Déclaration du mouvement «Les Démocrates de Côte d’Ivoire» sur les controverses des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam en 2025

Déclaration du mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » sur les controverses autour de la candidature déclarée ou possible des présidents Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam pour 2025

Depuis quelques jours, des controverses s’enflamment sur la candidature déclarée du président Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2025 et sur les conditions de résidence du président du PDCI-RDA Tidjane Thiam. Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », ces controverses sont de nature, si elles perdurent, à troubler la paix sociale et la quiétude des ivoiriens. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » ne peut voir ce qui se profile à l’horizon national et attendre que cela arrive avant de réagir.

Au vu des acteurs et de leur jeu, des nuages noirs pourraient s’amonceler dans le ciel de la Côte d’Ivoire. C’est un destin auquel nous ne saurions échapper si la situation demeurait en l’état. Ce scénario du pire relève de l’analyse prospective. Il est donc important que la classe politique se saisisse de la question pour lui donner une résonance qui en fasse un sujet à traiter avec célérité après les obsèques du président Henri Konan Bédié.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle les dirigeants du RHDP à calmer certains de leurs cadres dont les propos abondamment relayés sur les réseaux sociaux sont explosifs et susceptibles de nuire gravement à la paix et à la cohésion sociale. En effet, des propos à eux prêtés et non démentis à ce jour qui font tendancieusement référence à la confiscation, vaille que vaille, du pouvoir n’envoient pas un bon signal à l’opinion publique ni n’éduquent les populations à la possibilité, en Côte d’Ivoire, d’une alternance politique par la voie démocratique.

Ces discours, s’ils étaient avérés, constituent une grave apologie des situations d’exception face à tous ceux qui rêvent d’une alternance démocratique en Côte d’Ivoire sous le régime RHDP. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » dénonce vigoureusement ces discours d’un autre âge qui ont tendance à exposer un conflit avec la démocratie.

Par ailleurs, la classe politique, dans son ensemble, devrait se garder de toute promotion des pratiques non démocratiques de conservation du pouvoir comme d’accession au pouvoir. En démocratie, le pouvoir s’arrache, se conserve mais se perd un jour nécessairement ; autrement, l’on ne serait pas en démocratie mais dans quelque chose qui prend le verni démocratique pour combattre la démocratie.

La démocratie est un tout. On la prend ou on ne la prend pas. Elle se pratique dans la gestion de l’Etat. Les prises de parole des acteurs politiques sont aussi, en plus d’éduquer politiquement les populations, des occasions pour promouvoir les valeurs démocratiques et non les situations d’exception et les actes illégitimes.

Le président de la République a engagé la signature de la Côte d’Ivoire sur les marchés financiers pour réaliser certains ouvrages d’intérêt national. Et il nous faut un environnement macroéconomique stable et sociopolitique apaisé qui rend l’économie ivoirienne viable et capable de rembourser durablement les prêts contractés. Ni le monde des affaires, ni les partenaires bilatéraux et multilatéraux ne peuvent donc apprécier ces clameurs qui montent de la Côte d’Ivoire et qui se feront crescendo au fur et à mesure que l’on approchera de 2025. Les troubles et l’instabilité sont les ennemis de la croissance économique.

C’est pourquoi le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » :

– appelle toutes les parties à la retenue et à éviter tout discours susceptible de faire s’embraser l’environnement social et s’envoler la cohésion nationale.
– invite le Président Alassane Ouattara, garant de la paix et de la stabilité du pays, à initier des concertations avec les présidents Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam et l’ensemble des partis politiques, y compris le GPS du premier ministre Soro Guillaume, pour discuter des conditions d’une vie politique nationale apaisée et d’élections inclusives, crédibles, démocratiques et libres en 2025.

Pour l’histoire, il faut rappeler qu’il a fallu une décision politique pour régler définitivement le problème Alassane Ouattara que la Constitution de 2000 excluait de toute compétition politique nationale. Et pourtant, il n’y a aucune loi ni aucune décision de justice qui soient au-dessus de la Constitution. Mais, au nom de la paix, un arrangement politique a été trouvé pour contourner la Constitution et assouplir les conditions d’éligibilité pour permettre au président Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2010, lui qui ne pouvait même pas voir son nom inscrit sur une quelconque liste électorale en Côte d’Ivoire.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » invite les uns et les autres à ne pas faire comme si cette histoire n’avait jamais existé et que l’histoire de la Côte d’Ivoire n’a commencé qu’en 2011. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » invite aussi tous les acteurs politiques à la circonspection. La circonspection est sagesse et garantit une vie sociale plus harmonieuse. Seule la sagesse évitera à la Côte d’Ivoire de sombrer, une fois encore, dans la violence et le chaos après les épisodes regrettables de 1995, 2000, 2010-2011 et 2020.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » trouve malsain et mal à propos le débat autour de la candidature du président Laurent Gbagbo si cela devait davantage alourdir l’environnement social déjà surchargé. Les ivoiriens souffrent ; la vie est chère malgré les réussites macroéconomiques brandies. Il ne serait pas bon d’ajouter des incertitudes politiques aux incertitudes sociales vécues par les familles dont certaines ont vu leur maison et commerce rasés au nom d’une nouvelle Côte d’Ivoire.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » ne veut pas voir la Côte d’Ivoire être brûlée une fois encore pour des raisons politiques. Si cela devait avoir lieu, et le mouvement prie pour que cela n’arrive pas et se battra, autant qu’il le peut, pour que cela n’arrive pas, la situation risque d’être pire qu’en 2020 et nous mettrait, cette fois, sur le chemin du Rwanda de 1994 parce que le jeu des acteurs s’est davantage complexifié avec de nouveaux acteurs et des inimitiés tenaces. L’agressivité dans les discours et les répliques en est, d’ailleurs, un signe.

