Union n’a plus d’importance ».

Selon Pascal Affi N’Guessan, le franc CFA est un « instrument d’asservissement, de domination, d’assujettissement de la France sur l’ensemble de son empire néocolonial ». «C’est la France qui maîtrise notre monnaie, qui instrumentalise les organes de cette Union, pour essayer d’abattre celui Laurent Gbagbo qu’elle considère comme rebelle à sa politique », a-t-il poursuivi.

Le Gouvernement de Laurent Gbagbo n’a pu honorer le paiement prévu fin janvier d`environ 30 millions de dollars d`intérêts d`un emprunt de 2,4 milliards USD à des créanciers parce que « contraint de suspendre toute opération en attendant que les sanctions de l`Union européenne et de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) soient levées », a expliqué Ahoua Don Mello, ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, porte-parole du Gouvernement Aké N’Gbo.

Une première échéance de remboursement avait été honorée fin juin de l’année dernière, a révélé une source proche du dossier.

Par Elisée Bolougbeu

afreekelection.com

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