La petite localité, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, a été attaquée dans la nuit de vendredi à samedi par plusieurs hommes armés.
Le bilan de l’attaque menée dans la nuit de vendredi à samedi par des hommes armés dans le village de Solhan, au Burkina Faso, a été revu à la hausse, et s’élève désormais à 160 morts, ont annoncé dimanche 6 juin des sources locales à l’Agence France-Presse.
Au total, « 160 corps ont été inhumés hier [samedi] dans trois fosses communes par les populations locales (…), dont une vingtaine d’enfants », a déclaré un élu de la région. Un bilan confirmé par une autre source locale. Un précédent bilan de mêmes sources faisait état samedi soir de 138 morts. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.
Zone des « trois frontières »
La petite localité de Solhan, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, a été attaquée dans la nuit de vendredi à samedi, aux environs de deux heures du matin, heure locale, par des individus armés non identifiés, que le gouvernement a décrit comme des terroristes.
L’attaque a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de djihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique contre des civils et des militaires.
Un deuil national a été décrété samedi matin, pour une durée de soixante-douze heures. Les victimes sont des « civils sans distinction d’âge, tués par les terroristes », a déclaré le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que « plusieurs habitations et le marché [de Solhan] ont été incendiés ».
Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques djihadistes, les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel. Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences djihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1 400 morts et plus d’un million de personnes déplacées fuyant les zones de violences.
Le Monde avec AFP
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