Pose de 1ere pierre d’une école à Gnamagnoa / Les Guébié réclament 30 Km de bitume à Ouattara

Myss Belmonde les invite à ne pas s’exclure du développement Après 1972, année de la construction de la première école du village sous l’impulsion d’une femme, Dadi Djoko Adjoua, les populations de Gnamagnoa, l’un des sept village du canton Guébié, étaient rassemblées le samedi 29 juillet pour la pose de la première pierre d’une nouvelle école. la cérémonie a été une fête populaire qui a réuni des cadres du village, des autorités administratives et ministérielles. Pour la première fois de son histoire, comme le relève le porte-parole des populations et Pco, Dr Anicfet Djékouri, Gnamagnoa recevait une ministre du gouvernement de la République. Dogo Myss Belmonde, ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, fille de la région du Goh, assurait le patronage de l’événement à la grande joie de tous. Après un accueil des grands jours ponctué de danses et de chants du terroir qui n’ont pas laissé indifférente l’hôte de marque qui a fait montre de ses talents de danseuse, des discours ont été entendus. Dr Djékouri, enseignant à l’Ufr des sciences juridiques et politiques de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké a adressé la cordiale bienvenue à Myss Dogo. Il a dépeint la galère du peuple Guébié et de Gnamagnoa en particulier, village qui ne se considère pas jusque-là comme faisant partie de la Côte d’Ivoire, tant il est en dehors de tout projet de développement depuis les années 70. L’universitaire a loué la bravoure de dame Dadi Adjoa qui avait eu l’ingénieuse idée de faire cotiser les femmes pour l’avènement d’une école dans ce village. Depuis la construction de cette école, aucun autre investissement public ne s’était opéré. La venue de la ministre Dogo est donc ressentie par les populations comme une sorte de réhabilitation, un retour, voire une reconnaissance de l’Etat. C’est pourquoi, outre les bénédictions à son endroit, le porte-parole a assuré la membre du gouvernement du soutien des Guébié dans son ambition et prêt à l’accompagner. L’orateur a réclamé sa part de développement à travers un chapelet de doléances. De l’équipement pour l’autonomisation des femmes et des jeunes (broyeuses de manioc, tricycles, presseuse de pate de manioc…), l’affectation d’une sage-femme dans le centre de santé, la construction d’un collège de proximité, d’un foyer polyvalent et d’une école maternelle, du coaching pour les jeunes afin d’être éligibles aux projets de l’Agence emplois jeunes. Mais surtout la réalisation de 30 km de route bitumée pour désenclaver les 7 villages du canton et les rapprocher ainsi du centre de décision, Gagnoa. A l’image de Rubino et Agboville qui furent réhabilités par Henri Konan Bédié en réalisant des voies bitumées, le peuple Guébié voudrait ainsi sortir de sa punition depuis les années 70 où de douloureux événements avaient pratiquement mis cette partie du territoire en lambeaux suite à l’arrestation de leur frère Kragbé Gnagbé. La ministre a apporté quelques réponses à certaines doléances de son ressort. Elle a offert 7 tonnes de ciment pour la future école de 6 classes, un bureau et une cantine. Elle a récompensé les meilleurs élèves du Guébié et offert des complets de pagne, des broyeuses de manioc aux coopératives de femmes, de l’argent aux groupes sociaux et bien d’autres présents. En retour les populations l’ont aussi couverte de cadeaux dont plusieurs vivres. Dans son discours, elle a invité les Guébié à ne pas se sentir exclus de la Côte d’Ivoire. Myss Dogo a encouragé les cadres à jouer un rôle dans le développement de leur localité en aidant les uns et les autres à exploiter l’immense potentiel agricole.  »Le président Alassane Ouattara sait que le Guébié existe », a-t-elle tenu à rassurer. Elle a exprimé sa désolation face au désintérêt des jeunes vis-à-vis des projets de l’Agence emploi jeunes dont le Directeur régional est arrivé dans le chef-lieu de sous-préfecture Gnagbodougnoa sans que les jeunes aient manifesté une quelconque envie de participer.  »Ne vous mettez pas en marge du développement », a-t-elle exhorté. Après quoi, elle a, en personne, posé la première pierre de la future école primaire qui sera baptisée Dadi Djoko Adjoua, par ailleurs nouveau nom de baptême de Myss Dogo. SD à Abidjan sdebailly@yahoo.fr

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