Côte d’Ivoire: « Je n’ai pas peur, j’irai jusqu’au bout », affirme Bédié devant la chefferie Baoulé à Douakro

Edwige FIENDE

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié a affirmé dimanche qu’il ira « jusqu’au bout », annonçant de « nouvelles résolutions » lundi, lors du bureau politique prévu à Daoukro (Centre), son fief, à une rencontre avec les chefs traditionnels Akans.

« Je n’ai pas peur, j’irai jusqu’au bout, car j’ai votre soutien » et celui des cadres qui sont contre « l’injustice » , a déclaré M.Bédié, qui s’est exprimé en Baoulé (langue locale), au cours de la réunion.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara me « demande de lui donner le PDCI pour créer un nouveau parti politique », a expliqué le président aux chefs traditionnels.

Il a soutenu que cela « ne sera pas possible aujourd’hui ni demain », dénonçant des limogeages et des poursuites judiciaires qui visent des cadres du PDCI.

Début août, M.Bédié a annoncé le retrait de son parti du processus de mise en place du parti unifié dénommé RHDP, regroupant les formations politiques de la coalition au pouvoir.

Le PDCI qui avait soutenu en 2010 et 2015, M.Ouattara souhaite que le RDR (Rassemblement des républicains), son principal allié au sein du RHDP, s’engage clairement à soutenir son candidat lors de la présidentielle de 2020.

« Nous regrettons ce que nous avons fait par le passé », a affirmé Henri Konan Bédié, rappelant qu’il a convoqué une réunion du bureau politique lundi à Daoukro pour prendre « de nouvelles résolutions ».

Le PDCI devrait « confirmer » sa décision prise le 17 juin de reporter l’examen des textes du parti unifié après la présidentielle 2020.

Cette réunion fait suite la suspension par la justice ivoirienne de « toutes les décisions prises » au bureau politique du 17 juin, après une saisine de Jérôme N’Guessan, ex-membre de l’instance dirigeante du PDCI et récemment exclu du parti.

M. Bédié a appelé à l’union « pour que le PDCI revienne au pouvoir  » en 2020, annonçant une autre rencontre avec les chefs traditionnels à Yamoussoukro, sans préciser la date.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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3 réflexions au sujet de “Côte d’Ivoire: « Je n’ai pas peur, j’irai jusqu’au bout », affirme Bédié devant la chefferie Baoulé à Douakro”

  1. >“Nous regrettons ce que nous avons fait par le passé”

    Compte-rendu peu explicite, parce que concernant Bédié, même si les regrets qui s’apparentent à des excuses sur le tard sont toujours les bienvenus, cette imprécision ouvre l’auberge espagnole :
    – les complexes sucriers ?
    – la teuf pour ses 7 premiers milliards ?
    – le scandale des 18 milliards ?
    – l’ivoirité ?
    – le mandat d’arrêt contre Ouattara ?
    – le laxisme ayant conduit au coup d’Etat ?
    – la collusion avec les rebelles, tueurs, braqueurs, équarrisseurs et autres éventreurs ?
    – l’appel à voter Ouattara ?
    – l’appel de Daoukro ?
    On s’y perd, là. Que regrette exactement Bédié ?

  2. Que regrette exactement Bédié ?

    Être seul à porter le canari et n’avoir que des SUIVEURS autour de lui !

    Le fardeau est trop lourd pour son âge.

    Au demeurant on ne demande pas à un CHEF s’il a peur…

  3. @ Coigny

    Les faits dans la vie d’un homme normal égrénés constituent une liste aussi longue que le bras. Et tous nos politiciens sont dans ce créneau.
    Quand tu retournes aux prétendus détournements sur les complexes sucriers et la célébration de 7 milliards dans le compte, je saute de joie jusqu’au plafond. Tout simplement parce que ces faits ont été revélés par celui qui était présenté comme un dictateur avec son parti unique. Je ne sais pas si tu es de la génération qui a vécu à cette période pour avoir des éléments de comparaison avec les princes qui nous ont gouvernés à partir de 2000 avec les scandales dans la filière café-cacaco, l’usine de broyage de cacao aux USA, les déchets toxique, etc et la réhabilitation des universités à 100 milliards, les contrats Quimpux et autrte maintenant avec une quirielle de procès et de poursuite abvec limogeage avant les décisions du juge. .
    Je signale au passage que concernant les petits 18 milliards de l’UE, nous avons vu essemer dans tous le pays, de petits centres de santé communautaires dont je suis sûr l’un de tes proches si ce n’est toi, a bénéficié. La même UNION EUROPEENNE et continue d’épingler qui elle veut pour son argent.
    Arrêtons de regarder dans le rétroviseur de manière sélective!

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