A-t-on réellement besoin de cette crise à venir, de sacrifier tout un pays, de gâcher la vie de milliers de personnes à cause d’un fauteuil présidentiel ?

Pour la candidature du président Alassane Ouattara, des vies ont été détruites, des avenirs ont été brisés, des pères et mères de famille ont perdu leurs emplois et gagne-pains ; le pays a été mis à genoux. L’histoire nous enseigne afin de nous éviter de répéter les erreurs du passé. Ce ne serait ni raisonnable ni responsable d’oublier le passé. Les dominés d’hier ne doivent pas imiter les dominants d’hier. Et l’intérêt de la Côte d’Ivoire devrait passer avant toutes considérations personnelles ou relatives à un clan, à une tribu ou à un groupe anthroposociologique.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » invite le RHDP à ouvrir le jeu politique, à permettre la candidature du président Laurent Gbagbo, du premier ministre Soro Guillaume et à ne pas chercher à empêcher celle du président du PDCI-RDA. Ne pas vouloir le faire donnerait raison à ceux qui croient que le RHDP a peur d’affronter un candidat de taille et jouit d’un poids sociologique surfait. Et pourtant, après le président Félix Houphouët-Boigny, le RHDP reste le parti qui a le plus changé les paradigmes de la vie politique nationale, que ce soit dans l’accession au pouvoir que dans la gestion du pouvoir.

Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », il est indispensable de parvenir à un consensus politique autour des cas du président Laurent Gbagbo et du premier ministre Soro Guillaume pour créer les conditions d’élections inclusives et libres en 2025, à moins de vouloir montrer à ces deux personnalités, aux Ivoiriens et aux futures générations que c’était une erreur politique :

1. De signer la décision présidentielle 2005-01/PR du 05 Mai 2005 relative à la désignation à titre exceptionnel des candidats à l`élection présidentielle d’Octobre 2005 ;
2. D’avoir négocié l’accord politique de Ouagadougou en date du 4 mars 2007 et ses accords complémentaires qui ont ramené la paix en Côte d’Ivoire ;
3. D’avoir pris l`ordonnance n°2008-133 du 14 avril 2008, complétée par celle du 17 mars 2009, portant ajustements du code électoral pour les élections générales de sortie de crise qui a annulé toute tentative d`exclure de l’élection présidentielle un candidat quelconque issu des partis politiques signataires des différents accords de sortie de crise ;
4. D’avoir mis en place le Cadre Permanent de Concertation (CPC) dont le communiqué final de la deuxième réunion a nourri l’ordonnance du 17 mars 2009.

Il ne faut pas montrer à ceux qui ont tout fait pour que la Côte d’Ivoire retrouve le chemin du dialogue et de la paix que leurs efforts ont été vains et qu’il ne s’agissait que d’une mise en scène grotesque de la réécriture politique de la célèbre fable de Jean de La Fontaine « le Corbeau et le Renard ». Ce qui serait un précédent regrettable et montrerait à l’opinion publique nationale et internationale que les leçons et la philosophie politiques d’Houphouët-Boigny n’ont pas été retenues par ceux qui sont venus après lui et qui ont fièrement brandi son héritage comme un patrimoine national.
Lorsqu’un individu marche, dit-on, il laisse des traces et, ces traces comptent dans son histoire. Cela lui permet de savoir d’où il vient pour savoir où il va. Les ivoiriens ne doivent pas faire comme s’ils ne savent pas d’où ils viennent pour se mettre encore dans les mêmes situations complexes et inextricables.

Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle tous ceux dont la voix fait autorité à s’inviter, dès maintenant, dans ce combat pour la paix afin de désamorcer cette bombe que l’on est encore en train de poser sur la tête de la Côte d’Ivoire. Les mouvements djihadistes qui sèment le chaos dans les pays limitrophes de notre zone nord attendent de voir les ivoiriens se battre encore et détruire leur pays pour se précipiter sur ses restes. Ce qui se passe, depuis un an, au Soudan doit aussi nous interpeller tous car ça n’arrive pas qu’aux autres.

Fait à Abidjan, le 24 avril 2024.
Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire ».
Le Président
Pr. Séraphin Prao

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4 réflexions au sujet de “Déclaration du mouvement «Les Démocrates de Côte d’Ivoire» sur les controverses des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam en 2025”

  1. En tant qu’observateur, je ne me suis jamais trompé sur le compte de ce plaisantin Prao qui se fait appeler président de je ne sais quel cercle de démocrates. Il est juste un autre « chien excité » (dixit Bacongo) du encagoulé du PPA-CI. C’est un malhonnête intellectuel usurpant du mot « démocrate » pour défendre son chef de culte Koudou. Voyons !

