Hamed Koffi Zarour veut insuffler une nouvelle dynamique à la gouvernance en Côte-d’Ivoire

M. Hamed Koffi Zarour, qu’est-ce qui motive votre candidature à la présidence de la République ?

Tout bon citoyen veut le meilleur pour son pays. J’ai apporté ma pierre à l’édification de mon pays dans le monde des affaires, puis dans la société civile. Je crois qu’il faut faire plus pour le bien-être individuel et collectif des Ivoiriens. Je veux insuffler une nouvelle dynamique à la gouvernance et travailler résolument dans l’intérêt des habitants de notre belle patrie. Il est toujours bon de rendre, un tant soit peu, à la mère-patrie, une infime partie de ce qu’elle a pu nous donner. En termes de formation, de vision et de leadership. Je me sens apte pour me mettre au service de la Côte d’Ivoire, qui a besoin du meilleur. Ce qui me motive, c’est la passion pour mon pays, la Côte d’Ivoire et je crois qu’il est grand temps de mettre l’Homme au centre de toutes nos actions dans notre pays.

Le procès de l’ancien président Laurent Gbagbo devant la Cpi occupe l’actualité. D’après vous, M. Gbagbo devrait être totalement libre après avoir été acquitté en première instance ou bien vous trouvez que la liberté conditionnelle se justifie ?

« Agir pour la Côte d’Ivoire » a toujours prôné la paix et le rassemblement de tous les Ivoiriens afin de travailler en synergie pour l’intérêt supérieur de la nation. Le président Laurent Gbagbo est un acteur majeur de la politique ivoirienne. Il a dirigé notre pays durant une décennie. Il est indéniable que de nombreux Ivoiriens se reconnaissent en lui et lui accordent une affection particulière. Nous croyons que la présence du président Laurent Gbagbo est nécessaire à la réconciliation. La Côte d’Ivoire est un pays de paix, de dialogue et de tolérance. Les discussions sur cette question sont en cours, et il est à espérer que, fraternellement et courageusement, une décision soit prise en faveur du retour du président Laurent Gbagbo. Etant donné qu’il a été acquitté par la justice internationale.

L’actualité est aussi marquée par les déboires politico-judiciaires de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Le concerné estime qu’on cherche à l’écarter de la course à la présidence de la République. Quel est votre point de vue ?

Vous dites clairement que le concerné estime qu’on cherche à l’écarter du pouvoir. Vous avez une réponse claire du concerné lui-même. Je ne crois pas que mon avis y apporte des précisions. Je pense que le concerné est le mieux placé, dans ce cas de figure, pour apporter des réponses et des précisions à l’opinion publique.

Ces derniers jours, Tidjane Thiam a démissionné du Crédit Suisse. Beaucoup voient en lui un potentiel candidat à la présidentielle 2020. Qu’en dites-vous?

Tidjane Thiam est un brillant économiste. Un brillant financier, également. Il a réalisé de grandes performances à la tête de nombreuses entreprises européennes, notamment du Crédit Suisse. A preuve, il a généré un bénéfice, après impôts de plus de 1300 milliards fcfa environs. C’est donc un technocrate chevronné. Il a permis au Crédit Suisse d’avoir une excellente santé financière après des moments de turbulences. Toutefois, Tidjane Thiam, depuis plus de vingt (20) ans, qu’il évolue dans les hautes sphères de la finance et du business à l’international, semble fonctionner en vase clos et coupé des réalités ivoiriennes. Du moins, au regard de sa non implication dans des projets structurants pour son pays. Quand on sait les leviers d’actions dont il dispose, il aurait pu apporter une contribution significative dans des projets au bénéfice des Ivoiriens. Notamment dans le secteur de la transformation du cacao dont les Suisses sont friands. Thiam a travaillé, vraiment, loin de la Côte d’Ivoire. Il a séjourné en Europe, sans discontinuer, pendant plus de 20 ans. Pour le reste, il appartient aux Ivoiriens, si jamais il est candidat à la présidentielle 2020, de décider, en toute liberté.

La suite de l´interview sur

http://www.linfodrome.com/…/55300-a-8-mois-de-la-presidenti…

Propos recueillis par H. ZIAO

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