Can 2021 / Victoire des Pharaons au stade d’Olembe face au Cameroun « des scènes de liesse à Abidjan »

Les pharaons d’Égypte ont fini par dompter la redoutable équipe du Cameroun qui crachait du feu depuis le début de la compétition. A l’issue des tirs au but après un nul blanc à la fin des 120 mn, Mohamed Salah et ses coéquipiers se sont montrés plus adroits que les Lions indomptables.

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La victoire de l’Égypte a été célébrée au Caire mais aussi à Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, ils étaient nombreux à descendre dans les rues pour « fêter » la déconvenue camerounaise. De Yopougon à Port-Bouet en passant par Adjamé, Treichville, Marcory et Koumassi, la joie était totale. C’était comme un soulagement pour les Ivoiriens qui ont été pourtant éliminés par les mêmes égyptiens.

Cela paraît paradoxal mais la raison est simple. Il y a quelques jours, le 26 janvier dernier la Côte d’ivoire perdait son match de 8e de finale après un match plein face à l’Égypte. Cette défaite ivoirienne avait créé une extase inouïe chez les camerounais. Ils avaient houspillé, hué, nargué et moqué les Ivoiriens. Les supporters ivoiriens au Cameroun ont passé un mauvais quart d’heure au stade. Pis, ces camerounais excités et zélés avaient poussé le bouchon loin en piétinant à souhait le drapeau ivoirien.
Les ivoiriens ont accusé le coup. Mais ils ont pris leur mal en patience croyant fermement qu’il y aurait un Dieu pour les venger. Ce dieu-là, ce fût l’Égypte, ce soir du 3 février 2022. Le match Cameroun-Egypte a été massivement suivi par les amoureux du foot mais au-delà, par tous ceux qui se sentaient blessés dans leur patriotisme. Au fond d’eux, ils faisaient des prières silencieuses pour que le malheur s’abatte sur les Lions indomptables. Et le ciel s’est effondré sur les coéquipiers de Vincent Aboubakar. Comme cela n’était jamais arrivé, la séance de tirs au but a été fatale aux camerounais. Ils manquent trois tirs successivement quand les égyptiens réussissaient les leurs.

« Dieu ne dort pas », disait-on en chœur sur les bords de la lagune Ebrié. Par groupes, au milieu des klaxons et feux d’artifices, de nombreux jeunes, torses nus n’ont pas boudé ce bonheur momentané. On moquait Eto’o, le président de la Fecafoot qui s’était érigé en supporter numéro un de l’équipe de son pays. On lançait des flèches au capitaine Vincent Aboubakar principalement à propos de son âge (29 ans alors qu’il n’en a pas physiquement l’air). C’était la totale !

Morale de l’histoire : le fair-play au football comme dans les actes de la vie courante doit prévaloir à tout moment. Il ne faut surtout pas se croire invincible à toute épreuve.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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