Guikahué désamorce une autre crise communautaire à Mahibouo (Gagnoa)

Pr Maurice Kakou Guikahué, député de Gagnoa sous-préfecture, était à Mahibouo, village d’entrée du canton Paccolo dans la sous-préfecture de Gagnoa, samedi 4 novembre dernier, pour désamorcer un autre conflit communautaire entre Bheté et Baoulé, après celui de Dougroupalégnoa où un Baoulé a été tué dans un affrontement, suite à l’assassinat de Koudou Emmanuel, fils de Koudou Aimé, par un jeune Baoulé, au lendemain des affrontements à Dougroupalégnoa.

Après les échanges de nouvelles, le chef-résident Zégbolou Zrédji a raconté les circonstances du décès de Koudou Emmanuel. Qui, du reste, s’apparente à un assassinat prémédité.

«Nous n’avons pas de problème avec nos frères Baoulé avec qui nous vivons en harmonie depuis des lustres. C’est le vendredi 27 octobre que la gendarmerie est venue nous informer du décès de notre frère Koudou Emmanuel qui a été assassiné sur le chemin de retour d’un mariage à Djatégnoa (village à moins de 1km de Mahibouo) par un jeune Baoulé qui, après avoir raconté son forfait à son chef de quartier, est allé se constituer prisonnier à la gendarmerie où il a raconté les faits. Du coup, à notre grande surprise, les Baoulé ont déserté le village. C’est après que la gendarmerie nous ait informés de l’assassinat de notre frère que nous avons compris cette désertion. L’affaire étant déjà entre les mains des autorités, j’ai dû calmer les jeunes Bheté qui étaient très remontés et qui voulaient en découdre avec les Baoulé. Ils ont compris et ont suivi mes conseils. Le village a donc évité un autre affrontement entre Bheté et Baoulé», a raconté Zégbolou Zrédji à la délégation de Guikahué.

Maitre Atabi Kouoto Honoré, porte-parole de la délégation conduite par le député Maurice Kakou Guikahué, au nom de ce dernier, a salué la maitrise de la situation par la chefferie.

«La situation de Mahibouo est différente de celle de Dougroupalégnoa. Il ne faut pas politiser celle de Mahibouo. Ici, c’est un cas de crime, de meurtre, d’assassinat avec préméditation, c’est du ressort de la justice. Ce n’est pas une affaire de communautés. Il ne faut donc pas lier ce qui s’est passé à Dougroupalégnoa à celui de Mahibouo. Confiez-vous aux autorités judiciaires qui ont déjà l’affaire en main, pas la peine de se faire justice soi-même », a expliqué Me Atabi aux villageois de Mahibouo.

Le député Maurice Kakou Guikahué, vice-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a tenu à compléter les propos de son porte-parole.

«Je suis venu vous saluer et vous encourager à la paix. On ne se rend pas justice. Ne faites rien à la communauté Baoulé. C’est une affaire entre des amis qui ont tué un des leurs. L’affaire est en justice, ne cherchez pas à vous venger, sinon vous aller gâter votre raison et avoir tort. Ça fait mal, mais maitrisez vos émotions pour ne pas perdre votre raison. S’il y a un problème, il faut porter plainte devant les autorités judiciaires et sécuritaires», a-t-il conseillé pour la paix.

Et le chef résident du village de dire : «Nous sommes satisfaits de ce que le député vient de nous dire, nous sommes satisfaits de ses conseils que nous allons suivre.»

Me Honoré Atabi, transmettant un dernier message du député Guikahué, dira : «Le député me charge de vous dire que les Baoulé ont fui, laissant leurs maisons et leurs plantations, si vous allez prendre quelque chose là-bas, c’est un vol et c’est punissable. Que leurs champs et maisons restent intacts à leur retour après règlement de l’affaire qui n’est pas une affaire entre communautés. »

Après quoi, Guikahué et sa délégation ont rendu une visite de compassion à la famille éplorée pour présenter les condoléances du député et la mettre en confiance quant à l’issue judiciaire de cette affaire de meurtre de Koudou Emmanuel.

Sercom MKG

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1 réflexion au sujet de « Guikahué désamorce une autre crise communautaire à Mahibouo (Gagnoa) »

  1. Merci patriote Ivoirien Guikahué. Bien d’observateurs vous saluent pour cette action. Vous êtes vraiment un houphouëtiste. Nous voulons tous « peace » entre tous ses enfants partout.

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