    Comment n’est-il pas un ignorant militant PPA-CI encagoulé qui parle de 2000 ? Ce plaisantin a-t-il oublié qu’en 2000 TOUS LES AUTRES CANDIDATS ont été éliminés au même titre que Ouattara. Tous, y compris Fadiga, Bombet, etc… Il y’avait 19 candidats. Tous éliminés sauf bien entendu les deux candidats qui ont fait leur arrangement, notamment le boulanger Koudou et Guéi. Donc, en 2000 il n’y a pas eu d’application de la constitution, c’était une forfaiture totale entre un boulanger et son consommateur. C’est tout. Plus tard donc, on n’a fait qu’appliquer la constitution en corrigeant cette forfaiture. Il n’y a donc eu aucune faveur à wui que ce soit. C’est tout. Et puis, parlant des conditions même qui est le père de Koudou ? Koudou a-t-il justifié que son père (Malien) est Ivoirien ? Jamais. Le seul qui a fourni des documents de ses parents c’était bien Ouattara. En outre, Koudou ne s’est-il pas prévalu de la nationalité Burkinabé dans sa fuite dans les années 80 ? Arrêtez de vous distraire vous-mêmes. Koudou lui-même n’était pas éligible. Donc, l’arrêt qu’il a pris le couvrait lui-même également D’ABORD ET AVANT TOUT.

    De deux, ce plaisantin excité de Prao parle de langage qui mettrait à mal la société. Ah bon, ce plaisantin vit-il dans ce pays ? Quelles actions les chiens excités du ppaci et leur chef Koudou ont-ils posé depuis leur retour pour calmer la situation avec leurs propos radicaux et haineux partout où ils passent en Côte d’Ivoire ? Et cela malgré toutes les conciliations que le pouvoir ait faites. C’est trop facile de toujours pointer du doigt les autres comme si la paix c’est l’affaire du seul gouvernement ou un seul camp. C’est trop facile pour les chiens excités et ceux-là encagoulés comme ce Prao de toujours indexés les autres avec leurs analyses émotionnelles dopées par leurs malhonnêteté intellectuelle.

    Quand on veut forcer la main des dirigeants alors qu’on mendie pour un règlement politique donc à l’amiable, attendez-vous à une réponse professionnelle dans un contexte où vous avez été laminés aux dernières élections donc ultra-minotaires ? In fine, quand on veut un arrangement politique on évite une posture belliqueuse surtout quand on est ultra-minotaire.

    Juste un observateur de passage…

  2. Séraphin Prao,
    Vous produisez un texte très militant en faveur de votre leader ! vous êtes un véritable PPA déguisé en soit disant mouvement. Juste pour avoir un peu crédibilité, vous seriez neutre et renverrez monsieur Laurent Gbagbo vers la justice au nom de la paix sociale que vous semblez mentionner. Dommage !

  3. Monsieur Peace veuillez modérer vos commentaires sur cette plateforme. On peut apporter la contradiction avec élégance et non dans l’injure et la diffamation. Vous connaissez bien les dispositions de la loi en la matière je suppose

  4. Cher Sylvain Debailly… Je vous suggère de faire très attention à vos insinuations et menaces.

    Primo, connaissez-vous la loi en la matière ? Segundo, connaissez-vous la loi applicable dans les cas de divulgation de propos démagogiques et incitatifs visant à semer le trouble à l’ordre publique et préparer les opinions au désordre ?

    Certainement que votre malhonnêteté intellectuelle de PPA-CI encagoulé vous empêche de comprendre la gravité des propos tenus dans ce torchon insinuant SANS PREUVES une volonté des autorités du pays à vouloir confisquer le pouvoir. Par ailleurs, l’auteur du même torchon parle des prétendus propos de cadres d’un parti mais oublie malhonnêtement les propos d’autres partis. Votre malhonnêteté intellectuelle est sans bornes. L’auteur de ce torchon n’a fait aucunement cas des propos des militants du PPA-CI de Paris le 13 Avril dernier disant qu’ils allaient brûler tout après son SEM Ouattara. Propos qu’aucun, je dis bien AUCUN, dirigeant du PPA-CI n’a condamné. Le savez-vous ? Êtes-vous des ignorants de tels propos gravissimes ou faites-vous exprès ?

    Faites très très attention à vous. Vous êtes avertis. Nul n’est au-dessus de la loi y compris vous-même et l’auteur de ce torchon. Pour finir avec vous, sortez de votre ignorance caractérisée et renseignez-vous pour savoir les origines et comment les termes « moutons » et « chiens excités » ont été introduits dans les discours dans notre pays. Vous voulez préparer les opinions à un « match retour », n’est-ce pas ? Rassurez-vous, des millions d’Ivoiriens sauront vous donner la réplique une bonne fois pour toute. Bande de rigolos PPA-CI encagoulés. Faites-vous peur.

    Juste un observateur de passage…

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