Après la restructuration Fraternité Matin (SNPECI) en 2018, le Président de la République, Alassane Ouattara a consenti une enveloppe de 10 milliards F CFA pour payer les droits des déflatés ainsi que pour des investissements en matériels de production pour rendre cette entreprise de presse gouvernementale très performante dans la sous-région.
Six ans après, voici le sombre tableau et le calvaire que vivent les employés:
Aucun investissement notable réalisé
Pis, à ce jour, toutes les machines de l’imprimerie dénommée «Alassane Ouattara» lors des 55 ans de Fraternité Matin sont à l’arrêt faute de pièces de rechange.
La rotative qui imprime les journaux est fonctionnelle avec tous les risques. Car la 2ème tour qui sert de secours n’est pas en état de marche faute de pièces de rechange.
Manque criant d’intrants
Aucun stock de papiers et des produits de production, chaque jour, la Direction de Fraternité Matin attend la recette des annonces légales, nécrologies etc. pour l’achat du papier et les intrants pour imprimer les journaux du lendemain.
A un certain moment, Fraternité Matin allait acheter le papier pour l’impression des journaux au Burkina Faso plus précisément au groupe SIDWAYA alors que ce pays n’a pas de port.
Résurgence des problèmes sociaux
L’assurance maladie des employés est suspendue malgré que les salariés soient prélevés, car les prélèvements ne sont pas reversés au prestataire MCI.
Les prélèvements de la Couverture maladie universelle (CMU) n’ont jamais été reversés à la Direction gestionnaire de cette structure. Les cotisations de la CNPS sont prélevées et ne sont pas reversées. Conséquence, la CNPS a bloqué les allocations familiales des employés depuis des années, alors qu’en 2018, l’Etat a épongé la dette d’un milliard de FCFA présentée par la direction. A ce jour, la Direction de la SNPECI reste devoir encore le même milliard de FCFA
>Les employés sont tourmentés car chaque fin du mois, ils ne savent pas à quelle période ils vont percevoir leurs salaires.
Non-paiement des factures des prestataires
La BNI a traduit le groupe Fraternité matin au Tribunal car les prêts scolaires contractés auprès de cette banque en 2022, ont été remboursés par les agents de Fraternité matin qui sont mensuellement prélevés. Toutefois, la Direction Générale de Fraternité Matin n’a pas reversé les montants prélevés à la BNI
La société RMO (prestataire) qui a mis les chauffeurs à la disposition de Fraternité Matin pour les reportages, missions et autres, a mis fin à leurs différentes prestations car la Direction générale de Fraternité doit plus de 500 millions F CFA à cette structure. Idem pour l’entreprise de sécurité. Le prestataire LAVANDIAIRE structure chargée de l’entretien des locaux de Fraternité Matin a suspendu ses services parce que cela fait quatre mois qu’elle n’a pas perçu son dû. Conséquence, les locaux sont devenus très sales.
Le Carburant des chefs de service a été suspendu depuis 1 an sans aucune information préalable alors qu’en 2018 cette même Direction reste devoir 5 mois aux ayants-droit.
La direction a fait souscrire les travailleurs véhiculés à une assurance automobile annuelle. Malheureusement, après prélèvement, ces sommes ne sont pas reversées à l’assureur.
En cette année 2023, à la demande de la Direction Générale, l’Etat vient de consentir des millions pour l’achat d’une nouvelle ROTO de dernière génération. Malheureusement les travaux de Génie Civil qui devaient préalablement être effectués n’ont toujours pas débuté. A ce jour, les containers sont stockés dans un entrepôt au port autonome d’Abidjan pour un coût d’environ 20 millions par mois alors que ces travaux de Génie Civil prendront au minimum trois mois à compter de la remise du bon de commande et de l’acompte.
Les travailleurs du groupe Fraternité demandent la clémence du Président de la République d’intervenir avec des décisions fermes avant qu’on ne mette encore des milliers de pères de famille au chômage comme en décembre 2018.
Un employé de Fraternité Matin
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