La mairie de Ouagadougou interdit une manifestation contre la présence de forces militaires étrangères

Serge Alain KOFFI

La mairie de Ouagadougou a interdit mardi une manifestation que projetaient d’organiser plusieurs syndicats et organisations de la société civile pour protester contre le terrorisme et la présence de forces militaires étrangères au Burkina.

Dans un courrier rendu public, la mairie de Ouagadougou informe les organisateurs de l’interdiction de la manifestation, qu’elle juge “inopportune’’ en évoquant le “contexte sécuritaire actuel et la mobilisation des forces de défense et de sécurité’’.

Annoncée le 2 octobre, “la journée anti-impérialiste’’ était prévue pour se tenir samedi à l’appel de plusieurs syndicats et organisations de la société civile dont le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) et l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ).

Depuis quatre ans et demi, le Burkina est pris dans une spirale de violences meurtrières attribuée à des groupes jihadistes armés.

Cependant, une partie de l’opinion burkinabé dénonce la présence des forces françaises, déployées dans le pays, en soutien de l’armée nationale, à la demande du gouvernement burkinabé.

Le 19 septembre, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou avait rappelé que le Burkina est lié à la France par des accords de coopération militaire.

“Les Français n’interviennent pas chez nous, sans notre accord. S’ils peuvent nous aider, on ne va pas refuser’’, avait-il expliqué, sans réussir pour autant à mettre fin à la polémique.

Jeudi, interrogé de nouveau sur le même sujet à une seconde conférence de presse, il a affirmé que les forces françaises étaient “intervenues deux fois dans la zone de Djibo, dans la région du Sahel’’, assurant toutefois qu’elles n’y avaient “pas de base’’ en construction.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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