Hamsatou ANABO
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré a affirmé mercredi à Dimbokro (Centre ivoirien) que les heurts qui avaient éclatés entre les forces spéciales et les piliers à la préfecture d’Abidjan « est regrettable », à l’issue d’un conseil des ministres.
« Ceci est regrettable, c’est un malheureux incident », a estimé M. Touré.
Jeudi, des heurts ont éclaté entre un détachement des forces spéciales [parties libérer l’un de leur camarade raflé sans informer leur hiérarchie] et des policiers à la préfecture d’Abidjan.
L’armée avait annoncé « l’ouverture d’une enquête » dans un communiqué conjoint avec la police.
Le lendemain des faits, un policier a été blessé à Yamoussoukro (capitale politique) lors d’une attaque d’un commissariat par des individus non identifiés.
Quelques heures plus tard, des tirs sporadiques avaient été entendus dans les environs du lycée classique de Cocody situé à l’est d’Abidjan.
« Ceci est derrière nous. Les enquêtes se mènent », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
La montée de fièvre chez les Forces spéciales
Par Baudelaire Mieu – à Abidjan Jeune-Afrique
Deux échauffourées impliquant les Forces spéciales de l’armée ivoirienne ont récemment défrayé la chronique, illustrant la difficulté à réformer la grande muette.
Les Forces spéciales des Forces armées de Côte d’Ivoire (FS-FACI) ont fait parler d’elles le 20 septembre dernier à Abidjan, en s’attaquant aux policiers pour exiger la libération d’un des leurs raflé la veille, sans s’en référer à leur hiérarchie. La dizaine d’éléments qui avaient organisé l’expédition sur la préfecture ont été neutralisés et désarmés par les policiers, qui n’ont pas hésité à partager leur exploit sur les réseaux sociaux.
Le communiqué conjoint des hiérarchies policière et militaire n’a pas suffi à calmer les esprits. Pour laver l’affront, les Forces spéciales ont fait, le lendemain, une descente au lycée classique de Cocody, dans le centre d’Abidjan, pour empêcher le déroulement d’un concours d’entrée à l’école.
« Attitude déplorable »
Ces deux épisodes sont symptomatiques de la récurrence des problèmes de discipline au sein de l’armée, dont la réforme est en chantier depuis l’accession au pouvoir du chef de l’État Alassane Ouattara, en 2011. « L’attitude des Forces spéciales est déplorable. C’est une situation qui dépasse l’entendement, surtout que cette unité était considérée comme la crème de l’armée », confie à Jeune Afrique un membre du gouvernement, sous couvert d’anonymat.
Les FS ont été créées en 2011 pour parer aux périls comme le terrorisme, et surtout stabiliser le pays. Lors des mutineries de fin 2016 et début 2017, ce corps d’élite était en première ligne pour ramener le calme, mais sans possibilité d’intervenir car la présidence voulait privilégier la négociation.
Réforme en panne
Le comportement des soldats est symptomatique des balbutiements dans la mise en œuvre de la loi de programmation militaire, qui vise à bâtir une nouvelle armée aux standards internationaux, notamment avec des équipements de pointe. L’une des réussites de cette loi est le processus de départ volontaire à la retraite, y compris au sein des FS-FACI, qui ne disposent toujours pas d’une base digne de ce nom.
« Les Forces spéciales squattent la caserne des commandos marins à Adiaké, et leur quartier général à Abidjan ressemble plus à un bureau qu’à une base opérationnelle », dénonce un officier. L’École régionale de lutte contre le terrorisme, en construction à Jacqueville, à l’ouest d’Abidjan, sera le nouvel antre des Forces spéciales. Le reste du contingent est quant à lui déployé dans le nord du pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Cette unité a enregistré une saignée lors de départs volontaires à la retraite, qui ont contraint le gouvernement à engager un vaste mouvement de recrutement. Sous l’impulsion de ce dernier, l’effectif est passé de quelque 700 à plus d’un millier d’hommes. Le général de division Lacina Doumbia, actuel chef d’état-major des armées et ex-commandant des FS, avait réussi à bâtir une véritable troupe d’élite rompue aux armes. Depuis fin décembre, c’est son ex-bras droit, le colonel Toussaint Tibet Bi, qui en a pris la direction.
Toujours la meme comédie.
Dans un tel cas…. dans un pays SERIEUX ayant des institutions FORTES; l’Etat doit SANCTIONNER ces bandits voyous soi-disant éléments des Forces Speciales.
Les autorités, nous ont aussi fait croire que ce voyous(FS) pris dans le fumoir était envoyé en ce lieu pour infiltrer le milieu des drogués….
Voyez vous comment ce pouvoir(RDR) continue de prendre le peuple ivoirien pour des ABRUTIS !
C’est tout? C’est un malentendu! Est-ce que vous mêmes vous êtes sérieux? Comment dans une république, des forces dites spéciales peuvent avoir de tels agissements et leur hiérarchie dit que c’est un malentendu? Bon, de toutes les façons ces voyous et désœuvrés que vous avez recrutés se retourneront contre vous un jour. On voit bien que vous n’avez pas les couilles pour prendre une quelconque sanction contre eux.