En Côte-d’Ivoire, « des acteurs politiques mettent le pays dans un virage dangereux», Idriss Koudous les interpelle

Idriss Koudouss appelle les acteurs politiques à la modération

Les fidèles musulmans de la mosquée Koudouss sise à Yopougon Port-Bouet 2, ont respecté la tradition de la grande prière de l’Aïd-el-Fitr, symbolisant la fin des 30 jours de jeûne musulman.

La prière conduite par l’imam adjoint Koné Sidiki a été placée sous le sceau de la paix et de la solidarité. L’imam principal de cette mosquée, Idriss Koudouss, président du Conseil national islamique (Cni), absent à la grande prière, pour des soucis de santé, a cependant lancé un appel à l’endroit de la classe politique ivoirienne au sortir de ce moment de pénitence. Pour Idriss Koudouss, sortir d’un mois qui symbolise la maîtrise de soi et l’abstinence devrait influencer les acteurs politiques ivoiriens dont les actions et attitudes mettent le pays dans une impasse voire « un virage dangereux ».

Le guide religieux souhaite donc que ce virage soit négocié prudemment. C’est pour cela qu’il appelle la classe politique à la modération dans les propos et dans les agissements. « Il faut que nos acteurs politiques aient la maîtrise de soi et qu’ils pensent d’abord à la nation et aux enfants de ce pays, avant ce qu’ils pensent être leurs intérêts. La Côte d’Ivoire a besoin de paix et ils doivent travailler dans ce sens », conseille l’imam Idriss Koudouss.

Pour qui les acteurs politiques doivent peser leurs mots et ne sortir que ceux qui vont dans le sens de la réconciliation et qui « apaisent les âmes et les esprits ». Dans la même veine, le président du Cni demande aux leaders religieux musulmans, chrétiens ou toute autre religion, d’organiser des retraites et se mettre en prière pour la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire.

L’imam adjoint Koné Sidiki a, pour sa part, demandé aux fidèles musulmans de ne pas limiter l’abstinence, la solidarité et la paix au seul mois de jeûne. Pour lui, le courage qui a permis à chacun de partager ces valeurs pendant 30 jours doit être perpétué, de sorte à guider la vie du musulman et de toute la nation ivoirienne.

Il a surtout insisté sur l’esprit de solidarité qui éloignera la société ivoirienne de l’injustice. Après la grande prière, des responsables religieux ont effectué le déplacement au domicile de l’imam Idriss Koudouss pour lui traduire leur soutien et reconnaissance.

Marc Yevou
Fratmat

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