Selon le nouveau ministre de la Communication en Côte-d’Ivoire, Amadou Coulibaly, les journalistes retraités réunis au sein de l’amicale Cénacle, percevront dès fin septembre une allocation mensuelle de 250 000 francs cfa [380 euros].
Le ministre a fait cette annonce au cours d’une audience accordée au seniors du Cénacle. La rencontre s’est tenue hier au cabinet du ministre.
Lucien Houédanou, un ancien du défunt hebdomadaire « Ivoire Dimanche », dirige le Cénacle depuis son lancement en octobre 2020.
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=== FILETS SOCIAUX POUR LA CORPORATION ====
Au titre des filets sociaux, le gouvernement Ivoirien a pris en charge 227 000 ménages qui percevaient 36 000 FCFA par trimestre. Ces ménages sont répartis comme suit : 125 000 en milieu rural qui sont répartis dans 1 905 villages et 102 000 en milieu urbain sur l’ensemble des départements du pays.
L’information de première main a été donnée par le responsable de la gestion du projet Filets sociaux productifs au ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Brice Charlemagne Vigan, le mardi 15 juin 2021.
36 000 F par trimestre soit 12 000 F CFA par mois pour les ménages concernés. C’est une goutte d’eau dans la mer des problèmes mais c’est une lumière dans l’obscurité pour eux. Une bougie dans le noir vaut son pesant d’or !
====== OCTOBRE 2020 : NAISSANCE DU CENACLE =====
Destiné à être un cadre d’expression de la fraternité et de la solidarité des journalistes après la vie professionnelle, Le Cénacle est une idée lancée en 2019 par l’ancien ministre de la Communication, Auguste Sévérin Miremont. Elle emporte l’adhésion de tous les concernés qui se donnent comme mission de léguer aux nouvelles générations des valeurs de qualité professionnelle, d’intégrité, d’éthique et de déontologie. Les Journalistes Séniors s’inscrivent résolument ainsi dans la pratique du mentorat, sur la base de leur capital d’expériences et d’expertises, au service des usagers des médias et du public.
Les participants à cette Assemblée constitutive sont exclusivement des journalistes à la retraite, ayant exercé le métier dans les médias audiovisuels et la presse imprimée. Nombre d’entre eux ont été enrichis par des parcours de ministres, présidents d’institutions, hauts fonctionnaires, administrateurs, diplomates, fonctionnaires internationaux, députés, maires, consultants ou enseignants.
(LE BANCO)
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Ainsi donc à peine née l’association a frappé un grand coup ! Obtenir une subvention dont le montant dépassera pour les heureux bénéficiaires 20 fois l’allocation attribuée aux filets sociaux !
Au nom de quoi ?
Écoutons le généreux ministre :
« Quand vous avez été une figure, une icône des médias, il est important que vous conserviez une certaine dignité même étant à la retraite. C’est pourquoi, à l’instar du ministère de la Culture, nous avons décidé d’apporter un appui mensuel à ceux d’entre eux qui se trouveraient dans des situations sociales difficiles », a déclaré M. Coulibaly pour qui le Cénacle est désormais comme un « organe consultatif de son ministère »
==== UN MAUVAIS LEGS =====
Si le CJS qui a en son sein plus d’une centaine de membres issus des médias d’état, veut laisser une image pérenne à la jeunesse en termes « de qualité professionnelle, d’intégrité, d’éthique et de déontologie », elle doit donner le bon exemple.
A quoi sert le CMU et autres instruments, si très facilement, au nom d’une prétentieuse gloire passée d’homme public, on peut contourner la loi de l’effort et se ravitailler à une caisse publique dont l’existence légale peut poser problème au point de ne pas être reconduite un jour par un autre Ministre ?
Que le Ministre apporte une subvention de 500.000 F ou 1 million de F CFA à cette association me semble acceptable. Mais entretenir une caisse difficilement auditable pour soutenir des retraités à hauteur de 250.000 F par mois ne me paraît pas sain ni justifiable.
En quoi un journaliste retraité en difficulté, est il prioritaire à un autre membre du secteur public ou parapublic ?
S’ils ont été ce qu’ils ont été (ministres, présidents d’institutions, hauts fonctionnaires, administrateurs, diplomates, fonctionnaires internationaux, députés, maires, consultants ou enseignants) ils peuvent trouver des mécanismes d’approvisionnement de leur caisse de solidarité par eux mêmes qu’un financement ENCORE public. Là le citoyen lambda galère pour survivre. A ce rythme tout se trouvera une raison pour figurer dans une liste d’anciennes gloires et émerger dans une caisse Présidentielle ou ministérielle.
A la limite du scandale ! Et contre-productif pour demander aux jeunes de penser à leurs vieux jours en épargnant.
Citoyen j’ai le droit de donner mon avis !