Temps des regrets en Côte-d’Ivoire

Personne ne l’a remarqué. Hier, c’était le 19 septembre ; date mythique pour les vainqueurs de la guerre politico-militaire contre Laurent Gbagbo.

Mais, contrairement aux autres années, aucune célébration ni aucun crush. Le silence de cimetière indique clairement que c’est manifestement aujourd’hui le temps des regrets.

Les uns, payés en monnaie de singe, regrettent, selon eux, d’avoir sacrifié leur jeunesse pour mettre au pouvoir des assoiffés et des dictateurs. Se confondant en excuses publiques, ils pourraient ne plus reconnaître leur ouvrage: Pourquoi je suis devenu rebelle.

Les autres, quant à eux et gagnés, selon Essy Amara, par « l’orgasme du pouvoir », regrettent de s’être acquoquinés avec des rebelles. Ils poursuivent, dans leurs derniers retranchements, ceux qu’ils qualifient de « voyous » et mauvais garnements.

Et le 19 septembre, jour du déclenchement, en septembre 2002, de la rébellion armée contre Laurent Gbagbo pour le renverser, est devenu un sujet tabou, le « gagamou » que plus personne, parmi ses promoteurs et propagandistes d’hier, ne veut ni évoquer ni revendiquer. C’est la mauvaise conscience.

F. M. B.

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1 réflexion au sujet de « Temps des regrets en Côte-d’Ivoire »

  1. Oui @Ferro Bailly. Même l’égérie de la « lutte salvatrice » des nordistes ici sur ce forum a raté une belle occasion d’en remettre une couche sur leur épopée héroïque ! Mais où va-t-on si toutes les « valeurs » se perdent ? 🙂 🙂 🙂

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