Manuella YAPI
Le commissaire du gouvernement ivoirien, le général Ange Kessy, a assuré mardi à Abidjan qu’il est “légal” de filmer les agents des Forces de défense et sécurité en situation de racket, car les images constituent “la meilleure preuve dans toutes les administrations judiciaires”, face à la presse.
“On a le droit de filmer. Ce sont ces vidéos-là qui nous permettent de réguler. Prenez vos films, donnez-les-nous!”, a dit le général Kessy, ajoutant: “la photographie ou le fait de filmer, ce n’est pas interdit. C’est la meilleure preuve dans toutes les administrations judiciaires”.
Etant donné que la majorité des agents accusés soutiennent “qu’ils n’ont rien fait”, ce qui entraine des relaxes faute de “preuves”, il a soutenu que la prise d’images est la “meilleure façon” de “démontrer” leur culpabilité, tout en garantissant la confidentialité des auteurs de ces vidéos ou photos au tribunal.
Cependant, le commissaire du gouvernement a fait savoir que “la législation ne (…) permet pas de dire qui a raison ou pas” en cas de refus des agents de se laisser filmer.
L’Unité de lutte contre le racket (ULCR) a “préparé” pour le compte du 3e trimestre de cette année “20 dossiers” impliquant “33 personnes”, à savoir “21 policiers et 12 gendarmes”, qui ont été remis mardi à Ange Kessy, au tribunal militaire d’Abidjan.
“Tous les dossiers de racket ne vont pas en instruction”, a précisé le général, ajoutant que ces agents seront “jugés en citation directe” pour que “les sanctions aient lieu rapidement”.
Selon lui, 211 personnes impliquées dans 131 dossiers de racket, “tous corps confondus”,ont été jugées depuis 2011.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook