Certains résidents d’Abidjan se demandent pourquoi en cas de survenue d’un accident, d’un sinistre, d’une crise, les enquêtes sont souvent longues.
Cela s’explique par le fait qu’il faut comprendre ce qui s’est passé, confronter les hypothèses et se rapprocher le plus possible de la vérité.
Mais comprendre ce qui s’est passé aboutit à deux importantes implications : 1-la sanction des personnes ou structures responsables et 2-la prise de décisions ou recommandations, pour que le fait délictueux ne se reproduise plus.
Le Gouvernement Ivoirien, comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, ne fait aucun compromis quand il s’agit de la santé et de la sécurité des populations.
D’où la prudence extrême observée avant d’édicter des normes.
Le temps pris pour obtenir les résultats est donc dû au fait que les analyses ont plusieurs niveaux de validation et de contrôle, puisqu’il s’agit de la délicate question de la santé et de la sécurité des populations.
Les services doivent donc s’assurer que les conclusions convergent vers les mêmes résultats et que les informations communiquées au grand public sont très exactes.
En ce qui concerne spécifiquement les analyses toxicologiques et celles relatives aux faits de santé publique, il y a trois niveaux de validation :
1-le niveau national avec nos laboratoires nationaux qui ont une grande expertise en la matière (CIAPOL, LNSP, MIRAH, etc)
2-le niveau régional : des échantillons sont envoyés dans d’autres pays africains pour contre-expertise (puisque des laboratoires régionaux africains existent en fonction de la pandémie ou de l’épidémie afin de mutualiser les efforts).
3-le niveau international : les grandes firmes chimiques ou pharmaceutiques ont des laboratoires en Europe, en Amérique, en Asie. Des échantillons leur sont également envoyés.
C’est le croisement de tous ces résultats qui vous est communiqué.
Si vous donnez des informations qui ne sont pas exactes, vous mettez à risque la santé des populations aujourd’hui et demain et la crédibilité des administrations.
En attendant, les résultats des analyses, nous prenons des mesures conservatoires : exemple: ne pas consommer le poisson d’Adjahui-Coube, ne pas se rendre dans telle zone, ne pas habiter sur des terrains à risque d’inondations ou ne pas boire le « koutoukou ».
Ce sont des mesures de prudence et de sécurité à observer. Vous vous rappelez la scène du jeune griot qui a demandé l’argent pendant la sensibilisation à Abatta : 04 personnes n’ayant pas suivi les consignes seraient décédées encore après mon départ du village.
Écoutez les Autorités de façon générale et en temps de crise.
Vincent Toh Bi Irié
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