Au Burkina des organisations de la société civile dénoncent la présence des forces étrangères dans le pays

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Suzanne SAMA

Des organisations de la société civile burkinabè, dont l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), le Mouvement burkinabé des droits humains et des peuples (MBDHP) ont dénoncé jeudi à Ouagadougou la présence des forces étrangères dans le pays, les accusant d’être porteuses de dangers sur la sécurité nationale, lors d’une conférence de presse.

« Au lieu de faire reculer les attaques terroristes, les présences militaires étrangères sont plutôt porteuses de dangers sur la sécurité du Burkina Faso », a affirmé le président de l’ODJ Gabin Korbéogo face à la presse, annonçant des mouvements de protestation le 12 octobre dans la capitale burkinabè et ses environs.

Selon M. Korbéogo, ces forces étrangères sont sur le territoire burkinabé pour protéger leurs intérêts géostratégiques, occuper le territoire et piller les ressources.

« Leurs présences sur notre territoire violent notre souveraineté », a-t-il conclu.

Il y a deux semaines, interrogé sur la présence des forces françaises dans le pays, qui est dénoncée par une partie de l’opinion burkinabé, M. Dandjinou, ministre de la Communication, a rappelé que le Burkina est lié à la France par des accords de coopération militaire.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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Attaques terroristes au Nord du Burkina Faso—Les soldats burkinabè sont unanimes: << L’ennemi est plus équipé que nous, alors maintenant, si on ne veut pas mourir, on préfère fuir.>>

Un militaire nommé Moussa

« Ce n’était vraiment pas prudent. J’étais dans le véhicule de tête, nous devions traverser une zone dangereuse, de nuit, avec notre vieux pick-up qui tombe en panne. Les terroristes nous guettaient, ils étaient 40 avec une mitrailleuse chacun. Nous, nous n’en avions qu’une pour six, on se voyait déjà morts. L’ennemi est plus équipé que nous, alors maintenant, si on ne veut pas mourir, on préfère fuir. Certains abandonnent. D’ailleurs, si ça continue comme ça, je préfère qu’on me radie plutôt que d’aller mourir comme un chien ».

Un autre soldat anonyme:

« On n’a pas assez de vivres et d’eau non plus, et il faut se cotiser pour acheter des médicaments. On enchaîne les missions, tout le monde est fatigué et démoralisé. Des collègues tombent chaque jour, c’est dur psychologiquement, on se dit souvent qu’on sera le prochain. Je suis prêt à mourir pour mon pays, mais dignement. Là, c’est l’abattoir ! »

Un jeune militaire très mécontent:

« Les chefs n’ont pas pris la menace au sérieux et n’ont jamais envoyé le renfort aérien demandé par les hommes sur place, qui ont été obligés de fuir. Comment se fait-il aussi que les dépouilles de nos camarades soient restées trois jours à pourrir là-bas ».

C’était mon affairage chez Boguhé Zalou

Saint-Claver Oula

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