23 véhicules et 334 personnes refoulés aux postes de contrôle
Abidjan le 29 juin 2020 – A l’occasion du point presse quotidien sur la gestion de la COVID-19, le dimanche 28 juin 2020 à Abidjan, le porte-parole par intérim de la police nationale, le commissaire principal Allali Kouassi, a indiqué qu’à la date du 27 juin, ce sont 23 véhicules et 334 personnes qui ont été refoulés, dans le cadre de l’application de la mesure d’isolement du Grand Abidjan.
« En dehors des véhicules autorisés disposant de laissez-passer, des véhicules transportant des denrées alimentaires et d’autres marchandises ainsi que des personnes munies de laissez-passer, 23 véhicules et 334 personnes ont été refoulés pour défaut d’autorisation de sortir et tentative de contournement de check-points », a déclaré le commissaire principal Allali Kouassi.
Ces personnes et ces véhicules ont été refoulés au niveau des axes Dabou – Grand-Lahou, Dabou – Sikensi, Km 64-Autoroute du nord et Azaguié-Guessiguié.
Le porte-parole par intérim de la police a également annoncé l’interpellation de 33 personnes, la saisie de matériels de sonorisation dans le Grand Abidjan et à l’intérieur du pays.
Toutes ces opérations traduisent, selon lui, la vigilance des forces de défense et de sécurité dans le suivi du respect des mesures sécuritaires.
Il a déploré l’incivisme et l’irresponsabilité de certaines personnes face à « cette maladie mortelle ». Il a invité l’ensemble de la population au strict respect des mesures barrières préconisées par les autorités sécuritaires et sanitaires.
Source : Centre d’Information et de Communication Gouvernementale – CICG
NB : Le titre est de la rédaction
Notre commentaire : Quid des agents des forces de sécurité devenus passeurs ?
Si c’était pour noyer le poisson sur cette corruption occasionnée par la gestion de la crise de coronavirus, c’est peine perdue. Nos sources informent que des agents des forces de l’ordre eux-mêmes sont devenus des transporteurs occasionnels.
Ils ont leur connexion depuis les gares routières qui, des coxers ou chefs de gare qui, une fois la clientèle trouvée, font appel à ces intouchables corona-transporteurs pour venir charger dans une gare indiquée.
L’intervention du porte-parole de la police ne fait pas cas de ceux-là. On se demande bien pourquoi. Et de quelle vigilance parle le texte ?
Nous avons également de plus en plus de témoignages selon lesquels, désormais les transporteurs professionnels qui quittent l’intérieur du pays pour Abidjan préfèrent les voyages de nuit. Pour la seule raison qu’à ces heures-là, l’entrée sur Abidjan est libre. Il n’y a plus de contrôle à ces heures aux corridors désertés par les forces de l’ordre pour d’autres occupations nocturnes.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Quand y a à prendre argent ça prend c’est leur travail
Pourvu que ça dure
En 2002, des stocks importants d’armes sont acheminés jusqu’au nez des forces de l’ordre pour les canarder de 3h à 6h du matin. Ces cargaisons d’armes ont passé la frontière, ont passé les check-points et autres barrages. Comment ? Mais avec le système habituel du « tu payes tu passes » quel que soit ta cargaison. Les plus grandes victimes de ce laxisme et de cette corruption ont été les forces de l’ordre elles-même dont certains seront arrosés en famille derrière des barreaux de prison et d’autres égorgés lors de rituels nocturnes d’un autre âge.
La leçon a-t-elle portée ? Que nenni ! Aujourd’hui, ce sont de potentiels malades contagieux qu’ils laissent passer contre espèces sonnantes et trébuchantes. Qui vont-ils contaminer ? Les familles proches de ces forces de l’ordre, qui les contamineront à leur tour. Mais petite « consolation », ils seront malades oui, mais malades avec leur petit billet bleu de 2000 en poches. Désespérante Afrique !