L’intervention armée doit être la dernière option en Côte d’Ivoire, selon le PM kenyan

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APA – Nairobi (Kenya) Le Premier ministre kenyan, par ailleurs médiateur de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire, Raila Odinga a estimé que l’intervention militaire devrait être la dernière option pour faire partir le président sortant de Côte d’ivoire, Laurent Gbagbo, a appris APA jeudi à Nairobi, auprès de son porte-parole, Dennis Onyango.

Raila Odinga a aussi indiqué qu’il ne pensait pas que le partage du pouvoir pourrait fonctionner en Côte d’Ivoire, ajoutant que chacun des deux rivaux était décidé à assumer les fonctions de président.

Il a également exclu l’idée de recomptage des voix, estimant que l’atmosphère était déjà tendue et que quels que soient les résultats du nouveau décompte, ils seront toujours contestés.

Le Premier ministre kenyan s’exprimait mercredi soir à Nairobi, au terme de discussions avec le président de la Commission de l’UA, Jean Ping.

Durant cette rencontre de près de deux heures, Raila Odinda a expliqué à son vis-à-vis qu’il avait l’intention de rester quelque temps en Côte d’Ivoire, ajoutant qu’il envisageait de retourner dans ce pays au cours du week-end, a précisé son porte-parole, Onyango.

Les deux dirigeants avaient convenu au terme de leur réunion que la question ivoirienne était certes une mission très délicate, mais que le Premier ministre Odinga était prêt à lui consacrer les efforts nécessaires.

Il a réitéré que le recours à la force devrait être la toute dernière solution dans la résolution de ce problème.

Ping a indiqué que le principe avait été accepté de faire de Odinga “une voix crédible” dans la crise ivoirienne, ajoutant que l’Union Africaine était ravie des progrès accomplis par le chef du gouvernement kenyan, lors de la première mission en Côte d’Ivoire. Il a expliqué que l’UA avait une politique de défense de la démocratie et travaillait sur des mécanismes pour récompenser les dirigeants s’acquittant avec succès de leur mission à la tête de leurs pays et qui assurent un transfert démocratique du pouvoir.

Les deux dirigeants ont exprimé leur déception de constater que Laurent Gbagbo était revenu sur sa promesse de lever le blocus autour de l’hôtel du Golf qui sert actuellement de QG à son rival, Alassane Ouattara.

Ils sont également tombés d’accord pour dire que les choses changeaient rapidement dans le pays, et qu’une autre mission devrait s’y rendre très prochainement.

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